Quelques altérations verbales ayant trait à l’événement de Karbalâ



Voyons certaines altérations verbales de l’événement de Karbalâ. Certains facteurs ont conduit à l’apparition de ces altérations verbales. D’une manière générale, l’histoire des grands personnages du monde prend souvent la forme du mythe pour les gens ordinaires comme le mythe qu’illustre la vie de Bou ‘Alî Sînâ (1) ou les mythes relatés au sujet de Rostam et de Sohrâb. Inévitablement, ils créent également des mythes à propos de ‘Alî ibn Abî Tâleb (as) et de Hosayn ibn ‘Alî (as), comme le mythe du coup frappé par ‘Alî (as) à Khaybar, le dommage causé au corps et aux ailes de Jabra’îl (as), les sept cent mille ennemis présents à Karbalâ et le jour de ‘Âshûrâ qui aurait duré soixante-douze heures. C’est là le moment d’évoquer l’histoire de celui qui raconte que la lance de Sonân ibn Anas faisait soixante gaz (2) de long et de celui qui rétorque que personne n’a jamais vu de lance mesurant soixante gaz. Le premier prétend alors que c’est Dieu qui le lui a envoyé du Paradis. L’autre facteur est particulier, il s’agit du fait que l’on pleure pour Hosayn (as), nous aurons l’occasion par la suite de parler de l’effet que cela entraîne.

A- L’histoire du lion (3) et la légende qui malheureusement apparaît même dans le Kâfî (dans le Montakhab de Tarîhî et l’Esrâr al-Shahâda de Darbandî, où il est également question d’un homme qui la nuit se change en lion. A la fin, on se rend compte que ce lion, c’est ‘Alî ibn Abî Tâleb (as) (que Dieu nous en préserve !).

B- Le récit du mariage de Qâsem (4) qui est apparemment apparu très récemment et qui ne remonte pas au-delà de la période qâdjâre (soit l’époque de Mollâ Hosayn Kâshefî).

C- Le récit de Fâtima Soghrâ (5) , restée à Madîna (6) , et la nouvelle qui lui est apportée par l’oiseau.

D- Le récit de la jeune fille juive paralytique qui fut guérie par quelques gouttes de sang d’Abâ ‘Abdillâh qu’un oiseau lâcha sur son corps.

E- La présence de Layla à Karbalâ et l’ordre que lui donne son Excellence d’aller sous une tente à part pour secouer ses cheveux, d’où ces vers :

J’ai fait le vœu que si je reviens *** je sèmerai la route de Taf (7) de basilic

Et les vers de ce type :

Layla, la grande affliction…

Lève-toi, allons dans ce désert *** Allons maintenant à la tente de Layla



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