Pourquoi l’imam Ali resta silencieux lorsque la dame Fatima a été offensée ?



Ce qui a été énuméré n’est qu’un résumé des raisons qui avaient poussé l’imam Ali (as) à endurer afin de prémunir la communauté de tout danger et préserver l’islam de la division.[4] L’imam rappelle cette douloureuse situation et son silence dans un discours de Nahjul balagha intitulé « shaqshaqiyya Â»[5] : « je réfléchissais s’il fallait se soulever seul (et réclamer mon droit et le droit du peuple) ou endurer dans ce contexte étouffant et sombre. Un contexte dégradant pour un vieux et éprouvant pour un jeune, une situation qui plaçait les croyants dans une posture particulièrement pénible. J’ai compris qu’endurer était plus sage et j’épousai l’endurance. Néanmoins j’étais pareil à celui qui avait une paille dans l’œil et un os dans la gorge. Je ne pouvais que voir mon héritage être gaspillé Â»[6]

L’imam répondait ceci à l’un de ses partisans qui faisait ses éloges et reprochait aux gens de l’avoir abandonné : « Préserver de la religion de la discorde et de la bipolarisation est plus important pour nous que tout autre chose Â»[7] Ces citations montrent que ce qui avait poussé l’imam au silence a plus de valeur que les événements malheureux qui venaient de se produire. Il s’agit de maintenir les fondations de la communauté islamique. Et pour cela, l’imam était prêt à sacrifier son épouse, ses enfants et sa propre vie.

L’une des preuves évidentes qui justifient le silence du prince des croyants (as) apparait ainsi dans Nahjul balagha : « Rien ne m’a autant indigné et surpris que l’empressement des gens qui sortaient de partout pour donner l’allégeance à tel. Je retirai ma main jusqu’à ce qui je vis comment un groupe s’écartait de la religion, se détournait de l’islam et entrainait les gens à anéantir la religion de Mohammad (ç). Je réalisai que si je restais indifférent sans voler au secours de l’islam et des musulmans, je supporterais difficilement la douleur du moindre faux pas qui précipiterait leur déchéance que la privation du califat… Â»[8]



[1] - Tarikh Tabari, vol 3, page 202; Al imama wa siyasa, vol 2, page 12; Sharh ul Nahjul balagha d’Ibn Abi HAdid, vol 1, page 134; I’laam un nisaa, vol 3, page 1205; Ibn Abi Rabah Andalousi décédé en 495 hégire, Aqd ul farid, vol 4, page 260; TArikh Abi Fadaa, vol 1, page 156; Ilaam un nissa, vol 3, page 1207; Ithbaat ul wasiya de Masoudi, page 124; Mila wa nahl, vol 2, page 95; Talkhis shaafi, vol 3, page 76, fourough wilaya, page 186

[2] - Pour en savoir plus consulter le livre réponse au pythe du martyr de Sayyed Javad Housseini Tabataba’i ; Sit de réponse aux questions religieuses ; le site Balagh

[3] - Sireh pishvaayan de Mahdi Pishva’hi, page 65

[4] Sireh pishvaayan de Mahdi Pishva’hi, page 71

[5] - Nahjul balagha, discours 3

[6] - Nhjul balagha, traduction de Sobhi Salih discours 3, discours Shaqshaqiya

[7] - Consulter >Sharh ul nahjul balagha d’Ibn Abi Hadid, vol 6, page 23 - 45

[8] Nahjul balagha, lettre de l’imam Ali aux habitants de l’Egypte, numéro 62

 



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