Les Croyances Polythéistes Pharaoniques



Ce que les Anciens Egyptiens croient du Jour Dernier, correspond à la même croyance dans la religion monothéiste. Cette croyance suffit seule à démontrer que la religion monothéiste est arrivée à l’ancienne civilisation égyptienne. Mais, cette religion s’est à la fin corrompue et le monothéisme s’est transformé en polythéisme. Récemment, on a découvert que des prophètes se sont succédés sur l’Egypte, ils ont appelé les Egyptiens à unifier Allah et à L’adorer; comme ils succédaient à tous les habitants de la terre, d’un temps à l’autre, comme par exemple: Joseph dont le Coran raconte l’histoire en détails. L’histoire de Joseph est importante parce qu’elle comporte l’arrivée des Banû Israël en Egypte où ils se sont établis.

D’autre part: Certaines références historiques montrent que certains Egyptiens ont appelé à la religion monothéiste avant l’arrivée de Moïse (que la paix soit sur lui). L’un d’eux est le pharaon le plus important dans l’Histoire égyptienne… C’est Aménothep IV.

Le pharaon monothéiste Aménothep IV:

Les Pharaons égyptiens étaient, en général, cruels, injustes, guerriers et barbares. Le dénominateur commun parmi les Pharaons, est qu’ils ont accepté la religion d’Egypte caractérisée par le polythéisme et qu’ils se sont divinisés.

Mais, il y a un seul pharaon dans l’Histoire égyptienne qui était différent des autres. Ce pharaon a défendu la croyance en un seul Créateur. Ainsi, il est devenu la cible d’une attaque violente suscitée par les prêtres du Dieu Amon qui profitaient de la croyance polythéiste et par certains soldates qui les ont aidés. Enfin, ce pharaon a été tué… C’était Aménothep IV qui a pris les rênes du pouvoir durant le quatorzième siècle avant J.-C.

Aménothep IV accéda au trône en l’an 1375 avant J.-C. et il fit face à des habitudes et des coutumes traditionnelles héritées depuis des centaines d’années. Jusqu’à ce temps-là la structure de la société et ses liens avec le palais, allaient sans aucun changement. La société resta fermée face à tous les événements extérieurs et à toutes les rénovations religieuses. Les voyageurs grecs remarquèrent cet extrémisme à la préservation des traditions religieuses que nous avons déjà mentionnées. Pharaon imposait aux gens, à travers la religion officielle, d’accepter tout ce qui est suranné et traditionnel sans restriction. Cependant, Aménothep IV n’accepta pas cette religion officielle. Selon le chroniqueur Ernest Gombrich, Aménothep détruisit de nombreuses traditions qui étaient sacrées par les anciennes traditions. Il ne voulut pas montrer sa loyauté à de nombreux des dieux de forme étrange auxquels son peuple rendait culte. Le seul grand Dieu, à ses yeux, fut Aton qui était représenté sous la forme du soleil. Il se donna le nom de Ikhnaton et déplaça son palais loin des prêtres des autres dieux, vers un endroit connu maintenant par Al-`Amarina[2]. Après la mort de son père, Aménothep IV souffrit sous une grande pression causée par son adoption d’une nouvelle religion basée sur le monothéisme et son changement de la religion polythéiste traditionnelle égyptienne. Il essaya d’opérer un changement radical dans tous les domaines. Mais, les chefs de Thèbes ne lui permirent pas de transférer le message de la religion qu’il avait adopté. Aménothep IV et ses disciples se déplacèrent de la ville de Thèbes vers Tel Al-`Amarina. Et là, ils construirent une nouvelle ville contemporaine qu’ils appelèrent «Ikh-In-Aton». Mais, Aménothep IV changera son nom qui signifiait (la tranquillité d’Amon) vers Ikhnaton qui signifiât (la soumission à Aton). Le nom Amon était donné au plus grand idole dans la croyance polythéiste égyptienne. Alors que selon Aménothep, Aton signifiait «le créateur des cieux et de la terre» comparable au nom d’Allah.

Cette affaire déconcerta les prêtres d’Amon qui voulaient le détrôner Ikhnaton, en saisissant la crise économique sévie dans la région. Enfin, Ikhnaton mourut empoisonné par les comploteurs. Ainsi, les Pharaons qui lui succédèrent, tenaient à rester sous l’influence des prêtres.

Après Ikhnaton, des pharaons ayant des tendances militaires, succédèrent sur le trône d’Egypte; et encore une fois, retournèrent les habitudes de la croyance polythéiste ancienne pour régner, après de grands efforts déployés en vue du retour vers le passé. Un siècle plus tard à peu près, Ramsès II accéda au trône d’Egypte. Ce fut la plus longue période de règne connue dans l’Histoire égyptienne, suivant les avis de nombreux chroniqueurs: C’est ce Ramsès qui a asservi les Banû Israël et a combattu Moïse (que la paix soit sur lui)[3].

Source:

[1] Ernest Gombrich, d’après le texte allemand originel: «Les mythes des peuples pour les jeunes», 1997 – Page 25.
[2] Ernest Gombrich, «l’Histoire de la littérature», London MCML, imprimeries Fadions, page 42.
[3] Ely Bernavy, Atlas de l’Histoire juive, Londres, Hotchinson 1992, page 4 «L’Egypte», encyclopédie Godyâkâ, volume 6, page 481; «L’Exode et l’égarement da le Sinaï», volume 8, page 575, le monde de l’Evangile numéro 8» Juillet – Août 1983 page 50. L’Institut oriental des nouvelles numéro 144, hiver 1995; Jacques Le Grand, l’Histoire du monde, Paris: Histoire Longmen, SA, les imprimeries internationales, 1989, page 68, David ibn Orion, Atlas historique des juifs, New York, 1974, page 32.

 



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