FATIMEH (SALUT SUR ELLE), AUX COTES DE SON PÈRE



"Ne sois pas triste ma fille et ne verse pas de larmes car Dieu est le gardien et le protecteur de ton père."

Parfois aussi, les ennemis se réunissaient à côté de la pierre d'Ismaël et prêtaient serment aux idoles que, là où ils trouveraient "Mohammad", ils le tueraient.

Fatima, informée de la situation, courait alors avertir son père pour qu'il fit plus attention à lui .Voilà à quel point Fatima était soucieuse de défendre et de protéger son père et ce, pas uniquement au sein de son foyer mais aussi à l’extérieur ! Aux environs de cette même période, Abou Djahiz incita certains individus ignobles de la Mecque pour que, au moment où le Prophète (Que la paix soit sur lui) se prosternerait dans le Temple de la Mecque, ils amenassent les tripes d'un mouton afin de les lancer à la tête du Prophète. Lorsqu'ils passèrent aux actes, Abou Djahal et ses compères éclatèrent de rire et se moquèrent bien du Prophète (Que la paix soit sur lui). 

Bien que certains de ses amis eussent assisté à la scène, ils n'osèrent pas lui porter assistance car l'ennemi cruel était resté à proximité. Pourtant, lorsque la nouvelle arriva aux oreilles de sa petite fille Fatima (Salut sur elle), elle se précipita vers le Temple de la Mecque pour aller aider son père. 

  Elle enleva la souillure de sur lui et, avec une bienveillance particulière dont elle seule était capable, elle punit Abou Djahal et ses amis à coup du sabre de sa langue et elle les frappa d'anathème publiquement.

Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient pas prêter secours et assistance au Prophète (Que la paix soit sur lui), cette enfant bienveillante et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui).

Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (Que la paix soit sur lui) prit la décision d'émigrer à Médine. Fatima, alors âgée de huit ans, dut se séparer provisoirement de son père et rester seule à la maison en attendant de recevoir l'autorisation d'émigrer. De la même façon que l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) fut mis à l'épreuve et dut prouver sa dévotion et son amour du sacrifice dans les moments difficiles et pénibles de l'émigration, n'hésitant pas à se substituer au Prophète (Que la paix soit sur lui) dans son lit, offrant ainsi son corps aux sabres de l'ennemi, Fatima (Salut sur elle) consentit à accepter cette nouvelle mission sans tristesse et inquiétude aucune.

La difficile séparation ne dura guère très longtemps car Fatima (Salut sur elle) sentait de son devoir de rester aux côtés de son père pour continuer de le défendre à Médine comme elle avait fait à la Mecque et pour souffler la poussière du chagrin et des dures épreuves du cœur étincelant de son père. Pour cette raison, quelques jours. plus tard, accompagnée de quelques personnes telles Fatima bente Assad et une autre Fatima de la tribu des Bani Hachem, elle se rendit à Médine, escortée par l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui).Fatima (Salut sur elle) ne prenait pas seulement la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui) dans les jours ordinaires (bien que aucune journée n'ait jamais été ordinaire pour le Prophète, (que la paix soit sur lui) car, en période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.

Lorsque la guerre de Ohoud s'acheva et que l'armée ennemie se retira, alors que le Prophète (Que la paix soit sur lui) était encore sur le terrain, la dent cassée et le front meurtri, Fatima (Salut sur elle) se pressa sur les lieux de la bataille. Bien qu'elle n'était encore qu'une jeune fillette, elle parcourut à pied et avec un désir ardent la distance existante entre Médine et Ohoud pour aller laver le visage de son père, pour nettoyer sa figure ensanglantée par une blessure au front qui ne cessait de saigner.  

Elle brûla un morceau de natte et recueillit les cendres qu'elle mit sur la blessure afin d'arrêter l'effusion de sang. Le plus étonnant encore, c'est qu'elle se chargea de préparer les armes pour son père, pour la guerre qui devait avoir lieu le lendemain.

    Dans la guerre des confédérés, qui fut la guerre la plus douloureuse de toutes les guerres islamiques, et au cours de la conquête de la Mecque, en ce jour où l'armée de l'Islam victorieuse, suivant les règles de prudence qui s'imposaient. prit d'assaut le dernier bastion de l'athéisme, l'arracha des mains des polythéistes et nettoya, enfin, la Maison de Dieu de la souillure de l'existence des idoles en son sein, nous voyons encore que Fatima (Salut sur elle) est présente aux côtés du Prophète te (Que la paix soit sur lui), qu'elle se risque dans les tranchées pour aller lui offrir un modeste repas constitué, de rien qu'un morceau de pain, lui qui, depuis quelques jours, est resté sur sa faim. 

C'est Fatima qui, une fois de plus, à l'heure de la conquête de la Mecque, a monté la tente pour lui, a préparé l'eau pour lui se laver et faire ses ablutions, pour qu'il nettoie la poussière de son corps afin de porter des habits propres et d'aller au Temple de la Mecque.

 



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