Abouzarr al Ghaffari (AR)Comme le Prophète l’avait prédit, un groupe d’Irakiens ainsi que Malik Ashtar passaient par là , et ils ont procédé au ghoussl, kafan de Abou Zarr et l’ont enterré. Abou Zarr est décédé le 08 Zilhjj 32 AH à l’âge de 85 ans. (ci-dessous une autre version de sa biographie) Abou Zarr Al Ghaffà ri
Il s'agit du compagnon sincère et constant dans sa fidélité au messager d'Allah (SAW) et aux Ah-lul-Bayt, son nom est Jandab b. Janâda. II croyait en l'Unicité d'Allah et refusait l'adoration des idoles avant même l'avènement de l'Islam. Lorsqu'il apprit la nouvelle de la révélation au prophète à La Mecque, il décida d'aller le voir et l'écouter mais il envoya tout d'abord son frère Anîs qui lui fit un récit très élogieux du prophète disant : Je l'ai entendu ordonner le bien et interdire le mal et louer les vertus. Abou Zarr décide alors de le rejoindre à La Mecque. Il y rencontre le messager d'Allah (SAW) qui lui conseille de ne pas proclamer sa foi s'il désire rester sauf, mais Abou Zarr, voulant braver les polythéistes, crie bien haut : Je témoigne qu'Il n'y a de dieu qu'Allah et que Mohammad est Son messager". Les gens se mirent à le battre mais il est secouru par al-`Abbâs, l'oncle du prophète qui s'écrie alors : Ne savez-vous pas qu'il est de Ghafâr, la tribu par laquelle vous passez pour commercer avec la Syrie ? Abou Zarr revint chez lui et appela sa tribu à entrer dans l'Islam. Son frère, puis sa mère le suivirent dans sa foi ainsi que la moitié de la tribu. Abou Zarr faisait partie des premiers qui entrèrent dans l'Islam. Il demeura cependant dans sa tribu pour y convier ses membres. Il ne participa donc pas aux batailles de Badr, Ohod ni al-Khandaq. Il était présent à la bataille de Taboûk, s'y dirigeant seul. Le messager d'Allah (SAW) dit alors, parlant de lui : Il marche seul, il meurt seul, il ressuscitera seul et en sera témoin un groupe de croyants. Abou Zarr était fidèle au commandant des croyants, et le terme même de shi'a (partisan) au début de l'islam le désignait, lui et trois autres compagnons qui étaient Salmà n Al Farsi, Ammar bin Yassir et Miqdad bin al Aswad On rapporte à ce propos qu'il a dit : "J'ai entendu le messager d'Allah avec ces deux (oreilles), sinon qu'elles soient sourdes, et j'ai vu le messager d'Allah avec ces deux yeux sinon qu'elles soient aveugles, dire : `Alî est le dirigeant des justes, il tuera les impies, sera vainqueur qui l'aidera et vaincu qui le trompera "Un jour, prés de la Ka`ba, il dit : "J'ai entendu dire le messager d'Allah : mes Ahloul-Bayt sont pareils à l'arche de Noé, qui y monte sera sauvé et qui s'y refuse, se noiera". Lorsque le calife Ossmân apprit qu'Abou Zarr se tenait dans la mosquée et appelait les gens à la fidélité envers les Ahloul-Bayt, il l'exila en Syrie suite à sa dénonciation par Mo`awiya. C'est suite à cet exil que la région Jabal `Amil passa au shî`isme. Abou Zarr y poursuivit son opposition au calife Ossmân lorsqu'il le vit dilapider la fortune des Musulmans entre ses proches. Ossmân l'exila alors vers al-Zoubda et c'est alors qu'Abou Zarr lui dit : C'est ce que m'avait prédit le messager d'Allah (SAW). - Que t'avais-t-il prédit ? -Que je serai éloigné de la Mecque et Médine, et que je mourrai à Al-Rabza. L'Imam `Alî vint lui dire adieu et lui dit : "Ô Abou Zarr, tu t'es mis en colère pour Allah, supplies Celui pour Qui tu t'es mis en colère, les gens ont eu peur de toi pour leur vie ici-bas et tu leur a fais peur avec ta religion, laisse-leur ce pour quoi ils ont eu peur et fuis loin d'eux avec ce qui leur a fait peur, ils ont tellement besoin de ce que tu leur as interdit et tu peux tellement te passer de ce qu'ils t'interdisent". Al-Hassan et al Hussayn lui dirent également adieu. II mourut à al-Rabza et fut enterré par des gens de l'Iraq dont Mà lik al-Ashtar an-Nakh`î. Parmi les palroles d'Abou Zarr : "Toi qui est ignorant, apprends, le cœur non honoré par la science est comme une maison en ruine qui ne peut être habitée. O fils d'Adam, fais de ta vie deux demeures, l'une pour rechercher le convenable et l'autre pour l'au-delà , n'y ajoute pas une troisième, et fais de la parole deux paroles, une parole pour l'au-delà , une autre pour s'approcher du convenable, la troisième te nuira. Fais de ta fortune deux dirhams, un dirham que tu dépenses sur ta famille et un dirham pour ton au-delà , le troisième te nuira".
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