Chapitre IV : l'Ecole MédianeLa raison en est que tout organe ou toute capacité laissée stagnante et non utilisée chez un être humain tend à s'annuler. Réciproquement, plus intensive est l'utilisation d'un organe, plus il grandit et gagne de l'énergie. La propreté, le désir de la liberté, la science et la civilisation, tous ceux - ci sont le résultat direct de l'exercice du libre arbitre de l'homme. Une fois que l'homme atteint la liberté et continue ses necessaires efforts, il peut avancer rapidement dans le processus de progrès et la découverte de tous les aspects de sa nature essentielle innée. Lorsqu'il atteint sa maturité et ses pleines capacités, il sera transformé en une source de bénéfice et de vertu pour la société. Voyons maintenant quelles sont les limites du pouvoir du choix de l'homme et jusqu'à quel point il s'exerce. Le point de vue du Chi'isme, qui est tiré du Coran et des paroles des Imams, est une troisième école, intermédiaire entre les déterministes et les partisans du libre arbitre absolu. Cette école ne souffre pas des inadéquations et faiblesses du déterminisme qui contredit la raison, la conscience et tous les autres critères d'éthique ou sociaux et nie la justice de Dieu en lui attribuant toutes les atrocités et les injustices qui ont lieu, ni de l'affirmation de l'absolu libre arbitre qui nie l'universalité de la puissance de Dieu et rejette l'unité des actes de Dieu. Il est évident que nos actes volontaires diffèrent des mouvements du soleil, de la lune et de la terre, ou des mouvements des plantes et animaux. Le pouvoir de la volonté vient de nous mêmes et nous rend capable de faire ou de ne pas faire un acte donné, nous donnant ainsi la liberté de choix. Notre capacité de choisir librement de commettre de bons ou de mauvais actes provient de notre capacité de discernement. Nous devons utiliser consciencieusement notre don du libre arbitre: nous devons d'abord réfléchir de façon mûre et posée, peser les choses avec précision, et ensuite faire un choix calculé. La volonté de Dieu est que nous devrions faire usage de notre liberté dans le monde qu'il a créé, d'un usage conscient et éveillé. Tout ce que nous faisons est inclus dans la sphère de la volonté et de la connaissance antérieure de Dieu. Tous les aspects de la vie, tout ce qui touche à la destinée de l'homme est limité et conditionné par sa connaissance; tout est défini dans des limites prééxistantes déjà dans la connaissance de Dieu. De plus, nous ne sommes à aucun instant libre de cette essence à laquelle nous sommes reliés, et l'usage de la puissance naturelle de notre être est impossible sans l'aide de Dieu. Tout en étant capable de créer des effets dans ce monde grâce à sa volonté, l'homme est lui- même soumis à toute une série de lois naturelles. L'Imam Jaafar es Sadiq - Que la paix soit sur lui a dit: Il a ainsi le libre arbitre, mais il n'est pas total, car supposer une sphère séparée à l'homme équivaudrait à attribuer à Dieu un partenaire dans ses actes. Le libre arbitre dont jouit l'homme est voulu par le créateur de la nature et le commandement de Dieu se manifeste sous forme de normes qui gouvernent l'homme et la nature, les relations naturelles, les causes et les facteurs. * * * Pour l'Islam, l'homme n'est ni une créature toute faite, condamnée par son destin, ni une créature jetée dans son environnement sombre et sans finalité. C'est un être débordant d'aspirations, de talents, d'habileté, de conscience créative et d'inclinations diverses, toujours accompagné par une sorte de guidée interne. Les hommes obstinés dans la mécréance, et qui s'opposent à toute forme de prédication et d'avertissement, adoptent d'abord une position erronée à cause de l'exercice du libre arbitre, et ensuite expérimentent les conséquences de leur obstination et de l'aveuglement que Dieu leur fait subir.
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