Qu’est-ce que le Hadîth



Leçon 1

Qu’est-ce que le Hadîth

Le Hadîth est la seconde source de la noble Sunna après le saint Coran. Allah -qu’Il soit glorifié- nous demande de suivre Son Messager et de retracer ce qu’il a apporté. En effet, Allah dit :“Ce que le Messager vous a apporté, prenez-le (suivez-le) et ce qu’il vous a interdit abstenez-vous-en” et :”Obéissez à Allah, au Prophète et à ceux parmi vous, qui détiennent l’autorité”

D’autre part, le Hadîth consiste en la relation d’un acte, d’une parole ou d’une approbation tacite (d’un acte ou d’une parole) du Prophète (P) et de ses Successeurs infaillibles. De ce fait, il tient lieu d’un argument juridique (il a force de loi) dans les statuts (jugements) légaux. Très souvent le Hadîth ne fait qu’expliquer le Coran, détailler ses statuts cultuels, préciser (restreindre) ses énoncés absolus, et interpréter ses équivoques, comme il le fait lorsqu’il fixe par exemple la portion à couper de la main du voleur, peine décrété dans le Coran (couper la main du voleur), mais dont les modalités et  la manière ne sont pas précisées, ou comme il le fait lorsqu’il spécifie une généralité énoncée dans le Coran qui dit :“Quant à vos enfants, Allah ordonne d’attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles”, en précisant que (toutefois) “l’assassin n’a pas droit à l’héritage”.

De plus, le Hadîth comprend beaucoup de statuts indépendants, tel celui-ci : “Ce qui est mahram (interdit) par lien généalogique, devient mahram par allaitement aussi”

De même, le mot Hadîth désigne la Sunna, laquelle “consiste en la parole, l’acte ou l’approbation non ordinaire du Prophète (P)- ou des Infaillibles en général- ”. Il y a également cette autre définition du Hadîth : “C’est le dire de celui qui n’a pas le droit de mentir et de se tromper dans ses actes, ses paroles et ses approbations, dire qui ne soit ni une parole du Coran ni une parole ordinaire”

A l’origine, la définition du terme Hadîth ou sunna s’applique au Prophète (P). Si nous en avons toutefois généralisé la portée pour comprendre également ses Successeurs infaillibles, c’est parce que ces derniers sont ses gardiens sur la Religion après lui, et parce qu’ils n’émettent que des jugements qu’ils tiennent de lui, et ne rapportent que son Hadîth. C’est ce qu’ affirma l’Imam al-Sâdiq (p) : “Je tiens mon Hadîth de mon père, et mon père le tient de mon grand-père, mon grand-père le tient d’al-Hussayn, et al-Hussayn le tient d’al-Hassan, al-Hassan le tient à son tour d’Amîr al-Mu’minên, et Amîr al-Mu’minîn le tient du Messager d’Allah (P)”

Selon “al-Irchâd” du Cheikh al-Mufîd, lorsqu’on interrogea l’Imam al-Sâdiq (p) sur l’absence de sources dans ses Hadîth : “Tu rapportes des Hadîth sans en citer les chaînes de transmission !”, il répondit : “Lorsque je relate un Hadîth sans en mentionner la chaîne de transmission, sachez ma source (chaîne de transmission) en est la suivante : mon père, de  mon grand-père, de son père, de son grand-père, le Messager d’Allah (P), de Jibrâ’îl (l’Archange Gabriel), d’Allah - Le Puissant et Sublime”.

Ainsi, les Hadîth des Imams (p) sont les Hadîth du Prophète (P) et leur sunna est la sienne, car ils sont ses successeurs et ses gardiens sur l’intégrité de la Religion, et tout ce qui relate la sunna du Messager d’Allah (P) et la sunna de ses Successeurs est Hadîth et khabar (Information).

De même qu’on se réfère à l’autorité du Noble Coran pour connaître les statuts de la Religion, de même on se réfère à celle de la sunna pour déterminer la position de la Charia (la Loi islamique) vis-à-vis des statuts divins et de la connaissance de la Religion.



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