LA BATAILLE DU CHAMEAU



CHAPITRE SUR LA BATAILLE DU CHAMEAU

Ils sont sortis traînant l'épouse du Prophète (Il s'agit de la Mère des fidèles Aïcha, épouse du Prophète qui était tabou pour tout homme) comme une esclave qu'on vient d'acheter, la dirigeant vers Bassorah:

Ils ont gardé leurs femmes en leurs demeures et ont mis dehors celle qui ne devait jamais se montrer au public. Ils l'ont regardée eux et bien d'autres.

Il n'y avait pas parmi eux un seul homme qui ne m'ait juré obéissance et qui n'ait salué ma désignation, librement et sans y être obligé.

Ils se sont attaqués à mes agents à Bassorah et à d'autres habitants et se sont accaparés du trésor public des musulmans. Ils ont fait mourir lentement une partie des musulmans et en ont tué une autre par perfidie.

Par Dieu, s'ils n'avaient tué qu'un seul musulman par préméditation, sans qu'un crime lui soit reproché, alors l'effusion du sang de toute leur armée aurait été licite. Cela parce qu'ils auraient assisté au crime sans pour autant protester ni l'empêcher par leurs paroles et leurs actes.

Que le nombre de musulmans qu'ils ont tués soit donc estimé au nombre des hommes qu'ils y ont engagés!

DISCOURS PRONONCÉ A PROPOS DE TALHA LORSQU'IL APPRIT LE DÉPART D'AÏCHA, DE TALHA ET ZOUBEIR VERS BASSORAH POUR LE COMBATTRE

Aïcha (décédée en 678), fille d'Abou Bakr, épouse du Prophète, surnommée Mère des Musulmans. A la suite de l'assassinat d'Othman, elle participa à la guerre contre Ali dans la bataille dite du chameau à cause du chameau qu'elle montait et autour duquel tombèrent plusieurs morts.

Je suis un homme qui ne se laisse pas intimider par les menaces de guerre, ni par les attaques. Je reste confiant en ce que Dieu m'a promis comme victoire.

Je jure par Dieu que Talha ne s'est précipité à tirer son sabre pour venger Othman que parce qu'il craint qu'on ne lui demande des comptes sur le sang versé; car il y a des doutes à son sujet, et il n'y a personne qui tienne autant que lui à cet assassinat.

I1 ameute les gens pour brouiller les pistes et créer le doute.

Je jure par Dieu qu'il n'a pris aucune des trois attitudes qui s'imposaient: Si Ibn-Affan avait été un tyran, comme il le prétendait, il aurait dû soutenir ceux qui l'ont tué et combattu ses artisans; si Othman était juste, il se devait d'arrêter la main, des assassins et de le défendre en public. S'il n'était sûr d'aucun des deux cas, il ne lui restait plus qu'à se retirer, à se mettre à l'écart et à laisser le libre choix aux gens. Mais il n'a pris aucune de ces trois attitudes. Bien au contraire le voilà qui crée une situation dont on ignore les tenants et les aboutissants et que rien ne peut justifier.



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