La causerie du divorceL'homme qui répudie (divorce) doit être majeur, doté de raison, libre de sa décision. En effet, le divorce d'un enfant, d'un fou ou de quelqu'un sous la contrainte est invalide. Oui, il se peut que le divorce d'un enfant âgé de dix ans soit valide, mais il faut y faire épreuve de précaution. Le divorce doit impliquer la séparation effective car celui d'un plaisantin, d'un distrait ou de quelqu'un qui ignore le sens du divorce n'est pas valide. ■Quelle est la formule du divorce? - Le divorce ne peut être effectif que s'il est effectué selon une forme précise, en langue arabe pour celui qui en est capable et en présence de deux hommes justes pour entendre la formule du divorce. L'époux peut dire par exemple : «Mon épouse telle, puis cite son nom, est répudiée» (zawjatı, fulâna, t.âliq) ou encore en s'adressant à son épouse : «Tu es répudiée» (’anti t.âliq). Il se peut, aussi, que le représentant ou mandataire de l'époux dise : «L'épouse de mon mandant telle puis cite son nom est répudiée» ((zawjatu muwakkilı, fulâna, t.âliq). Ainsi, le divorce est prononcé entre les deux époux. ■Est-il obligatoire de citer le nom de l'épouse dans la formule du divorce? - Pas du tout. Ceci n'est pas obligatoire si elle était bien définie et bien connue ou si le mari était monogame. Mon père ajouta : Le divorce n'est pas permis tant que la femme n'est pas purifiée des menstrues et du sang consécutif à l'accouchement sauf si le mariage n'a pas été consommé. Il n'est pas permis non plus si sa grossesse est vérifiée et dans le cas où le mari est absent. L'époux ne peut pas répudier sa femme lors d'une période de pureté durant laquelle ils ont eu des relations sexuelles. Il doit attendre la survenance puis l'arrêt des menstrues suivantes pour pouvoir le faire. Le divorce ne peut se prononcer dans le cadre d'un mariage temporaire mais uniquement la séparation après la fin de la période sur laquelle les deux parties se sont entendues ou si le mari offre la période qui manque à son épouse en lui disant : «Je t'offre la période qui reste» (wahabtuki al-mudda al-bâqiyya).
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