Les Affaires Des Jeunes



Voici quelques questions spécifiques à ce chapitre suivies des réponses de son Éminence notre Al-Sayyid (que Dieu le garde) :

Question 475 : Un père demande à l'ami de son fils de corriger la conduite de ce dernier puis, lui l'interroge, après un certain temps, sur la conduite de son fils. Est-il permis à l'ami de dévoiler au père la conduite particulière du fils y compris les choses que celui-ci n'accepte pas de dévoiler aux autres?

* Ceci n'est pas permis sauf si cette conduite faisait partie du blâmable, qu'il faut l'en dissuader et qu'il n'a pas d'autre moyen pour le faire que de dévoiler cette conduite au père. En tout cas, il ne faut pas que le fils en subisse un mal ou une atteinte morale.

Question 476 : Que veut-on dire par l'expression : "Le premier regard est pour toi et le second est contre toi" (al-naçratu al-'ūlā laka wa al-tāniyyatu 'alayka)! Est-il permis de prolonger le premier en regardant une femme avec minutie sous prétexte que c'est encore le premier regard et que celui-ci est permis comme certains le prétendent?

* Apparemment ce texte veut faire la différence entre le premier et le second regard dans le sens où le premier est un regard passager et hasardeux, c'est donc un regard innocent, jeté sans avoir l'intention de prendre plaisir et sans avoir d'envie. Quant au second, c'est un regard voulu et, naturellement, intentionné, il est donc accompagné d'une sorte de plaisir et il est, par conséquent, nuisible. On peut citer, l'affirmation suivante d'Abī 'Abd Allah Al-Sàdiq : «Le regard qui suit le regard sème dans le cœur l'envie et ceci suffit comme séduction pour celui qui a regardé ».

Quoi qu'il en soit, cette expression ne veut pas déterminer le regard licite en fonction du nombre, de façon à ce que le premier soit permis même s'il était intentionné et non innocent dès le début ou le devient par la suite car la personne qui regarde ne veut pas détourner son regard du sujet regardé et que le second soit illicite même s'il ne dure qu'un très bref instant et qui n'a, absolument, pas été accompagné de désir.

Question 477 : On trouve au sujet de l'interdiction de regarder la femme des expressions dont les limites ne sont pas très claires pour beaucoup de personnes. Que veut dire le soupçon (al-ribah), la jouissance (al-taladdud) et l'envie (al-shahwa)! On vous prie d'expliquer ces mots pour les responsables concernés et ont-ils le même sens?

*La jouissance et l'envie veulent dire le plaisir sexuel charnel, ils ne veulent dire ni le simple plaisir ou le plaisir intuitif qu'a l'être humain en regardant de beaux panoramas par exemple.  Quant  au  soupçon,  c'est  la  crainte d'être   éprouvé   et   de   commettre   des   actes illicites.

Question 478 : Quelle est la limite du plaisir illicite?

*Sa limite   minimale,   si  on  entend   par limite  le  niveau  où il devient  illicite,  est  le premier degré de la sensation sexuelle.



back 1 2 3 4 5 6 7 8 next