La conviction et le respect de nos engagements



1.                 Première preuve : avant même la création, l’être humain fut la seule créature de Dieu à accepter le dépôt divin. Rappelons nous, ce dépôt a été refusé par toutes les autres créatures d’Allah (swt).

2.                 Deuxième preuve : lorsque nous prononçons le kalema-e-shahaadat (Ashadohan lahila ha illallah, Ashadohanna mohammadour rassouloullah). C’est la prestation de foi qui fait de nous des musulmans. Tant que nous ne sommes pas des musulmans, “ pas de contraintes en Islam “. Cette attestation de foi prononcée, nous devons être conscient que nous acceptons de nous en remettre sans concession à Allah (swt).

3.                 Troisième preuve : nous avons tous, en notre âme et conscience choisit de suivre et respecter les lois, les prescriptions et les recommandations d’un mardjà. Or trop souvent, nous prêtons serment et nous remettons en cause l’autorité de ces mardjà soit en refusant de les écouter ou en contestant leur autorité. Avons-nous oublié que ce sont les représentants de notre 12ème Imam (as) ?

Et chaque année, durant ce mois de Moharram, nous renouvelons notre prestation de foi et de serment. Si vous ne me croyez pas alors je vous invite à lire la traduction de la zyarat Ashura dans laquelle vous trouverez ces mots :

1.                 “ Inni silmun liman sâlamakum wa harbunn liman hârabakum “ (je suis en paix avec ceux qui sont en paix avec vous et en guerre contre ceux qui sont en guerre contre vous, et l’ami de ceux qui sont vos amis et l’ennemi de ceux qui vous sont hostiles)

2.                 “ Ya Abâ ‘Abdillah, inni ataqarrabu ilâ-llah wa îla rassoulihi wa îla amîril mu’minina wa îla fatemata wa îlal Hassani wa ilayka bi muwâlâtika “ (O Abâ ‘Abdillah, le me rapproche de Dieu, de son Messager, du Prince des croyants, de Fatemah, d’Al Hassan et de toi par mon allégeance et mon amour à toi.

3.                 “ Allahoumma, aj’al mahyâya mahyâ Muhammadinn wa âli Muhammadinn wa mamâti mamâta Muhammadin wa âli Muhammad “ (Mon Dieu, fais moi vivre d la façon ont vécu Mohammad et la famille de Mohammad et fais moi mourir de la façon dont sont morts Mohammad et la famille de Mohammad).

Prêter serment à notre Imam Houssayn (as) c’est prêter serment à notre Saint Prophète (saww) et prêter serment Au Saint Prophète c’est tout simplement faire allégeance à Allah (swt). Posons nous alors cette question : sommes-nous musulman par conviction ? J’ose croire que oui. C’est donc consciemment et en toute liberté que nous avons décidé de prendre cet engagement vis-à-vis d’Allah (swt). Mais ce qui nous interpelle c’est notre schizophrénie, c’est-à-dire notre double personnalité puisque nos convictions ne se reflètent pas dans nos actes. Allons plus loin.

Lorsque nous regardons notre condition, on est tous d’accord pour dire que nous avons des a’alim de qualité et l’accès à la connaissance islamique est plus facile que jamais. L’ignorance n’est peut-être pas notre plus grand fléau. Globalement, sur le plan islamique, nous savons ce qui est mal et ce qui est bien. Nous sommes au courant de nos devoirs, de nos obligations et de nos responsabilités envers Allah (swt), nos Massoumines (as) et nos soeurs et frères en Islam.

Mais voilà, nous enfermons entre ces quatre murs toute notre ferveur, toute notre spiritualité, tous nos principes et toute notre raison (aql). Une fois cette porte traversée, nous retombons dans nos travers habituels : nous recommençons à négliger nos prières, à ne plus respecter les gens et à gaspiller notre salive et notre temps à médire. Nous ne prenons même plus le temps de nous prosterner devant Allah (swt) pour le remercier du peu que nous avons. Ce qui est pire, c’est qu’au fond de nous, notre conscience nous dit que nous agissons mal. Et pourtant nous n’écoutons pas cette voix intérieure qui nous met constamment en gardant. Mais encore faut-il en avoir une de conscience. Voilà comment nous rompons notre allégeance à allah (swt).



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