Les démarches du Prophète pour construire la société Musulmane selon le Martyr MotahhariLe Prophète faisait beaucoup attention à ce que les rivalités tribales et le sectarisme, qui produisaient des réactions auprès des gens, ne se revivifient plus. Au cours de la guerre d’Uhud, un jeune perse donna un coup à un ennemi et dit avec orgueil : « Reçois ceci de moi, garçon persan ». Une fois entendu, le Prophète sentit le danger et lui dit : « Pourquoi tu n’as pas dit « Moi je suis le garçon d’Ansar ?»([xxix])Le Prophète dit ailleurs : «ألا إنّ العربيّة ليست بأب والد، Ùˆ لكنّها لسان ناطق، Ùمن قصر به عمله لم يبلغ به Øسبه»([xxx]) « Sachez que ce n’est pas la langue arabe qui donne un enfant arabe et noble. » L’arabe n’est qu’une langue avec laquelle on parle. Celui dont les actes ne lui suffit pas, ni son rang ni ses ascendances ne peuvent lui faire récupérer ses défauts. Allamé Maglisi, le cheikh Kulaini raconte dans son Å“uvre ‘Ar-rawdatumin al Kâfi’ : « Un jour Salman al-Fârsi et certains disciples du Prophète s’étaient assis dans la Mosquée. Un propos autour des ascendances a débuté. Chacun prononça certaines idées mais à son tour, Salman al-Fârsi, grâce à l’éducation islamique acquise, au lieu de parler de ses descendances, se présenta ainsi : « Je m’appelle Salmân, fils d’un serviteur d’Allah, j’étais égaré mais Allah le Sublime m’a guidé grâce à Mohammad, j’étais pauvre, Allah m’a enrichi grâce à Mohammad, j’étais une personne appartenant à un autre, Allah m’a libéré grâce à Mohammad. Voici ma parenté et ma lignée. Entre temps le Prophète est entré et une fois qu’il apprit les détails de la discussion, il dit : «يا معشر قريش، إنّ Øسب الرجل دينه، Ùˆ مروثته خلقه، Ùˆ أصله عقله»([xxxi]) « Ô Qurayshites ! La gloire de chacun est dans sa religion, sa magnanimité est dans sa morale et son origine est sa Nation.... » Le Prophète leur a fait comprendre de mettre leur honneur par rapport à la religion, la morale et la nation au lieu de le mettre en rapport à des os pourris. Les enseignements du Prophète contre les rivalités orgueilleuses et racistes ont impressionné les cÅ“urs des musulmans, surtout ceux des non arabes. C’était pourquoi les musulmans (tant arabes que non arabes) prenaient l’Islam comme leur appartenant et ils ne le considéraient pas étranger. C’est pourquoi les injustices des califes omeyyades ou abbassides n’ont pas pu rendre les musulmans non arabes septique envers l’Islam. Tout le monde savait que l’Islam était une chose et les actes des califes autre chose. Les objections des musulmans contre les musulmans étaient à cause de l’administration du califat qui ne suivait pas les ordres de l’Islam dessinés par le Prophète lui-même et maintenu par l’Ahl ul-Bayt qui étaient les gens de la maison, présent parmi les gens pour une durée de deux cent cinquante ans.
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