Les niveaux de la gratitude envers les bienfaits divins, selon les enseignements islamiquesCe verset coranique commence par l'expression : « Et quand votre Seigneur proclama » ( واذ تأذن ربكم ). Cette expression insiste sur la clarté et la certitude de ce qui va poursuivre : « Si vous êtes reconnaissants, très certainement Je vous en ajouterais ! » ( لئن شكرتم لازيدئكم ) la structure de phrase est de sorte qu'elle insiste essentiellement sur la certitude de cette affirmation. Autrement dit, ce verset coranique insiste sur le fait qu'il s'agit là d'une tradition divine dont la certitude est fortement confirmée, et qu'il n'y a aucune exception à cette règle. Par conséquent, si les créatures sont reconnaissantes envers les bienfaits de leur Créateur, Il leur en ajouterait davantage. Le verset poursuit : « Et si vous êtes ingrats, certes oui Mon châtiment est fort ! » ( Ùˆ لئن ÙƒÙرتم ان عذابي لشديد ). Si les créatures sont ingrates envers la largesse du Seigneur, elles devront attendre le châtiment qui sera sévère et dur. En réalité, selon ce lumineux verset coranique, Dieu le Très-haut appelle les humains à invoquer leur Créateur pour l'abondance des bienfaits dont Il les a gratifiés. Cette attitude permettra aux humains d'avoir la motivation nécessaire pour être reconnaissants envers le Seigneur. Il conviendrait que nos jeunes savants réalisent des recherches plus approfondies sur ce point délicat. En vérité, la gratitude et la reconnaissance sont des actes facultatifs. Pour qu'une action facultative se réalise, il faut qu'il y ait d'abord une préparation au niveau des idées. Cela veut dire que pour exprimer sa reconnaissance et pour faire preuve de sa gratitude, l'homme doit procéder à une action fondée sur la conscience et la connaissance. Mais avant d'arriver à cette étape, il faut qu'il ait la motivation nécessaire. En d'autre terme, pour que l'homme exprime sa reconnaissance, il faudra qu'il en ait la motivation. Il faut qu'il le désire. Outre la connaissance, il faut aussi la volonté. Si ces deux facteurs se combinent, nous pourrons alors parler d'une action ou d'un geste facultatifs. Il y a beaucoup de choses dont nous sommes parfaitement conscients, mais nous ne passons pas à l'acte, car nous n'avons pas d'assez fortes motivations pour le faire. L'homme n'accomplit ce qui lui paraît bien que lorsqu'il sent en avoir la motivation nécessaire. Par conséquent, l'un des devoirs les plus importants d'un enseignant est de créer et de renforcer les motivations dans le cÅ“ur de ses élèves, en essayant de créer des émotions et des sentiments positifs en lui. Ceci étant dit, il ne suffit pas de connaître les bienfaits abondants dont Dieu nous a gratifiés pour en être reconnaissants. Pour cela, il faudra donc que nous en ayons la motivation. Comme je l'ai déjà dit, il faut qu'il y ait autre chose : nous devons vouloir en être reconnaissants. Ce facteur, Dieu le Très-haut l'a placé dans la nature innée des êtres humains. L'homme a été crée de sorte que s'il comprend que quelqu'un lui a rendu un service, il aura le sentiment de lui être redevable, il voudra lui montrer sa gratitude et il cherchera de le compenser d'une manière ou d'une autre. Au moins, il pourra formuler verbalement son remerciement. Tant qu'il ne l'a pas fait, il sentira qu'il a perdu quelque chose. Il y a quelques années, j'ai voyagé aux Etats-Unis à l'invitation d'une université américaine pour y prononcer un discours. Après la conférence, il y avait une foule dans les couloirs. Parmi la foule, j'ai vu un étudiant qui essayait de s'approcher de nous. J'ai demandé à mes compagnies de le laisser de s'approcher pour savoir ce qu'il avait à nous dire. Alors, il est venu et il a dit : « Je voudrais seulement vous dire que je vous remercie ! » Puis, il est parti sans rien ajouter. En effet, il a eu ce besoin d'exprimer son remerciement, et quand il l'a fait, il a retrouvé son calme. C'est un besoin naturel et inné chez l'être humain : il ne peut pas rester indifférent envers la personne qui lui a fait une bonté. Ce besoin n'existe pas seulement chez les humains, mais aussi parmi les animaux. En effet, certains animaux semblent être plus reconnaissants que les humains. Si vous jetez un bout de pain ou un bout d'os devant un animal, vous le verrez vous en remercier longtemps ! Ce don naturel et inné est donc observable parmi tous les êtres. Quand à l'être humain, il faudra que cette reconnaissance soit exprimée d'une manière beaucoup plus consciente. Lors d'une réunion, j'ai entendu le Guide suprême de la Révolution islamique dire à propos du sentiment de reconnaissance et de gratitude : « Pour que le sentiment de reconnaissance voie le jour et qu'il s'exprime, il faudra d'abord que l'homme sache que ce dont il profite est un bienfait. Il lui faudra ensuite comprendre que ce bienfait vient de son Seigneur. S'il pense que ce bienfait provient de lui-même, il n'aurait pas la motivation nécessaire pour remercier son Dieu. En effet, l'homme sentira la nécessité d'exprimer sa gratitude et sa reconnaissance lorsqu'il réalise que ce bienfait lui est venu de la part de son Seigneur, et que Dieu l'a gratifié de ce bienfait avec une intention particulière. Après avoir connu cette vérité, quand il comprend que ce bienfait lui avait été accordé par son Dieu, ce sentiment naturel et inné s'éveillera, et il cherchera à exprimer sa reconnaissance envers son Créateur. » Dieu a donc mis ce sentiment naturel et innée de gratitude et de reconnaissance dans le cÅ“ur des êtres humains. En effet, c'est un immense bienfait dont nous devons être reconnaissants. Les niveaux de la gratitude : L'importance de la gratitude et de la reconnaissance envers les bienfaits divins est si grande que pour certains savants religieux, elles sont considérées au nombre des évidences rationnelles et des piliers de la connaissance de Dieu et de la théologie. Le premier niveau de la reconnaissance est d'exprimer verbalement sa gratitude, en disant : « Dieu merci ! » ou « Dieu soit loué ! »
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