L’histoire de l’Islam et des Musulmans en Nouvelle-Zélande



Pendant les années de la décennie 1980, la Nouvelle-Zélande exportait 40% de sa production en viande vers la République islamique d’Iran. Le Hudjat ul-Islam Mahdavi a vécu pendant cinq ans dans la ville d’Auckland où il supervisait les modalités de la production de la viande halal. Il a également participé au recrutement de la main d’œuvre qualifiée dans les pays musulmans pour les faire embaucher en Nouvelle-Zélande.

Dans le même temps, il était connu à NZMA, comme un leader religieux pragmatiste et le porte-parole de la communauté des musulmans. C’est la raison pour laquelle, il a été nommé le premier secrétaire général adjoint de la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ). En janvier 1980, il a inauguré la première boucherie islamique de la Nouvelle-Zélande, dans la ville d’Auckland.

Le Hudjat ul-Islam Mahdavi était un diplômé de la jurisprudence islamique, ce qui l'avait conduit à prononcer des discours devant les fidèles qui se réunissaient dans la mosquée de Ponsonby. En juillet 1982, un journaliste néo-zélandais avait écrit un article sur lui, et avait précisé : « Parmi les musulmans qui ont immigré en Nouvelle-Zélande et ceux qui vivent dans la ville d’Auckland, il y a en a beaucoup qui considèrent l’Iran comme l’espoir des musulmans à l’avenir. En effet, ces musulmans sont généralement sous l’influence du représentant religieux iranien en Nouvelle-Zélande, M. Mohammad Mahdavi. Il comptait parmi les personnalités influentes de la ville dans les domaines religieux et culturels. En septembre 1984, M. Mahdavi a quitté la Nouvelle-Zélande, et il a été remplacé par le Hudjat ul-Islam Ali Mohammad Amorollah Boyouki. Ce dernier semble moins s’occuper des affaires de la mosquée des musulmans à Ponsonby par rapport au Hudjat ul-Islam Mahdavi. M. Mahdavi est actuellement au service du département africain du ministère iranien des Affaires étrangères, mais la communauté des musulmans de la Nouvelle-Zélande gardera longtemps ses souvenirs et l’influence qu’il avait eue parmi les musulmans de ce pays. Â»

Dernière décennie :

Lors du recensement de 1991 réalisé par le gouvernement néo-zélandais, 5.769 citoyens néo-zélandais se sont présentés comme étant musulmans. Il est à noter que le recensement général de 1991 était le premier recensement dans le pays qui présentait une analyse générale de la composition ethnique de la population musulmane de la Nouvelle-Zélande. Selon les résultats de ces analyses, les Indiens représentaient 49% de la population musulmane, les autres groupes ethniques asiatiques représentaient 20% de la population musulmane, tandis que les Arabo-africains représentaient 22% et les Européens 6.6% de la population musulmane de la Nouvelle-Zélande. L'augmentation rapide du nombre des musulmans en Nouvelle-Zélande a entraîné la multiplication de petites organisations islamiques qui avaient des dimensions plutôt ethniques, notamment au centre de la ville d’Auckland. En 1992, un groupe d’immigrés Indiens de Fidji ont adhéré à l’Association de la propagande (Tabliqi Jimaat). Cette organisation a été fondatrice de l’éducation islamique en Nouvelle-Zélande et d’un institut de propagande islamique qui s’occupait pendant plusieurs années d’organiser des cours islamiques pour des enfants musulmans dans le sud d’Auckland. En l’an 2000, cette organisation a réussi à fonder une faculté pour les filles musulmanes, qui a été baptisée plus tard, la faculté du Cheikh Zaed, car l’Emir des Emirats arabes unis était le protecteur principal du projet de la création de cette faculté.

Dans les années de la décennie 1980, le Comité Milad de Nouvelle-Zélande s’est chargé de manière officieuse de l’organisation des cérémonies spéciales pour commémorer l’anniversaire du vénéré Prophète de l’Islam (saws) d’abord dans la mosquée de Ponsonby, ensuite dans la mosquée de l’Association des musulmans du sud d’Auckland. Grâce aux soutiens des immigrés indiens de Fidji, ce comité s’est doté d’une organisation très cohérente dans la ville d’Auckland. En 1977, ce groupe a été officiellement et légalement reconnu par le gouvernement néo-zélandais. En 1993, la Fondation islamique de l’Ahlulbeit de Nouvelle-Zélande a été créée en tant qu’une organisation d’œuvres caritatives, à l’initiative de cinq personnalités musulmanes locales et le soutien de l’Ayatollah Golpaïgani qui jouait le rôle du principal protecteur de cette fondation. Cette fondation a été officiellement enregistrée en Nouvelle-Zélande. A l’heure actuelle, cette fondation dispose d’importants biens et de moyens lui permettant d’organiser régulièrement des prières collectives, des cours coraniques et des cours d’enseignements religieux, ainsi que des réunions à l’occasion d’importants événements dont les jours d’anniversaire ou de décès des Imams infaillibles (as). A présent, la Fondation islamique de l’Ahlulbeit a réussi à établir des liens permanents avec près de cent familles musulmanes.

En septembre 1995, le cardinale Vinko Puljic, archevêque catholique de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) a fait une visite officielle en Nouvelle-Zélande. A son arrivée en Nouvelle-Zélande, il a été accueilli à l’aéroport par M. Avdo Musovich qui portait le vêtement national bosniaque et qui était coiffé d’un fez rouge orné d’un gland de soie. Les médias néo-zélandais ont très largement couvert les nouvelles concernant l’accueil du cardinal bosniaque par M. Haji Avdo Musovich, ce qui a laissé un effet très positif en ce qui concerne le statut de la communauté musulmane en Nouvelle-Zélande. Les médias néo-zélandais ont rapporté : « Hier, les musulmans et les catholiques se sont rendus ensemble à l’accueil d’un leader religieux qui vient du pays, où les adeptes des deux religions musulmane et chrétienne ont été amenés à la guerre les uns contre les autres. Â»

En 1996, le nombre des musulmans vivant en Nouvelle-Zélande s’est élevé à 1.354 personnes. Une analyse détaillée de la composition ethnique de la communauté musulmane de la Nouvelle-Zélande laisse identifier l’origine des musulmans vivants dans ce pays : 4.110 personnes venant d’Inde, 2.982 personnes venant des pays de la région du Moyen-Orient, 1.176 personnes venant des pays de l’Europe, 1.017 personnes venant de l’Afrique, et 4.263 personnes venant d’autres régions de la planète.

En 1992, la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ) a accordé un statut plus élevé aux femmes musulmanes en leur confiant des postes de représentation plus importants, ce qui a abouti à la création du Conseil islamique des femmes musulmanes de Nouvelle-Zélande. Ce conseil plus ou moins indépendant a choisi deux femmes en tant que représentantes, afin qu'elles participent à toutes les réunions de la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ), sans qu’elles aient pourtant le droit de vote. En 1999, un autre groupe a été officiellement fondé : l’Association des jeunes et des étudiants musulmans de Nouvelle-Zélande. Cette association est en réalité la branche des jeunes de la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande. Deux représentants de cette association participent régulièrement à toutes les réunions de la FIANZ. Les deux organisations des femmes et des jeunes organisent séparément leurs cours et conférences de manière régulière.

En 1999, le Dr. Haji Ashraf Chudehri, ancien secrétaire général de la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ), originaire de la région du Panjab au Pakistan, a été le premier musulman à devenir député du parlement néo-zélandais, en tant que membre du parti travailliste du pays.



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