L’histoire de l’Islam et des Musulmans en Nouvelle-ZélandeLe 1er décembre 2000, l’Association des musulmans d’Otago, dirigé par M. Steve Ali Akbar Johnson, un nouveau converti à l’Islam, a fondé une mosquée dans la ville de Dunedin. Dans cette région néo-zélandaise, la communauté musulmane était déjà plus ou moins active depuis le début des années 1980. Mais les étudiants musulmans et les bouchers qui travaillaient dans le secteur de la production de la viande halal ont progressivement quitté cette région du pays. En 1992, l’Association des musulmans d’Otago a été officiellement reconnue par le gouvernement néo-zélandais. Cette association a adhéré la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ) en 1996. La nouvelle mosquée a été nommée la Mosquée Al-Hoda. La Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande a octroyé un prêt de 100.000 dollars à l’Association islamique d’Otago pour l’application du projet de la construction de cette mosquée. Dès les premières années de sa création, la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande a su établir de très bonnes relations avec les ambassades des pays musulmans à Wellington et en Australie, ainsi qu’avec les associations caritatives islamiques comme WAMY, la Ligue islamique mondiale, l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et le Conseil régional de la propagande islamique en Asie du sud-est et en Océanie (RISEAP) dont le siège se situe en Malaisie. En effet, la conférence annuelle internationale de RISEAP a été organisée du 30 juin au 4 juillet 2002 à la faculté des filles de Cheikh Zaed à Auckland, à l’initiative de l’organisation des jeunes de la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ). Les ambassades de quatre pays musulmans ont des représentations religieuses permanentes en Nouvelle-Zélande : l’Iran, l’Indonésie, la Malaisie et la Turquie. Les diplomates malaisiens et iraniens ont des relations des plus étroites avec la communauté musulmane de la Nouvelle-Zélande. M. Haji Mohammad Mahdi Sazegara, ambassadeur d’Iran en Nouvelle-Zélande de 1996 à 2000, a été particulièrement connu en raison du soutien qu’il accordait au projet du dialogue entre les musulmans et les chrétiens du pays, à l’initiative de l’organisation iranienne de la propagande islamique. C’est pourquoi la communauté musulmane de Wellington garde de bons souvenirs de la mission de M. Sazegara en Nouvelle-Zélande. Le 18 novembre 2000, lors d’une conférence qui a eu lieu dans la mosquée des musulmans de Ponsonby, la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ) a fondé officiellement un conseil d’administration religieux consultatif. Avec l’unanimité des voix des oulémas musulmans de Nouvelle-Zélande, le Cheikh Mohammad Irout, d’origine syrienne et l’imam de la mosquée de Ponsonby depuis 1989, a été élu en tant que premier président de ce conseil, en raison de son degré scientifique et religieux. La deuxième conférence du Conseil d’administration a eu lieu en mars 2001 dans la mosquée des musulmans de Ponsonby. Après 12 mois de présidence, le Cheikh Irout a démissionné de son poste, et l’imam de la Grande Mosquée de Wellington, le Cheikh Mohammad Amir a été élu en tant que président dudit conseil. Les acquis prometteurs : Selon les résultats du recensement de 2001, le nombre des musulmans de Nouvelle-Zélande s’est élevé à 23.637 personnes dont 1.100 musulmans iraniens. En décembre 2001, le Dr. Haji Ashraf Chudehri a adhéré à l’Ordre du service de la reine (Queen’s Service Order). En janvier 2002, le secrétaire général de la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ), le Dr. Haji Khaled Sandho a été récompensé, lui aussi, par l’Ordre du service de la reine, en raison de sa vaste coopération avec les différentes associations chrétiennes à Wellington (en collaboration avec l’ambassadeur d’Iran en Nouvelle-Zélande). En décembre 2002, le Haji Mazhar Krasniqi, ancien secrétaire général de la FINAZ a obtenu la médaille d’honneur de l’Ordre du Service de la reine, en raison de cinq décennies d’entreprises sociales. Cette récompense lui a été attribuée lors d’une cérémonie officielle, tenue au siège du gouvernement, le 4 avril 2003. Les médias néo-zélandais ont largement couvert les nouvelles de cette réussite. Le quotidien New Zealand Herald a écrit : « Il y a plus de 50 ans, le jour où M. Krasniqi est arrivé en Nouvelle-Zélande en tant que réfugié politique, il n’avait que les vêtements qu’il portait sur lui. Il a travaillé d’abord en tant qu’ouvrier agricole et puis il a travaillé au projet de la construction de la centrale d’électricité de Meremere. Finalement, M. Krasniqi, sa femme et ses trois enfants, se sont installés à Panmure, où il a ouvert un restaurant, et il est devenu ensuite un homme d’affaires réussi. Cet homme de 71 ans est aujourd’hui le leader de la communauté des musulmans et des Albanais qui vivent en Nouvelle-Zélande. » L’Islam et les musulmans semblent avoir un avenir prometteur devant eux en Nouvelle-Zélande. Grâce à Dieu, la Fédération des Associations islamiques de Nouvelle-Zélande (FIANZ) a réussi à enregistrer des progrès considérables dans divers domaines. Cette fédération pourra encore avancer vers la réalisation de ses objectifs à condition qu’elle concentre ses activités sur le développement des propagandes islamiques, tout en développant ses activités afin d’obtenir des permis et des autorisations crédibles et valables dans le domaine de la production de la viande halal. En tant que l’organisation principale de la communauté des musulmans de la Nouvelle-Zélande au niveau national, la FIANZ aura toutes les chances à l’avenir pour rendre davantage de services aux musulmans de ce pays, à condition que ses membres et ses responsables croient eux-mêmes en leur capacité et leur potentiel réel afin de franchir des pas plus importants vers le développement des activités de propagande islamique en Nouvelle-Zélande. * M. Abdullah Drury, d’origine britannique, est un écrivain musulman néo-zélandais de renom. Il s’est converti à l’Islam, il y a longtemps, et il est auteur de nombreux articles publiés dans les journaux de plusieurs pays du monde
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