La vie et l’œuvre du défunt Allameh Al-Qarifi



L’Allameh Al-Qarifi fait partie des autorités religieuses les plus connues et les plus respectées de Bahreïn, qui est passé de vie à trépas, de sa belle mort à l’âge de vieillesse, la semaine dernière.

A en croire ses proches et ses disciples, le chagrin d'être témoin de la mort en martyre, de l’emprisonnement et de la torture d’un grand nombre de ses concitoyens, lors des récentes vagues de protestation au Bahreïn contre le régime d’Al-Khalifa, avait affecté l’Allameh Al-Qarifi à tel point que cela semble anticiper son passage de vie à trépas, pour que son âme trouve refuge auprès de Dieu le Très-haut.

L’Allameh Al-Qarifi fait partie des autorités religieuses les plus connues et les plus respectées de Bahreïn, qui est passé de vie à trépas, de sa belle mort à l’âge de vieillesse, la semaine dernière. Mais à en croire ses proches et ses disciples, le chagrin d'être témoin de la mort en martyre, de l’emprisonnement et de la torture d’un grand nombre de ses concitoyens, lors des récentes vagues de protestation au Bahreïn contre le régime d’Al-Khalifa, avait affecté l’Allameh Al-Qarifi à tel point que cela semble anticiper son passage de vie à trépas, pour que son âme trouve refuge auprès de Dieu le Très-haut. En réalité, les cÅ“urs des Chiites et de tous les Musulmans anticipent les maux qui les chagrinent, en voyant la peine et la souffrance des autres Musulmans. Comme notre maître, le vénéré Imam Ali (as), Emir des croyants, a dit de ces chagrins : « Si un Musulman n’en meurt pas, il pourra douter de sa foi. Â»

L’Allameh Seyed Alawi Al-Qarifi s’est éteint le jeudi 14 avril 2011, à l’âge de 92 ans, le cœur profondément affecté par les peines et les souffrances du peuple bahreïni.

Son enfance et le début de ses études religieuses :

L’Allameh Al-Qarifi est né en 1919 dans la région d’Al-Naïm à Bahreïn, à l’époque où cette île comptait encore une province iranienne. Son père, le défunt Seyed Ahmad est décédé alors que le jeune Seyed Alawi n’avait que 12 ans. Après la disparition de son père, Seyed Alawi a grandi sous la tutelle de sa mère qui était une dame pleine de vertu de la famille d’Al-Qarifi. Elle a confié son jeune fils à un maître pour qu’il lui apprenne la lecture et le commentaire du noble Coran.

Seyed Alawi avait moins de 15 ans, quand il a commencé ses études religieuses à l’école théologique de Bahreïn, où il a passé les cours préparatoires des sciences religieuses, la littérature arabe, la logique, la poétique et la rhétorique, et les premiers cours de la jurisprudence (fiqh) et des principes (osûl). Seyed Alawi Al-Qarifi a été affecté à l’âge de 18 ans par la variole, maladie épidémique à l’époque. Atteint de cécité, il a été privé, hélas, du plaisir de la contemplation des beautés apparentes de ce monde. En revanche, il s’est tourné vers le monde spirituel de la religion pour connaître les beautés profondes de l’existence.

A l’école théologique de Bahreïn, le jeune Seyed Alawi Al-Qarafi a assisté aux cours de plusieurs maîtres dont le Cheikh Abdallah Al-Mossâlâ, le cheikh Mohammad Ali Hamidân, le cheikh Bâqer Al-Asfour, le cheikh Abdallah ben Mohammad Sâleh Al-Ta’ân, l’Ayatollah Cheikh Abd ul-Hissein Helli.

Le voyage à la ville sainte de Nadjaf :

La cécité du jeune Al-Qarafi ne l’a jamais empêché de poursuivre ses études religieuses et théologiques. Il n’a donc pas laissé lui échapper l’opportunité du voyage à la ville sainte de Nadjaf, ville du vénéré Imam Ali (as), Emir des croyants ; là où pouvait avoir l’occasion d’assister aux cours des grands dignitaires religieux et des grands oulémas chiites. Ainsi, après avoir passé les cours préparatoires et une grande partie des cours spécialisés (sath) auprès des oulémas bahreïnis, Seyed Alawi s’est rendu à Nadjaf pour acquérir les sciences de la sainte famille du vénéré Prophète de l’Islam (saws). A l’école théologique de la ville sainte de Nadjaf, le jeune Al-Qarifi a eu l’occasion d’assister aux cours des plus grands maître de Nadjaf à l’époque, à savoir le cheikh Abbas Al-Ramithi, le cheikh Ali Samaheh al-Helli, l’Ayatollah Seyed Bâqer al-Shakhs, Seyed Hachem al-Ehsaï, l’Ayatollah Seyed Ali Fâni Esfahani, l’Ayatollah Seyed Mohsen Hakim, et l’Ayatollah Seyed Abol Qâssem Khoï.



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