La vie et l’œuvre du défunt Allameh Al-QarifiA cette même époque, Seyed Alawi a perdu sa mère vertueuse et dévouée qui l’avait encouragé plus que quiconque à se mettre au service de la sainte famille du prophète (saws) et à se donner à la vie religieuse. Le retour à Bahreïn, et les premiers efforts pour fonder une nouvelle école théologique : Dès son retour à Bahreïn, Seyed Alawi al-Qarifi s’est fixé comme mission principale d’enseigner les sciences de la religion aux jeunes étudiants et d'éduquer le grand public. C’est pourquoi il a fait de sa petite maison dans la région d’Al-Naïm (près de Manama, la capitale), une petite école pour enseigner les sciences de l’Ahlulbeit (les imams infaillibles descendants du vénéré Prophète). Il y recevait les jeunes étudiants sans jamais leur demander aucune rémunération. Il a formé de nombreux jeunes oulémas dans sa petite école à Al-Naïm, dont son propre fils le martyr Seyed Ahmad Al-Qarifi (qui a trouvé la mort en martyre lors de ses combats contre les dirigeants wahhabites de Bahreïn), le cheikh Abbas Al-Ris, le Seyed Abdallah Al-Qarifi, le cheikh Abd ul-Ommi Al-Djamri et l’Ayatollah Cheikh Issâ Qâssem, ces deux derniers deviennent plus tard les fondateurs d’importants partis d’opposition contre le régime d’Al-Khalifa. Très vite, il s’est avéré que la petite maison d’Al-Qarifi était trop exiguë pour recevoir les très nombreux élèves et disciples qui s’y rendaient. L’Allameh Seyed Alawi qui avait obtenu des oulémas et des grandes sources d’imitation chiites dans les villes saintes de Qom (Iran) et de Nadjaf (Irak), l’autorisation de la collecte des aumônes et de la quête des dons des Chiites bahreïnis, a obtenu la permission des sources d’imitation chiites de consacrer une partie des dons collectés à la construction d’une grande école théologique qu’il a baptisée « Ecole théologie de Bahreïn ». Beaucoup plus tard, l’école théologique des filles a également été fondée en 1990, permettant aux jeunes filles chiites d’y étudier les sciences religieuses. Cette école est toujours active à Manama, capitale de Bahreïn. La fondation de la grande bibliothèque de Manama, à partir des revenus de l’Ecole théologique de Bahreïn compte une œuvre durable du défunt Allameh Al-Qarifi. Au jour de l’inauguration de cette grande bibliothèque, il y met tous les livres qu’il avait collectés depuis l’âge de quatorze ans. Cette bibliothèque possède aujourd’hui de précieuses collections de manuscrits et de livres anciens. La gestion de la vie quotidienne des Chiites bahreïnis : Très vite, les habitants de toutes les régions de Bahreïn ont entendu parler des efforts et des œuvres de l’Allameh Al-Qarifi, qui gérait les affaires de la vie quotidienne et religieuse de ces compatriotes. En effet, au lieu de recourir aux organes de l’appareil judiciaire de l’Etat, les gens préféraient se référer à lui pour toutes leurs affaires, dont le mariage ou le divorce, la solution des querelles et des différends, etc. ; car ils voyaient en sa personne un juge juste et un arbitre équitable. Sa bonne réputation et son expertise à gérer les affaires de la vie quotidienne des citoyens conformément aux décrets de la religion et de la charia islamique, a conduit les grands oulémas chiites à l’autoriser à consacrer les dons et les aumônes collectés à la gestion des affaires religieuses des Chiites bahreïnis. Parmi les grands dignitaires religieux qui avaient accordé à l’Allameh Al-Qarifi l’autorisation de consommer selon la charia, les aumônes et les dons selon la charia, nous pouvons nommer : l’Ayatollah Seyed Mohsen Hakim, l’Ayatollah Seyed Mohammad Djavâd Tabâtabâi Tabrizi, l’Ayatollah Seyed Abol Qâssem Khoï, l’Ayatollah Seyed Ali Fâni Esfahani, l’Ayatollah Seyed Mortezâ Al-Yâssin, l’Ayatollah Seyed Mahmoud Hosseini Châhroudi, l’Ayatollah Seyed Mohammad Bâqer Sadr, l’Ayatollah Cheikh Mohammad Amin Zeyneddine, l’Ayatollah Seyed Abdol-A’lâ Sabrevâri, l’Ayatollah Seyed Mohammad Reza Golpâïqâni, l’Ayatollah Cheikh Mohammad Arâki, l’Ayatollah Mirzâ Djavâd Tabrizi, l’Ayatollah Allameh Seyed Mohammad Hossein Fazlallah, l’Ayatollah Seyed Ali Hosseini Sistâni, l’Ayatollah Seyed Mohammad Saïd Hakim, l’Ayatollah Cheikh Mohammad Eshâq Fayyâz. La personnalité et les vertus morales de l’Allameh Al-Qarifi : Le défunt Allameh Al-Qarifi était connu pour ses vertus morales, la modération dans sa conduite, son mode de vie simple et équilibré, la finesse de son esprit, et son endurance remarquable sur le chemin de la piété et la spiritualité. En outre, les oulémas et ses compatriotes l’admiraient toujours pour sa bonne conduite avec les gens et avec les membres de sa famille. Les élèves du défunt Allameh Al-Qarifi et les maîtres de l’école théologique relatent de nombreuses histoires réelles de sa modestie, de son comportement aimable avec les jeunes étudiants pour les écouter lorsqu’ils lui parlaient de leurs problèmes personnels, et sa méthode particulière pour gérer les affaires de l’Ecole théologique de Bahreïn. Le défunt Allameh Al-Qarifi était tout particulièrement sensible à l’importance des études et de l’acquisition des sciences. Il encourageait toujours les jeunes étudiants des sciences religieuses et les appelait à l’endurance et à l'assiduité. Il passait, lui aussi, le plus clair de son temps à l’étude et aux recherches scientifiques. Cela lui avait permis de mémoriser et de connaître par cœur un grand nombre de points et de remarques. Le défunt Allameh Seyed Alawi Al-Qarifi avait quatre fils et cinq filles. Son fils aîné, Seyed Ahmad, avait perdu la vie lors d’un accident douteux. Certains disaient qu’il s’agissait d’une machination des wahhabites et des mercenaires à la solde des Saoudiens. Le martyr Seyed Ahmad que certains avaient surnommé « Allameh », était lui aussi l’un des meilleurs maîtres de l’Ecole théologique de Bahreïn.
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