N'est-ce pas une forme de chirk que de solliciter l’aide d'intercesseurs?



Cette prosternation avait été exécutée sur l'ordre de Dieu et n’était pas un acte d'adoration d'Adam –les bénédictions de Dieu soient sur lui–, sinon Dieu ne l'aurait jamais ordonnée.

De même, nous savons que les fils de Ya‘qûb et Ya‘qûb lui-même, se sont prosternés devant Yûsuf –les bénédictions de Dieu soient sur lui–.

﴿وَرَفَعَ أبَوَيْهِ عَلَى الْعَرْشِ وَخَرُّوْا لَهُ سُجَّداً ﴾[3][79]

«Il fit monter son père et sa mère sur le trône et ses frères tombèrent prosternés».

Si cet acte d'humilité était une forme d’adoration de Yûsuf –les bénédictions de Dieu soient sur lui–, le prophète Ya‘qûb –les bénédictions de Dieu soient sur lui– qui jouissait de l’infaillibilité- ne l'aurait pas accompli, ni ne l'aurait permis à ses enfants, car il n’y a pas de manifestation d’humilité plus grande que le fait de se prosterner devant quelqu'un.

Il faut donc faire une distinction entre l’humilité devant une créature et l’adoration de Dieu. L’adoration vient de la crainte de Dieu, par contre l'humilité peut se manifester vis-à-vis d'une créature de Dieu, mais que l'on ne considère pas capable d'actes divins comme l’aménagement du monde ou le pardon des péchés. Ce respect envers une personne ne signifie pas qu'on lui confère des actes divins et ne dépassera pas la vénération des anges pour Adam –les bénédictions de Dieu soient sur lui– ou le respect des fils de Ya‘qûb envers Yûsûf –les bénédictions de Dieu soient sur eux.

Imaginer que le droit d'intercession ait été confié à des intercesseurs qui peuvent s'en servir sans mesure et sans conditions, est assurément une forme de chirk (associationnisme), car cela revient à solliciter d’un autre que Dieu, des actes qui lui reviennent.

Par contre, si un groupe de serviteurs de Dieu ont l’autorisation d’intercéder pour les pécheurs et que la condition la plus importante de cette autorisation soit la satisfaction divine, il est clair que la sollicitation d’une telle intercession de la part d'un serviteur pieux, ne signifie pas que nous associons quelqu'un à Dieu, dans les affaires divines. Au contraire, nous sollicitons d’une personne un acte qui est de son niveau.

Nous savons que du vivant du Prophète –les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille– les pécheurs venaient lui solliciter le pardon. Or le Prophète –les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille– n’entretenait pas avec eux une quelconque relation de chirk.

Dans le "Sonan" de Ibn Mâdjah, il est rapporté du Noble Prophète –les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille–:



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