Fatima (as), de la naissance jusqu'au décès du Prophète (que la paix soit



    Pour comprendre l'étendue de la peine que ressentait le Prophète (Que la paix soit sur lui) suite à la disparition de ces deux personnages qui contribuèrent considérablement au développement de l'Islam, il suffit de savoir que cette année où ils décédèrent fut nommée l'année du chagrin et de la tristesse!      

    Mais, il faut savoir que quand Dieu rappelle à lui un de ses serviteurs bienfaisants, il ne le fait jamais sans le remplacer par un autre serviteur bienfaisant. C'est ainsi que ces deux êtres illustres laissèrent, chacun en souvenir, un enfant, et ces deux enfants allaient suivre leur chemin et jouer à la perfection leur rôle. L"Émir des croyants, Ali (Salut à lui), souvenir de Abou Taleb, devint, comme son père, le protecteur, le défenseur, l'assistant et l'ami du Prophète (Que la paix soit sur lui). Alors que du vivant de Abou Taleb il était un des proches du Prophète (Que la paix soit sur lui), après la mort de son père, il se chargea de combler le vide laissé par lui. Quant à Khadîdja, elle laissa en souvenir sa fille, Fatima (Salut sur elle). un être doux, aimable, vertueux, dévoué et toujours prêt à se sacrifier, qui en permanence aux côtés du Prophète (Que la paix soit sur lui) soufflait la poussière de la tristesse et du chagrin du cÅ“ur pur de son père. 

     L'Imam Ali (Salut à lui), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fatima (Salut sur elle), selon les célèbres hadiths, n'en avait guère que cinq. Il est intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du Prophète (Que la paix soit sur lui) et remplissaient, en amis intimes, les moments de solitude du Prophète (Que la paix soit sur lui).Il restait alors trois années pour l'Hégire (Émigration), trois années qui promettaient de dures aventures et de fortes tempêtes, chargées de douleurs et de peines, de molestassions et d'insultes, d'efforts sans cesse répétés par les ennemis pour la disparition de l'Islam et des musulmans. Parfois, il arrivait que les cruels ennemis jetassent de la terre ou de la cendre à la tête du Prophète (Que la paix soit sur lui). Quand celui-ci revenait à la maison, Fatima (Salut sur elle), nettoyant la terre et la cendre de sur la tête et le visage de son père, ne manquait pas de verser les larmes qui venaient remplir ses yeux. 

Le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui disait alors:

"Ne sois pas triste ma fille et ne verse pas de larmes car Dieu est le gardien et le protecteur de ton père." (10)

    Parfois aussi, les ennemis se réunissaient à côté de la pierre d'Ismaël et prêtaient serment aux idoles que, là où ils trouveraient "Mohammad", ils le tueraient. Fatima, informée de la situation, courait alors avertir son père pour qu'il fit plus attention à lui (11) .Voilà à quel point Fatima était soucieuse de défendre et de protéger son père et ce, pas uniquement au sein de son foyer mais aussi à l'extérieur! Aux environs de cette même période, Abou Djahal incita certains individus ignobles de la Mecque pour que, au moment où le Prophète (Que la paix soit sur lui) se prosternerait dans le Temple de la Mecque, ils amenassent les tripes d'un mouton afin de les lancer à la tête du Prophète. Lorsqu'ils passèrent aux actes, Abou Djahal et ses compères éclatèrent de rire et se moquèrent bien du Prophète (Que la paix soit sur lui). 

    Bien que certains de ses amis eussent assisté à la scène, ils n'osèrent pas lui porter assistance car l'ennemi cruel était resté à proximité. Pourtant, lorsque la nouvelle arriva aux oreilles de sa petite fille Fatima (Salut sur elle), elle se précipita vers le Temple de la Mecque pour aller aider son père. 

     Elle enleva la souillure de sur lui et, avec une bienveillance particulière dont elle seule était capable, elle punit Abou Djahal et ses amis à coup du sabre de sa langue et elle les frappa d'anathème publiquement.(12) Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient pas prêter secours et assistance au Prophète (Que la paix soit sur lui), cette enfant bienveillante et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui).:      

    Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (Que la paix soit sur lui) prit la décision d'émigrer à Médine. Fatima, alors âgée de huit ans, dut se séparer provisoirement de son père et rester seule à la maison en attendant de recevoir l'autorisation d'émigrer. De la même façon que l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) fut mis à l'épreuve et dut prouver sa dévotion et son amour du sacrifice dans les moments difficiles et pénibles de l'émigration, n'hésitant pas à se substituer au Prophète (Que la paix soit sur lui) dans son lit, offrant ainsi son corps aux sabres de l'ennemi, Fatima (Salut sur elle) consentit à accepter cette nouvelle mission sans tristesse et inquiétude aucune.                                   

     La difficile séparation ne dura guère très longtemps car Fatima (Salut sur elle) sentait de son devoir de rester aux côtés de son père pour continuer de le défendre à Médine comme elle avait fait à la Mecque et pour souffler la poussière du chagrin et des dures épreuves du cÅ“ur étincelant de son père. Pour cette raison, quelques jours. plus tard, accompagnée de quelques personnes telles Fatima bente Assad et une autre Fatima de la tribu des Bani Hachem, elle se rendit à Médine, escortée par l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui).Fatima (Salut sur elle) ne prenait pas seulement la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui) dans les jours ordinaires (bien que aucune journée n'ait jamais été ordinaire pour le Prophète, (que la paix soit sur lui) car, en période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.                        



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