La vénérée Fatima (p) selon les Imâms purifiés (as)



Le tasbîh de terre crue

L’Imâm al-Sâdeq (as) dit : « Le tasbîh de son Excellence Zahrâ était en fil. 34 nÅ“uds y avaient été faits pour les 34 Allâhou akbar. Elle le faisait tourner dans sa main et disait â€˜Allâhou akbar’ et Sobhân Allâh’. Le jour où Hamza fut martyr, elle se fabriqua un tasbîh avec la terre crue de sa sépulture. Dès lors, il devint courant que les gens se fassent des tasbîh. Â» (Wasâ’il ash-Shî‛a, Vol. 4, p. 1033).

La place de son Excellence Zahrâ (as) au jour de la résurrection

Fâtima (as) a été surnommée « son Excellence Zahrâ Â» (as) en raison de son auguste beauté, ainsi que « Fâtima la grande Â» (3) . Il est dit dans un hadith au sujet du haut degré de son Excellence Zahrâ (as) la raison pour laquelle elle a été nommée Fâtima : « Mohammad ibn Moslem dit : ‘J’ai entendu Abû Ja‛far, l’Imâm al-Bâqer (as), dire : ‘Fâtima se tiendra à côté de l’Enfer. Le jour de la résurrection, une chose sera écrite entre les deux yeux de chacun, croyant ou mécréant. Là, pour celui qui aura aimé les Gens de la demeure prophétique (as) et accompli beaucoup de péchés, l’ordre sera donné de le jeter dans le feu. Lorsque Fâtima verra cette personne, elle dira : ‘Par Dieu ! Mon Maître ! Tu m’as faite appeler Fâtima et par moi Tu voulais que ceux qui m’ont aimée ainsi que ma descendance méritent Ton pardon et Tu ne violes pas ta promesse.’ Là, Dieu l’Adoré, le Très-élevé, dira : ‘Tu as dit vrai, Je t’ai appelée Fâtima et Je voulais, par toi, pardonner à ceux qui t’aiment, te suivent, aiment ta famille et la suivent. Ma promesse est véridique et Je ne la viole pas ; c’est pourquoi J’ai dit à Mon serviteur d’entrer dans le feu, jusqu’à ce que tu intercèdes pour lui. Je t’ai érigée en intercesseur afin que ta place auprès de Moi soit connue des anges, des prophètes, de Mes envoyés et des possesseurs de cette station. Prends avec toi celui dont tu vois le mot ‘croyant’ entre les deux yeux et emmène-le dans le Paradis.’ Â»

Le respect envers son Excellence Fâtima (as)

Le respect envers son Excellence Fâtima (as) et la sainteté de cette noble Dame sont évidents pour tous les musulmans. Sokûnî dit : « Je suis allé auprès de l’Imâm al-Sâdeq (as) alors que j’étais triste. Son Excellence (as) me dit : ‘Ô Sokûnî ! Pourquoi es-tu triste ?’ Je dis : ‘Dieu m’a donné une fille.’ Il dit : ‘Ô Sokûnî ! Le poids de cette fille est pour la terre, son pain quotidien est pour Dieu et elle vivra séparément.’ Il ajouta : ‘Comment l’as-tu appelée ?’ J’ai dit : ‘Fâtima.’ Il dit : ‘Âh, âh, âh’ (en signe de contentement). Il mit sa main sur son front et dit : ‘Si tu l’as appelée Fâtima, ne lui parle pas mal, ne la maudit pas et ne la frappe pas.’ Â» (Wasâ’il ash-Shî‛a, Vol. 15, p. 200).

La bravoure de son Excellence Zahrâ (as)

Le discours historique de son Excellence Zahrâ (as), prononcé dans la mosquée du Prophète (s) face au calife de l’époque, comportait un aspect réellement étonnant et extraordinaire. Considérez l’ensemble : d’un côté ‘Alî et Zahrâ (as) formaient un couple ayant montré son désintéressement vis-à-vis de l’aspect matériel, du fait d’amasser de la richesse, de l’univers et de tout ce qu’il contient. Elle déclara : « Fadak ou pas, quelle importance ? Alors que demain notre place sera dans la tombe, quel souci ‘Alî (as) peut-il avoir de Fadak ? Â»

Il s’agit d’une personne qui s’est progressivement retirée du monde. Que ce soit en tant que valeur monétaire, bien immobilier ou source de revenus, elle a montré que Fadak n’avait pas d’importance pour elle. D’autre part, cela fait partie des axiomes de l’histoire – ce hadith célèbre que nous citons a davantage été rapporté par les sunnites – que son Excellence Zahrâ (as) a beaucoup pleuré au cours de la maladie qui a emporté le noble Prophète (s). Quand il chuchota à son oreille, elle pleura davantage. Plus tard, il lui chuchota encore quelque chose et cette fois son Excellence Zahrâ (as) sourit. Par la suite, on l’interrogea à propos de ces deux chuchotements. Elle dit : « Lors du premier, mon père m’a annoncé qu’il allait quitter ce monde. Alors, j’ai pleuré parce que j’allais être séparée de lui. Lors du second il m’a dit : ‘Mais tu vas me rejoindre rapidement.’ J’ai donc souri pour cette raison. Â» De plus, nous savons qu’elle-même était malade, et qu’elle était constamment alitée. Elle était certaine que sa vie était parvenue à son terme. C’est là qu’ils lui prirent Fadak. Fadak ne compte pas pour Zahrâ (as) en tant que bien ni en tant que fortune, mais en tant que droit usurpé. Or ce droit devait être régénéré. C’est pour cela que Zahrâ lui donne cette importance et vient à la mosquée de Médine accompagnée d’un groupe de femmes, des Banî Hâshem qui l’aimaient. En présence du calife de l’époque, elle prononce un discours si brillant qu’il défait la partie adverse qui vole au secours de son droit.

Pourquoi n’a-t-elle pas eu peur ? N’étais-ce point là contraire aux mÅ“urs islamiques ? N’étais-ce pas léger de la part d’une femme ? N’était-il pas laid qu’une femme accomplisse cela, qu’elle se rende à la mosquée de Médine, en présence de plusieurs milliers de personnes, pour parler des biens de ce monde et défendre son droit ? Non, il n’y a là rien de laid, elle défendait son droit. C’est la même Zahrâ (as) désintéressée vis-à-vis des choses de ce monde et des plaisirs qu’il renferme. C’est cette même Zahrâ (as) qui est certaine de mourir dans les jours suivants – alors même qu’il est tout à fait spécifique de l’être humain de se désintéresser des choses de ce monde dès lors qu’il sait qu’il va mourir. Elle protège son droit. Elle ne doit pas laisser son droit être sacrifié, la Sunna foulée aux pieds, c’est pourquoi elle défend son droit avec une parfaite bravoure. Elle se rend elle-même chez le calife de l’époque et obtient de lui un décret. Par la suite, on le lui reprendra de force. C’est pour cela qu’elle emploiera une autre méthode, se rendant à la mosquée de Médine avec l’Emir des croyants (as). Là, la situation prendra un tour étrange et en dernier lieu, elle sera contrainte de se quereller avec eux, de se quereller officiellement.



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