La vénérée Fatima (p) selon les Imâms purifiés (as)



La vertu de son Excellence Zahrâ (as) selon les mots du noble Prophète (s)

Considérons que l’action du Prophète n’ait jamais été basée sur le calcul et n’ait jamais été due aux sentiments humains illogiques d’une part. Considérons d’autre part, le comportement du Prophète (s) à l’égard de son Excellence Zahrâ (as) et ce qui a été dit à son sujet : « Il ne parle pas sous l’emprise de la passion. C’est seulement une Révélation qui lui a été inspirée. Â» (Sourate an-Najm (L'étoile) ; 53 : 3-4). Cela suffit à nous montrer quel était le degré de perfection humaine que son Excellence Zahrâ (as) avait atteint. Il ne s’agit pas là de sentiments paternels. Le Prophète (s) a transmis le Livre céleste, le noble Coran, il est tellement influencé en cela dans ses rapports filiaux et conjugaux qu’il n’est pas possible que ses bonnes relations avec sa fille et son amour pour elle soient simplement dus à son sentiment paternel et ne soient pas imprégnés pas de causes divines. Jusqu’à la fin de sa vie, son Excellence l’Envoyé (s) a versé des larmes à chaque fois qu’il a entendu le nom de la noble Khadija (as). On a beaucoup écrit sur le fait que la nuit de noces de son Excellence Zahrâ (as) et de son Excellence l’Emir (as), après que la mariée ait été emmenée dans la maison du gendre, accompagnée par les femmes, le noble Envoyé (s) a déclaré qu’aucune femme n’avait le droit de rester auprès de la chambre nuptiale (à cette époque les femmes avaient pour habitude – habitude qui perdurera par la suite – de rester aux alentours de la chambre nuptiale afin d’écouter ce qu’il s’y disait, ce qui était absolument laid). Toutes partirent. Plus tard, son Excellence revint et constata qu’Omm Aymân était restée dans les parages. Il lui dit : « Omm Aymân, n’ai-je pas dit qu’aucune femme n’avait le droit de rester par-là ? Pourquoi es-tu restée ? Â» Elle répondit : « Ã” Envoyé de Dieu ! Tu l’as ordonné mais je suis restée pour une autre raison. Lorsque ton épouse Khadija voulut quitter ce monde, elle m’a dit : ‘Omm Aymân, je n’ai aucune rancÅ“ur hormis le fait que ma fille Fâtima ne soit qu’une enfant. Un jour viendra où elle devra se marier, or une fille a besoin de sa mère lors de la nuit de noces. Une fille a l’habitude de se confier à sa mère, et ma Zahrâ (as) n’aura pas de mère.’ Je compris ce que Khadija voulait dire. Elle me demandait de la remplacer auprès de Zahrâ (as). J’ai dit : ‘Je suis prête à te remplacer ce soir-là.’ Ô Envoyé de Dieu (s), je suis là au cas où Zahrâ (as) aurait besoin de quelque chose, au cas où quelqu’un appelle. Â» Omm Aymân raconte : « Lorsque j’ai prononcé le nom de Khadija (as), les larmes bénies du noble Envoyé (s) se sont mises à couler. Après cela, il a dit : ‘Alors reste là’. Â»

Omm Aymân était la servante de Khadija. C’était une femme particulièrement vertueuse. Elle fut en réalité la seconde mère de son Excellence Zahrâ (as). L’amour du noble Envoyé (s) pour Zahrâ (as) était surprenant. Le Prophète (s) n’employait jamais l’exagération. Il disait : « Fâtima est un être paradisiaque. Â» (C’est comme lorsque nous disons que telle personne est un ange, mais là, c’est le Prophète (s) qui le dit…)

Notes:

1-Il est courant en arabe de dire « ma mère Â» en parlant de tout ancêtre direct féminin, comme on le fait pour « mon père Â», même s’il s’agit d’un aïeul dont on est séparé de dix générations.

2-Son « rosaire Â», qui consiste, selon les traditions les plus courantes, à dire 34 fois « Allâhou akbar Â», 33 fois « Al-Hamdoulillâh Â» et 33 fois « Sobhân Allâh Â». Selon d’autres traditions, les deux dernières mentions sont inversées, c'est-à-dire que l’on dit 33 fois « Sobhân Allâh Â» avant de dire 33 fois « Al-Hamdoulillâh Â».

3-Fâtima al-Kobrâ (as), notamment pour la différencier des autres Fâtima.

 

 



back 1 2 3 4