Chapitre II : L'idée de Dieu profondèment ancrée en l'homme1- Le sens de la curiosité ou la sincérité. 2- Le sens du bien, sur quoi reposent les vertus et les qualités spirituelles élevées. Tout homme éprouve en lui - même une inclination à la justice, à l'amour et au sacrifice. Cette tendance authentique crée en somme une sorte d'orientation vers les qualités pures, et de répugnance envers les bassesses. 3- Le sens esthétique qui est la cause de la manifestation des formes et des goûts artistiques et qui exerce une influence profonde dans l'apparition d'une grande partie des phénomènes sociaux. 4- Enfin, le sens religieux ou sacré, qui est la quatrième dimension est un sens primordial; car tout homme, de par sa nature, ressent une attraction pour l'univers métaphysique. Ce concept est indépendant des trois précédents. Avec sa découverte, la conception tridimensionnelle de l'esprit humain a été bouleversée. Car il est démontré que le penchant religieux a une origine propre, et qu'il s'est manifesté même aux époques primitives où les hommes vivaient en prédateurs dans les cavernes. La prise de conscience du principe de l'existence se fait par plusieurs méthodes. Le concept de "Dieu" répond aux besoins rationnels et irrationnels, de façon que l'esprit acquiert par la voie de l'ordre et des signes, une certitude définitive et claire. La nature innée établit un lien avec Dieu par la voie de l'amour et de la nécessité, au point qu'on dirait qu'elle "Le" voie directement, non pas avec l'oeil, mais avec l'oeil du coeur. La perception de Dieu par la voie du coeur n'a besoin d'aucune démonstration ni preuve. Bien que la science moderne soit en quête de preuve expérimentale pour compléter sa démonstration, toute sorte de connaissance de Dieu résultant directement de la recherche et de l'argumentation, soit par des arguments rationnels et philosophiques ou des sciences expérimentales et perceptives, constitue un unitarisme démonstratif. Des sav ants comme Descartes et Saints Thomas d'Aquin sont arrivés par la raison, la démonstration et la spéculation scientifique à des conclusions probantes dans la connaissance du principe ontologique. Et un mystique français, comme Pascal perçoit le Créateur à partir d'une illumination du coeur, une inspiration venue du fond de sa nature innée. Il dit à ce propos que le coeur a ses raisons, que la raison ne connaît pas.8 De même Einstein pensait: Schopenhauer philosophe allemand du XIXe siècle, reconnaît à la tendance religieuse des racines si profondes en l'homme, qu'il la considère comme spécifique à lui, disant: Bien que le sens de la curiosité, le sens du bien, et celui du beau soient tous les trois indépendants et jouent tous les trois un rôle essentiel et déterminant dans la découverte des sciences, de la morale et des arts, c'est le sens religieux qui aplanit le terrain à leur manifestation, et les soutient dans leur développement, et qui s'attribue la plus grande responsabilité dans la résolution des énigmes de l'univers de la création.
|