Deuxième Chapitre



* Si certains experts refusent de déterminer le plus savant pour une raison ou pour une autre, cela n'empêche pas qu'il y en a d'autres qui ne le refusent pas. On peut connaître ces experts par l'intermédiaire des hommes de religion et d'autres hommes connus par leur confiance et leur relations avec ceux qui ont des liens avec al-hawzat (les universités islamiques) et avec les savants de par le monde. La détermination du mugtahid le plus savant est, certes, une opération difficile mais elle ne peut être considérée comme un problème insoluble.

Question 28 : Comment peut-on connaître les experts afin de les interroger au sujet du mugtahid le plus savant? Comment peut-on les atteindre pour leur poser cette question alors qu'on est loin des universités islamiques et de l'Orient en général? Enfin y a-t-il une solution qui permet de rendre le

problème plus facile et d'identifier celui qu'on doit suivre?

* Les experts qui peuvent déterminer le plus savant sont les mugtahidin eux-mêmes et ceux qui sont proches de leur niveau de connaissance c'est-à-dire ceux qui peuvent discerner les signes d'un savoir étendu. Les derniers doivent réunir les trois conditions suivantes :

Premièrement : La connaissance des méthodes permettant l'authentifîcation d'un récit et de l'intrus qui peut l'affecter. Ceci implique la maîtrise de la généalogie et de la science du hadīt qui exige, de sa part, la connaissance des sources et la capacité de déceler les faux récits ajoutés et les raisons de ces ajouts et être au courant des différents recueils. Elle lui impose, également, d'être capable de distinguer le hadīt authentique de celui qui est apocryphe et la confusion qui peut intervenir entre le texte du hadīt et les commentaires des rapporteurs, etc...

Deuxièmement : Comprendre le sens du texte pour en déduire les lois générales du dialogue selon la méthode des Imams en la matière. La maîtrise des sciences de fondements ('usul) religieux, la littérature et la connaissance des avis des savants des milieux populaires contemporains des Imams sont indispensables à ce sujet.

Troisièmement : avoir une vision claire et juste lors de la définition des aboutissants (furū´) à partir des fondements. La façon de connaître le niveau de ceux qu'on soupçonne d'être détenteurs d'un savoir étendu consiste à dialoguer avec eux et à lire leurs œuvres et les rapports de leurs conférences relatives à la théologie et aux fondements.

Si le responsable qui souhaite trouver la personne la plus savante ne parvient pas à son objectif par ses propres moyens, il peut, souvent, les connaître grâce aux religieux et aux personnes dignes de confiance et connus par leur expérience. En outre, à une époque où de nombreux moyens de communication faciles et rapides sont disponibles, l'éloignement ne constitue plus un obstacle pour les contacter.

Question 29 : II se peut que la personne soit assurée et convaincue en se référant à un mugtahid quelconque. Peut-elle, dans ce cas, se conformer aux avis de ce savant malgré la divergence des experts dans la détermination du mugtahid le plus savant?

* Si les experts sont partagés au sujet du plus savant, on est tenu de respecter la parole de celui qui est le plus expert et plus compétent d'entre eux. Cette règle est à respecter chaque
fois qu'il y a une divergence dans les avis des experts.



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