Les Affaires Du Mort



Question 132 : Après avoir enlevé les impuretés qui pourraient coller sur le corps du mort comme le sang, le sperme ou autres, on lave le mort selon les trois gusl (grandes ablutions) suivants :

Premier gusl : Laver le mort avec de l'eau de jujubier, c'est-à-dire en mettant quelques feuilles de cet arbre dans cette eau.

Deuxième gusl : Le laver avec de l'eau de camphre obtenue par l'ajout d'un peu de camphre dans cette eau.

Troisième gusl: Le laver avec de l'eau pure. S'il est difficile d'avoir du jujubier, il faut,  par précaution obligatoire, laver le mort avec de l'eau pure à la place de cette eau. S'il est difficile d'avoir du camphre, il faut, par précaution obligatoire, le laver avec de l'eau pure à la place de l'eau de camphre puis on le lave une troisième fois avec l'eau pure et dans ce cas on ajoute un seul tayammum aux trois gusl.

Question 133 : II est indispensable que le gusl du mort soit fait dans l'ordre, c'est-à-dire en lui lavant d'abord la tête et le cou, puis le côté droit et enfin le côté gauche.

Question 134 : II est obligatoire que celui qui lave le mort soit du même sexe que le défunt: l'homme lave l'homme et la femme lave la femme. H est du droit du mari et de l'épouse de laver celui qui est mort d'entre eux et il vaut mieux que le lavage soit fait à travers les habits [i.e. que le mort ne soit pas nu]. Ce droit revient, aussi, à ceux que le défunt ne pouvait jamais épouser en raison d'une parenté par le sang, par alliance ou par allaitement comme le frère et la sœur, dans le cas où, par précaution obligatoire, il n'y avait pas une personne du sexe du mort pour le laver. Il est préférable que le lavage soit fait à travers les habits. Il est du droit à tout être humain, qu'il soit mâle ou femelle, de laver un enfant mort qu'il soit garçon ou fille.

Question 135 : Par précaution obligatoire, celui qui lave le mort doit être croyant. En l'absence d'un musulman duodécimain du même sexe que le mort ou d'un muhram (personne avec laquelle le défunt a des relations légales de parenté), il est permis que la toilette mortuaire soit faite d'abord par un musulman de même sexe mais non duodécimain ou en dernier lieu par une personne de même sexe faisant partie des gens du Livre, comme un juif ou un chrétien, à condition que cette personne se lave d'abord et lave le mort ensuite. Enfin, si on ne trouve personne du même sexe que le mort, même parmi les gens du livre, le gusl est annulé et on enterre le mort sans le laver.

Question 136 : Après le lavage, il est obligatoire de procéder à l'embaumement (tahnīt) du mort. Il faut passer du camphre sur les sept endroits qui touchent le sol lors de la prosternation à savoir : le front, l'intérieur des paumes des mains, les genoux et ses deux grands orteils. Il vaut mieux faire cette opération avec la paume de la main et en commençant par le front du mort.

Question 137 : Après le tahnī, on met le mort dans un linceul (kafri) composé des trois tissus suivants:

a - al Ma'zar : une pièce de tissu qui doit, par précaution  obligatoire,  couvrir   le  mort   entre   le nombril et les genoux. b-   al-qamÄ«s   :   Ce   tissu   doit,   par   précaution obligatoire, couvrir le mort des deux épaules jusqu'à la moitié des jambes (sous les genoux). c- al-'izār : Ce tissu doit couvrir tout le corps du mort. La précaution obligatoire impose qu'il soit suffisamment grand en longueur pour qu'on puisse nouer les deux côtés [au-dessus de la tête et sous les pieds du mort] et que l'un de ses côtés couvre l'autre côté en largeur.



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