L'expédition de Wà di-l-Ramal ou de T'à atal Salà sil et d'autres événements6. une fontaine à laquelle boiront les serviteurs de Dieu... 7. Ils tiennent leur promesse, et redoutent un Jour dont le mal sera répandu très loin. 8. Ils nourrissent le pauvre, l’orphelin et le captif pour l'amour de Dieu, (en disant) : 9. "Nous vous nourrissons pour plaire à Dieu seul : nous n'attendons de vous ni récompense ni gratitude; l0. Oui, nous redoutons, de la part de notre Seigneur, un jour menaçant (et) calamiteux". La note de Sale, tirée d'Al-Baydhâwi, sur les versets 7-l0 : "On relate qû al-Hassan et al-Hussayn, les petits-fils de Mohammad, 6tant à un moment donné malades tous les deux, le Prophète, entre autres, leur rendit visite. Les visiteurs demandèrent à Alide faire un vœu à Dieu pour la guérison de ses fils. Sur ce, `Ali, Fatima et Fidhdhah, leur bonne, firent le vœu de jeûner trois jours si les deux malades allaient mieux. Or, il arriva qu'ils guérirent effectivement. La promesse fut accomplie avec un tel scrupule que le premier jour, n ayant pas de provisions à la maison, fut obligé d'emprunter trois mesures d'orge à un certain Siméon, un Juif de Khaybar. Fatima en moulut une mesure le même jour et cuisit cinq gâteaux pour le repas. Et alors qu'ils étaient assis devant ces gâteaux pour rompre leur jeûne après le coucher du soleil, un pauvre se présenta à eux. Ils lui donnèrent leur pain et passèrent la nuit sans rien manger, se contentant de boire de l'eau. Le lendemain, Fatima, cuisit une deuxième mesure pour la même raison, mais un orphelin les pria de lui donner quelque chose à manger et ils lui offrirent leur repas, et passèrent une deuxième nuit sans manger. Le troisième jour ils donnèrent tout leur repas à un captif affamé. A cette occasion Jibrâîl révéla au Prophète la sourate ci-dessus et informa Mohammad que Dieu le félicitait pour les vertus de sa famille". Concernant la promesse de Dieu dans le verset 6, lisez le récit de la découverte miraculeuse par Ali d'une fontaine pour l'approvisionnement en eau de ses armées dans le désert sablonneux de la Mésopotamie, dans le second volume). Rien d'étonnant donc à ce que le Prophète ait mis dans la même balance ces personnalités dépouillées de fautes et de pêchés et le Livre de Dieu - le Coran - et qu'il ait déclaré les deux Poids aussi lourds l'un que l'autre. Ali était le seul homme qui pouvait prétendre à une connaissance minutieuse du Coran. Il proclama tout haut qu'il invitait tout un chacun à lui demander quand, où et à quelle occasion chaque verset du Coran avait été révélé au Prophète, et la fameuse déclaration : "Je suis la Cité du Savoir, Ali en est la Porte" ne peut que confirmer cette affirmation de `Ali. Il en était de même pour al-Hassan (Un noble exemple de la générosité d'Al Hassan et de son ardeur à satisfaire Dieu en accomplissant toutes les vertus mentionnées dans Ses commandements, se trouve dans le récit suivant, entre des milliers d'autres relatifs aux Saints descendants du Prophète : "Un serviteur d'al-Hassan Fils de Ali fit tomber sur son maître un plat bouillant alors qu'il s'asseyait à table. Craignant la colère d'Al Hassan, il tomba sur ses genoux et se mit à répéter ces mots : "Le Paradis est pour ceux qui refrènent leur colère". Al Hassan répondit : "Je ne suis pas en colère". Le serviteur poursuivit : "Et pour ceux qui pardonnent aux gens". "Je te pardonne" dit al-Hassan. Le serviteur sembla toutefois décidé à finir le contenu de quelques versets coraniques en ajoutant : "Car Dieu aime les bienfaisants". "Puisque c'est ainsi, fit al-Hassan, je t'affranchis et je te donne quatre cents pièces d'argent". L'esclave citait les versets l33-134 de la Sourate Âle `Imrân : "Hâtez-vous vers le pardon de votre Seigneur et vers un Jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour ceux qui craignent Dieu; pour ceux qui font l'aumône, dans l'aisance ou dans la gêne; pour ceux qui maîtrisent leur colère; pour ceux qui pardonnent aux hommes - Dieu aime ceux qui font le bien"), al- Husayn et Fatima. Ce sont ces personnes pieuses qui étaient souvent accompagnées par les anges. Bien que le Prophète eût informé solennellement les gens que la désignation de Ali comme "Le Gardien de tous les croyants", était faite sur Commandement de Dieu, les gens continuèrent à le soupçonner d'avoir attribué à Ali cette haute position sans avoir reçu un ordre de Dieu dans ce sens. Un incident survenu quelque temps après que le Prophète eut fait l'Adjuration mérite d'être mentionné : un homme nommé Hârith B. No`mân Fihrî (ou Nadhr B. Hârith selon un autre hadith) refusa de croire le Prophète et le soupçonna d'avoir fait la proclamation par affection et amour pour `Ali. Il alla même jusqu'à invoquer sérieusement la descente de la colère du Ciel sur lui-même, si ces soupçons n'étaient pas fondés, prière qui fut rapidement exaucée, lorsqu'une pierre tomba sur sa tête, le tuant sur-le-champ. Conclusion en faveur de Ali tirée de la Parole du Prophète
Le lecteur se rappelle sans doute les précédentes occasions lors desquelles le Prophète déclara Ali Son successeur, tout d'abord le jour où il se proclama publiquement Messager de Dieu en disant : "Ô fils de `Abdul-Muttalib ! Dieu n'a jamais envoyé un Messager sans qu'IL ait désigné en même temps son frère, son héritier et son successeur parmi ses proches parents"; et ensuite lorsqu'il déclara que Ali"est à lui ce que Harûn fut à Musa". Ces propos du Prophète n'étaient pas une simple opinion personnelle qu'il exprimait, comme en témoignent ces versets coraniques : "Il ne parle pas selon son désir; mais exprime les Commandements qui lui sont révélés" (Sourate al-Najm, 3-4). Cela signifie que lesdits propos étaient conformes aux Commandements de Dieu. Et cette dernière déclaration faite devant des milliers de gens était conforme aux précédentes déclarations, qui n'avaient jamais été retirées ni abrogées pendant une période d'une vingtaine d'années. Se fondant sur ce qui précède, une grande partie des Musulmans considéra Ali comme étant sans aucun doute le successeur choisi et désigné du Prophète depuis le début de sa mission prophétique. A cette dernière occasion, il eut la distinction d'être pour les musulmans ce que le Prophète était pour eux : à savoir que Ali devait être traité en remplaçant (successeur) du Prophète après sa mort. Chah Hassan Jaisi, un mystique sunnite a bien expliqué la signification du terme "Mawlâ" dans sa stance qui peut se traduire ainsi : "Vous courez ça et là pour chercher le sens de "Mawlâ". Eh bien ! Ali est "Mawlâ" dans le même sens que le Prophète est "Mawlâ".
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