L'expédition de Wà di-l-Ramal ou de T'à atal Salà sil et d'autres événementsL'expédition de Wà di-l-Ramal ou de T'à atal Salà sil. L'expédition de Tà bouk. L'annonce de la Sourate al Tawbà h. Les chrétiens de Najrà n et d'autres événements survenus au cours de la neuvième année de l'émigration La Soumission des Banî Thaqîf Après la soumission et la conversion des Banî Hawâzin et de leur chef, Mâlek B. `Awf, les Banû Thaqîf se virent entourés de toutes parts par les partisans du Prophète, qui les considéraient avec mépris et les traitaient d'infidèles. Ils étaient obligés donc de s'enfermer à l'intérieur de leurs murs, étant donné que les Banû Hawâzin, en connivence avec Mâlek, maintenaient un état de guerre incessant contre eux. Ils finirent par envoyer au mois de Ramadhan de l'an 9 A.H., une délégation à Médine pour négocier un compromis. Le Prophète reçut avec plaisir les délégués, qui sollicitèrent l'autorisation de leurs pratiques idolâtres, mais devant le refus du Prophète de leur faire toute concession sur ce point, ils acceptèrent finalement de se soumettre inconditionnellement en se ralliant à la nouvelle religion et en abandonnant l'idolâtrie, Abû Sufiyân B. Harb et Moghîrah, qui avaient exercé une grande influence sur la tribu furent chargés de détruire leur célèbre idole, Al-Lât. Ils partirent en compagnie de la délégation. A leur arrivée à Tâ'if, Moghîrah f t tomber l'image par terre et confisqua ses ornements et bijoux au milieu des cris et des lamentations des femmes. L'Expédition de Wâdi-l-Ramal ou de Thât-al-Salâsil Au début de l'an 9 A.H., le Prophète reçut un renseignement selon lequel les tribus habitant Wâdi-l-Ramal projetaient un raid sur Médine et rassemblaient des hommes et des armes à cet effet. Aussi envoya-t-il Abû Bakr à la tête d'une année afin de les ramener à la raison. La vallée était entourée de collines et d'arbrisseaux épineux de tous les c6tés, ce qui formait un terrain idéal pour des embuscades. Mis au courant de l'approche de cette armée, les combattants de la vallée tendirent une embuscade et attaquèrent la force musulmane avec une telle férocité que les hommes d'Abû Bakr furent obligés de battre en retraite après avoir subi de lourdes pertes. Le Prophète envoya par la suite une autre armée, sous le commandement de `Omar laquelle ne se montra guère meilleure que la première. `Amr Ibn al-`Âç offrit alors ses services et il fut envoyé à son tour à la tête d'une armée, mais lui non plus ne put faire mieux que de revenir bredouille à Médine. Finalement le Prophète dépêcha Ali à la tête d'une armée qui comprenait notamment Abû Bakr, `Omar et `Amr comme capitaines. Au début, Ali prit une autre direction, et après avoir parcouru quelque distance, tourna subitement vers sa destination à travers une région rocailleuse, marchant la nuit, campant le jour pour se reposer. `Amr, Abû Bakr et `Omar protestèrent contre les dangers de cette route, mais Ali ne prêta pas l'oreille à leurs protestations et continua sa marche en avant. Finalement un beau matin, il surprit l'ennemi, et l'armée musulmane ravagea la vallée et vengea les pertes qu'elles avaient subies lors des précédentes expéditions. Le Prophète reçut une révélation qu'on trouve dans la sourate al-`Âdiyât, et il annonça tout de suite la victoire de Ali à ses Compagnons. Lorsque Ali fut de retour, victorieux, le Prophète sortit avec ses partisans pour l'accueillir. Voyant le Prophète, Ali descendit de son cheval. Le Prophète lui dit de remonter et l'informa que ses services étaient approuvés par Dieu et Son Prophète. Ali pleura de joie à l'annonce de cette nouvelle. Le Prophète ajouta : "Si je ne craignais que les gens ne t'attribuent ce que les adeptes du Christ lui ont attribué, je dirais tellement de choses sur toi que, où que tu ailles, les gens ramasseraient de la terre sous tes pieds pour y chercher la guérison". Cette expédition est connue sous l'appellation de l'expédition de Thât al-Salâsil. Elle se déroula selon certains historiens en l'an 8 A.H. L'Expédition de Tabûk C'est au milieu de l'an 9 A.H. que des Nabatites, venant de Syrie et visitant les marchés de Médine, firent circuler une rumeur selon laquelle l'Empereur Romain, Héraclius préparait une armée colossale en vue de surprendre les Musulmans à Médine. Ayant appris cette nouvelle, le Prophète se résolut à affronter l'ennemi sur sa route, et donna des ordres explicites à ses hommes pour se préparer à cette expédition. La saison était très chaude et sèche. Les gens ne voulaient pas entreprendre le voyage. Ayant toutefois rassemblé une armée forte de dix mille cavaliers et de vingt mille fantassins, il nomma formellement son lieutenant Ali, Gouverneur de Médine et gardien de sa famille durant son absence. Dans son livre "Life of Muhammad" p.l70, W. Irving écrit : "Mohammad nomma alors Ali gouverneur de Médine et gardien de leurs deux familles. Ali accepta le dépôt à contrecœur, étant accoutumé à accompagner toujours le Prophète et à partager les périls qu'il affrontait. Tous les préparatifs étant terminés, Mohammad quitta Médine (au mois de Rajab 9 A.H.) et commença cette importante expédition. Une partie de son armée était composée de Khazrajites et de leurs alliés, conduits par `Abdullâh B. Obay. Cet homme, que le Prophète avait bien désigné comme le chef des Hypocrites, campa séparément avec ses partisans, pendant la nuit, à une certaine distance derrière le gros de l'armée, et lorsque celle-ci avança le matin, il resta en arrière et fit demi-tour en direction de Médine. Se rendant auprès de Ali dont l'autorité dans la ville lui causait un problème ainsi qu'à ses partisans, il s'efforça de le rendre mécontent de sa position en alléguant que Mohammad l'avait laissé à Médine uniquement pour se débarrasser de son encombrement. Piqué au vif par cette suggestion, Ali s'empressa de demander à Mohammad si ce que disaient `Abdullah et ses partisans était vrai. "Ces hommes, lui répondit-il, sont des menteurs. Ils sont le parti des hypocrites qui voudrait provoquer une sécession à Médine. Je t'ai laissé derrière afin que tu les surveilles et que tu sois le gardien de nos deux familles. Je voudrais que tu sois par rapport à moi ce que fut Aaron par rapport à Moïse, à cette différence près que tu ne peux pas être comme lui, un prophète, puisque je suis le dernier des Prophètes". Ayant eu cette explication, il revint content à Médine. Beaucoup de gens ont déduit de ces propos que le Prophète désignait par là Ali comme son Calife ou Successeur, en tenant compte de la signification des termes arabes utilisés pour dénommer le rapport d'Aaron à Moïse.
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