L'expédition de Wà di-l-Ramal ou de T'à atal Salà sil et d'autres événementsOm Kulthflm, la femme de `Othmân B. `Affân (qui sera plus tard le troisième Calife) rendit l'âme au mois de Cha`bân 9 A.H. La Mort de `Abdullâh B. Obay, l'Hypocrite Environ deux mois après le retour du Prophète de Tabûk, `Abdullâh B. Obay, le chef des Hypocrites à Médine, mourut au mois de Thilqa`dah 9 A.H. après une courte période de maladie. Sensibilisé par les supplications pressantes du fils de cet homme, lequel était, lui, un Musulman sincère, prêt à couper la tête de son propre père par dévotion pour le Prophète, celui-ci accepta d'accomplir le service funèbre d'usage et il lui donna sa chemise pour y envelopper le corps, étant donné qu'il désirait que le corps de son père fût couvert avec un vêtement porté par le Prophète. Tout de suite après les prières sur le mort, il reçut cette révélation : "Demande pardon pour eux ou ne demande pas pardon pour eux; si tu demandes pardon pour eux soixante-dix fois, Dieu ne leur pardonnera, parce qu'ils sont absolument incrédules envers Dieu et Son Prophète. Dieu ne dirige pas les pervers" (Sourate al-Tawbah, verset 80). Le Prophète marcha derrière le cercueil jusqu'à la tombe et assista aux funérailles. Quelque temps après, il reçut la révélation qu'on trouve dans la même Sourate al-Tawbah, verset 84, et qui lui interdit de prier sur le corps de tout hypocrite et de s'arrêter devant sa tombe. La Conduite de Âyechah et de Hafçah Les femmes du Prophète formaient deux groupes. D'une part `Âyechah et Hafçah, respectivement les filles d'Abû Bakr et de `Omar, et de l'autre, toutes les autres. Tirant davantage de la position de leurs pères auprès du Prophète, `Âyechah et Hafçah voulaient exercer leur influence sur leur mari, et parfois leur attitude envers le Prophète n'était pas très respectueuse. Elles lui demandaient tellement de choses qu'il ne pouvait les satisfaire. Une fois Abû Bakr et `Omar étaient allés voir le Prophète, et le voyant assis parmi elles, triste et sombre, chacun d'eux réprimanda sa fille. Une autre fois, lorsque la part du Prophète dans le butin d'une guerre fut distribuée, `Âyechah demanda au Prophète quelque chose qu'il ne pouvait lui accorder en toute justice. Elle insista tellement pour obtenir satisfaction que le Prophète devint triste et déprimé. Ali essaya de la raisonner, mais elle perdit son sang froid et lui parla avec brutalité. Le Prophète se mit en colère et lui dit qu'il répudierait, ses femmes dès qu'il (Ali) en exprimerait le désir. Une révélation intervint, qui condamnait cette attitude des femmes du Prophète : "Ô Prophète ! Dis d tes épouses : "Si vous désirez la vie de ce monde et son faste, venez : je vous procurerai quelques avantages, puis je vous donnerai un généreux congé" (Sourate al-Ahzâb, verset 28). Certaines femmes du Prophète s'abaissèrent même au niveau de femmes communes et n'hésitèrent pas à adopter envers leur mari des attitudes qui le mettaient dans le tourment. Voici quelques exemples de leurs comportements : a) Zaynab Bint Johach, l'une des femmes du Prophète avait reçu un peu de miel de bonne qualité comme cadeau. Lorsque le Prophète se rendit chez elle, elle lui pivpara un breuvage dont on disait qu'il l'affectionnait. Comme la dilution du miel dans l'eau demandait un certain temps, le Prophète avait été obligé de rester plus longtemps que prévu chez elle. Ceci suscita la jalousie de `Âyechah qui après avoir consulté les membres de son clan trouva un moyen d'obtenir la disgrâce de Zaynab. Ainsi, lorsque le Prophète vint chez elle, elle lui laissa entendre qu'une odeur désagréable de "Maghâfîr" (une substance de mauvaise odeur) émanait de sa bouche. Il fut incommodé par sa remarque et répliqua qu'il n'avait pas mangé de "Maghâfir" mais qu'il avait bu seulement un breuvage à base de miel. Elle dit alors que les abeilles avaient sucé le jus de la fleur de Maghâfîr qui avait abouti au miel. La quittant pour se rendre chez Hafçah, celle-ci lui répéta la même chose. Le lendemain, lorsque Zaynab lui offrit ce même breuvage, il refusa de le boire. b) Presque à la même époque, il était arrivé un jour que Hafçah était allée chez son père et qu'en son absence le Prophète se trouva avec Marya dans les appartements de Hafçah. Entre-temps, Hafçah était rentrée chez elle, et ayant vu Marya dans sa maison avec le Prophète, elle devint frénétique et se mit dans une violente colère. Pour la calmer, le Prophète lui offrit d'abandonner définitivement Marya. c) Le troisième exemple est un abus de confiance et une divulgation de secret dont s'était rendue coupable Hafçah vis-à -vis du Prophète. Le Prophète avait l'habitude de présager les événements et de relater les troubles qui interviendraient après sa mort. Un jour, il dit à Hafçah que ce serait une bonne nouvelle pour elle de savoir qu'après sa mort c'est Abû Bakr qui assumerait le Califat et qu'après la mort de celui-ci c'est son père `Omar, qui lui succéderait. Hafçah sursauta à cette prédiction mais elle retint vite son émotion. Le Prophète lui interdit formellement de divulguer le secret. Elle accepta volontiers, mais dès que le Prophète fut parti, elle se rendit chez `Âyechah. Elle la félicita d'abord de s'être débarrassée de sa rivale, Marya, et elle continua à parler jusqu'à ce qu'elle mentionnât le secret contre l'ordre du Prophète. Après ces incidents, le Prophète reçut les Révélations suivantes :
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