Al-Qadir » et la question de l’unité islamique



L’Allmeh Amini était un partisan de l’unité islamique, et il portait un regard ouvert et lucide sur cette question. Dans les différents chapitres d’«Al-Qadir Â», il exprime cette idée chaque fois qu’il en a eu l’occasion. Nous citons ici, des passages où l’Allameh Amini défend l’idée de l’unité islamique :

Dans l’introduction du Ier volume d’«Al-Qadir Â», il a brièvement évoqué le rôle que «Al-Qadir Â» pourrait jouer dans le monde de l’Islam : « Nous considérons que tout cela est un service rendu à la religion, à la notion de vérité, et à la résurrection de l’Oumma islamique. Â»

Dans le IIIe volume d’«Al-Qadir Â» (page 77), après avoir cité ibn Taymieh, Aloussi, et Qassimi qui prétendaient que les chiites étaient hostiles à certains membres de la famille du Prophète (Ahlulbeit), dont Zaïd ibn Ali ibn al-Hossein, l’auteur a consacré un passage à « la critique et la rectification Â» : « (…) ces mensonges et diffamations sèment la graine de la corruption et incitent à la haine et à l’hostilité au sein de l’Oumma islamique. Ils sèment la discorde et la divergence à l’intérieur de la communauté musulmane, et divisent l’Oumma, ce qui est en contradiction avec les intérêts communs des musulmans. Â»

Dans le IIIe volume d’«Al-Qadir Â» (Page 268), l’Allameh Amini a cité Seyed Rachid Rida qui avait écrit : « Les chiites se réjouissent des échecs des musulmans. Les Iraniens avaient célébré la victoire de la Russie sur les musulmans Â». En réaction à cette affirmation de Rachid Rida, l’Allameh Amini a écrit : « Cela n’est qu’une pure invention de Seyed Rachid Rida. Les chiites d’Iran et d’Irak font évidemment l’objet de ces accusations. Mais les orientalistes, les voyageurs et les représentants des pays musulmans et non musulmans qui avaient visité l’Iran et l’Irak pendant cette époque-là, n’ont rien appris et rien vu de ce qu’il a avancé. Les chiites respectent et vénèrent unanimement la vie, le sang, l’honneur et les biens de tous musulmans qu’ils soient chiites ou sunnites. Chaque fois qu’un malheur a frappé le monde de l’Islam, dans n’importe quelle région et pour les adeptes de chacune des écoles, les chiites ont compati sincèrement aux misères des musulmans. Les chiites ne limitent jamais le principe de la fraternité islamique, telle qu’elle a été explicitement affirmée dans le Coran et la Sunna, au monde chiite. Dans ce sens, les chiites n’observent aucune différence entre chiites et sunnites. Â»

A la fin du IIIe volume d’«Al-Qadir Â», l'Allameh Amini a critiqué plusieurs ouvrages des Anciens : Ibn Abd-Rabeh ( عقد الفريد ), Abol-Hassan Khayyat Mutazeli ( الانتصار ), Abou Mansour Baqdadi ( الفرق بين‏ الفرق ), Ibn Hazm Andolossi ( الفصل ), Mohammad ibn Abdelkarim Shahrestani (الملل Ùˆ النحل ), Ibn Taymieh ( منهاج السنه ), Ibn Kassir ( البداية Ùˆ النهايه ) ; et plusieurs ouvrages d’auteurs contemporains : Cheikh Mohammad Khazri (تاريخ الامم‏ الاسلاميه ), Ahmad Amin ( فجر الاسلام ), Mohammad Sabet Mesri ( الجولة فی ربوع الشرق‏ الادنی ), Qassimi ( الصراع بين الاسلام Ùˆ الوثنيه ) et Moussa Jarallah ( الوشيعه ). Allameh Amini a écrit : « Notre objectif d’avoir cité et critiqué ces livres consiste à lancer un avertissement à l’adresse de l’Oumma islamique, et d’éveiller l’esprit des musulmans, pour qu’ils sachent que ces livres créent des plus grands dangers pour la communauté islamique. En effet, ils ébranlent les piliers de l’unité islamique, et divisent les musulmans. Rien ne peut, autant que ces livres, désunir les musulmans, détruire leur unité et briser leurs liens de fraternité. Â»

Dans l’introduction du Ve volume d’«Al-Qadir Â», l’Allameh Amini a introduit un texte intitulé « Opinions généreuses Â», à l’occasion des lettres de remerciement et d’encouragement qu’il avait reçues d’Egypte, en raison de la publication d’«Al-Qadir Â». Dans ce passage, l’Allameh Amini a clairement décrit son point de vue au sujet de l’unité islamique :

« On est libre d’exprimer son opinion sur les différentes écoles islamiques, mais cela ne signifie pas que l’on puisse briser les liens de la fraternité islamique que le noble Coran décrit dans le verset ‘Les croyants sont des frères’ [sourate XLIX, verset 10 : انما المؤمنون اخوة]. Et cela, même si le débat scientifique, scolastique et doctrinal soit poussé à l’extrême ; car c’était la méthode des Anciens, des compagnons du Prophète et de leurs disciples.

« Malgré toutes les divergences de vue que nous puissions avoir dans les principes fondamentaux et secondaires, en tant que les auteurs musulmans vivants dans les différentes régions du monde de l’Islam, nous avons un point commun grandiose : la foi en Dieu et en Son Messager. Une seule âme et une seule émotion dominent nos vies : c’est l’âme de l’Islam et la sincérité absolue envers le Seigneur.

« Nous, les auteurs musulmans, nous vivons tous sous l’étendard du camp du juste, et nous accomplissons notre devoir au service du Coran et de la mission prophétique du grand Messager de Dieu. Voici notre message à nous tous: La religion chez Dieu, est l'Islam [ان الدين عند الله الاسلام ]. Voici notre slogan à nous tous : ‘Il n’y a de divinité qu’Allah, et Mohammad est le messager de Dieu [لا اله الا الله Ùˆ محمد رسول‏ الله ]. Oui, nous faisons parti de Dieu et nous sommes les protecteurs de Sa religion ! Â»

Dans l’introduction du VIIIe volume d’«Al-Qadir Â» intitulé « Al-Qadir unifie les rangs des peuples musulmans Â» ( الغدير يوحد الصفوف فی‏ الملا الاسلامی ), l’Allameh Amini a directement développé le rôle d’al-Qadir dans l’unité islamique.



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