Chapitre II : L'idée de Dieu profondèment ancrée en l'homme



Tout jugement et sentiment émanant du for intérieur des hommes, et non d'un système de croyance ou d'éducation sociale particulier, fait partie de la nature primordiale, et ne diffère pas de l'amour de soi, de la relation avec l'Existence et des autres instincts humains, quant à l'authenticité et à l'universalité.
Mais l'éducation et les facteurs du milieu environnant constituent des obstacles à la réalisation et à l'épanouissement de la nature primordiale.

Walter Oscar lindberg, physiologiste et savant réputé dit:
Les recherches scientifiques de certains savants n'aboutissent pas à la compréhension de l'existence de Dieu à plusieurs raisons, dont l'oppression politique ou certaines situations sociales.

Par conséquent, ce qui procède d'un principe instinctuel est esthétiquement semblable aux beautés naturelles. Et ceux qui sont restés libres tout au long de l'itinéraire originel de la création; et ne sont pas devenus prisonniers de leurs habitudes, et dont la nature n'a pas été altérée par les terminologies et les concepts, perçoivent mieux l'appel intérieur.

On trouve moins d'irréligieux parmi ces derniers que parmi les autres catégories d'hommes. Si quelqu'un leur disait que ce monde n'a pas de but et qu'il est accidentel même s'il prenait soin de garnir ses paroles d'un couvert philosophique, il n'obtiendrait aucune adhésion de leur part, parce qu'ils rejettent instinctivement de telles assertions.

Quand à ceux qui sont familiers des modes de pensée scientifiques, il est possible qu'un tel discours, attirant par son étiquette conceptuelle, jette le doute et l'hésitation dans leur esprit.
Un savoir limité est trompeur, comme des verres multicolores placés devant l'esprit et la nature innée. Ceux qui possèdent un tel savoir voient le monde d'après la couleur de leur science, de leur art et de leur culture, et s'imaginent que toutes les réalités sont comme ils se les représentent à travers leurs oeillères.
Evidemment, il ne s'agit pas de faire cesser tout progrès sous prétexte qu'il faudrait éviter les déviations, mais plutôt de ne pas se laisser abuser par le savoir et la technologie que l'on maîtrise.

Beaucoup, en effet ne progressent pas. Ils sont incapable de se servir de leur connaissance comme une échelle pour s'élever intellectuellement, et deviennent prisonniers du cadre étroit de leur savoir acquis et le leurs terminologies et conceptions.

La nature originelle vient aussi au secours de l'homme quand elle perçoit un danger; quand il est aux prises avec des contraintes sévères et de sérieuses difficultés, et qu'il est cerné de toutes parts par les facteurs matérielles, et qu'il n'est en mesure d'accomplir aucune action, noyé dans les tourments, devenu la proie des évènements, au point d'être à un pas de la mort, c'est alors que ce même agent intérieur le guide et le conduit vers un appui immatériel. Il entre en contact avec une puissance qui est au - dessus de toutes les puissances. Il réalise ensuite que cet Etre Clément et Tout - puissant peut lui tendre la main et venir à son secours, énergiquement; et c'est pourquoi, il l'implore pour le tirer du danger, rassuré en son coeur qu'Il a le pouvoir de le sauver.

Même les puissants tyrans matérialistes, qui ignorent la souveraineté et la puissance infinies de Dieu, oublient tout ce que leur milieu et leurs doctrines athées leur ont enseigné en matière de religion, dès qu'ils sentent l'imminence du danger et voient que l'étau se resserre autour d'eux et jurent du fond de leur coeur qu'ils acceptent un principe créateur, source de tout pouvoir.

L'histoire est riche en exemple de personnes dont le miroir de la nature primordiale a été nettoyé de ses impuretés par des épreuves dures et pénibles, et qui du fond de leur âme ont appelé le Créateur sans égal.
Diderot qui est l'un des grands philosophes matérialistes francais, a écrit en conclusion d'un ouvrage consacré au principe de la matière et du matérialisme, des phrases où il invoque le Créateur et lui demande pardon, phrases qui lui ont été inspirées par une réaction de sa nature primordiale et de sa conscience:

"Mon Dieu! J'ai commencé mon propos par la nature que les croyants pensent être Ton oeuvre, et je finis par Toi que les gens de la Terre appellent "Dieu". Mon Dieu, je su ppose que Tu existes, que Tu es témoin de mon état, et conscient de mon for intérieur. Si j'apprends que dans le passé j'ai agi contre Ton commandement et contre ma raison, j'en serai navré et je le regretterai. Mais je suis serein pour l'avenir, car il suffit que je reconnaisse mon péché pour que Tu le pardonnes.



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