Expériences Spirituelles des Infaillibles (2)in ‘Ilal ash-sharâ‘i, vol.1 p132 H2
*Le voyage nocturne (al-Isrâ’) (de la Mecque à Jérusalem) évoqué dans le Coran dans la sourate 17 portant son nom (al-Isrâ’) suivi de l’ascension aux cieux (également évoqué dans le Coran mais dans la sourate 53 (L’Etoile-an-Najm)), aurait eu lieu six mois avant l’Hégire la nuit du 17 ou 21 du mois de Ramadan, ou deux ans après le début de la Prophétie durant la seconde nuit de Rabî’ I ou encore la nuit du 27 rajab en l’an 2H. Cette diversité indique sans doute qu’il n’y a pas eu une seule ascension au ciel. A l’écoute de deux versets sur l’Enfer Quand le verset {Et l’Enfer sera sûrement leur lieu de rendez-vous à tous. Il a sept portes et pour chacune des portes une part déterminée.} (43-44/15 al-Hijr) fut révélé au Prophète(s), il(s) pleura de gros sanglots et ses compagnons pleurèrent en le voyant pleurer sans savoir ce que l’Ange Gabriel(p) lui(s) avait révélé. Aucun de ses compagnons ne put lui parler pour savoir quoi faire pour le consoler. Comme le Prophète était heureux quand il voyait Fâtimah(p), un des compagnons alla frapper à la porte de sa maison. Il la trouva occupée à moudre de l’orge en disant : {Ce qui est auprès de Dieu est meilleur et plus durable.} (60/28 Le Récit). Il la salua et l’informa des pleurs [du Prophète(s)]. Elle se leva et s’enveloppa d’un manteau rapiécé en douze endroits par des rameaux de palmier. Quand elle sortit, Salman al-Farsî vit le manteau et se mit à pleurer. « Quelle tristesse ! dit-il. Les tsars et les empereurs vivent dans la soie et la fille du Prophète porte un manteau de laine rapiécé en douze endroits ! » Quand Fâtimah entra chez le Prophète(s), elle dit : « Ô Messager de Dieu ! Salman est surpris par mes vêtements ! Par Celui qui t’a envoyé en Vérité, Ali et moi, nous ne possédons depuis cinq ans qu’une peau de bouc sur laquelle notre chameau mange durant la journée, et que nous étalons quand vient la nuit. Notre oreiller est une peau que nous avons remplie d’herbes sèches. » Le Prophète(s) dit : « Ô Salman ! Ma fille est vraiment parmi les chevaux en tête [les plus proches de Dieu] ! » Puis elle(p) dit : « Ô mon père (que je sois en rançon pour toi) ! Qu’est-ce qui t’a fait pleurer ? » Il(s) évoqua pour elle les deux versets révélés (plus haut) par l’Ange Gabriel. Fâtimah tomba au sol et se prosterna en disant « Malheur, ensuite malheur pour celui qui entre en Enfer ! » Quand Salman entendit cela, il dit : « Comme je préférerais être un bouc pour mes parents dont ils mangeraient la chair et déchireraient la peau et ne pas entendre l’évocation du Feu (de l’Enfer). » Abû Dhar dit : « Comme je regrette que ma mère ne fût pas stérile, qu’elle ne m’ait pas mis au monde plutôt que d’entendre l’évocation du Feu (de l’Enfer). » ‘Ammâr dit : « Comme je préférerais être un oiseau dans le désert et ne pas avoir de compte à rendre ni de jugement et ne pas entendre l’évocation du Feu (de l’Enfer). » Et ‘Alî(p), le Prince des croyants, dit : « Comme je préférerais qu’une bête sauvage lacère ma chair, comme je préférerais que ma mère ne m’ait pas mis au monde plutôt que d’entendre l’évocation du Feu (de l’Enfer). » Ensuite ‘Alî(p) posa sa main sur la tête et se mit à pleurer en déclarant : « Comme son voyage est loin et comme ses provisions sont minimes ! Ils partent pour le voyage du Dressement ; ils fréquenteront le Feu de l’Enfer ; ils sont enlevés par des crochets de feu ! Malades, leur maladie ne les quittera pas ; blessés, leur blessure ne guérira pas ; prisonniers, ils ne seront pas libérés de leur captivité ! Ils mangeront du Feu ; ils boiront du feu ; ils se retourneront entre ses étages ! Après avoir porté du coton et du lin, ils se vêtiront de morceaux de feu et après les accolades, ils seront en compagnie des démons. »
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