Expériences Spirituelles des Infaillibles (2)Je me jettai sur les empreintes et les embrassai (pour bénéficier de leurs bénédictions). Puis j’embrassai la main de l’Imam(p) et lui dis : « Je suis dans l’incapacité de vous porter secours. Je ne possède rien d’autre que mon engagement envers vous et le désaveu de vos ennemis ainsi que de les maudire quand je suis seul. Quel est mon état ? » Il(p) répondit : « Mon père m’a dit, le tenant de ses aïeuls remontant jusqu’au Messager(s) de Dieu, que Dieu fait parvenir à l’ensemble des Anges la voix de celui qui ne peut venir à notre secours, nous les Gens de la Maison, par faiblesse, mais qui maudit nos ennemis quand il est seul. Ainsi, chaque fois que l’un d’entre vous maudit nos ennemis, les Anges font monter sa malédiction et maudissent ceux qui ne les maudissent pas. Quand sa voix atteint les Anges, ces derniers demandent pardon pour lui [l’un d’entre vous ] et font son éloge. Ils disent : « Notre Dieu ! Prie sur l’esprit de Ton serviteur que voici qui s’est efforcé de porter secours à ses maîtres. S’il pouvait faire davantage, il l’aurait fait. » Arrive alors l’Appel de Dieu Très-Elevé : « Ô Mes Anges ! J’ai aimé votre invocation à propos de Mon serviteur que voici. J’ai entendu votre appel et J’ai prié sur son esprit avec les Esprits purs et Je l’ai placé parmi les Purs Elus. » » » De l’Imam Hassan al-‘Askarî in Bihâr vol.50 p316 La prière de la nuit de S. Zeinab(p) Zeinab, âgée à peine de 5 ans, courut se blottir dans les bras de son grand-père, le Messager de Dieu(s). Elle se serra contre lui, cherchant un réconfort entre deux sanglots. Elle venait d’avoir fait un rêve qui l’avait épouvantée. Elle raconta son cauchemar : « Une grande tempête se leva brusquement. Elle obscurcit l’horizon et les ténèbres s’étendirent partout. J’étais au milieu de cette tempête, seule. J’allai me réfugier sous un arbre grandiose, enlaçant de toutes mes forces son tronc pour résister à la violente tempête. Mais le vent arracha l’arbre et le jeta à terre et moi avec. Je m’accrochai à l’une de ses grosses branches qui partaient du tronc. Le vent la cassa. Je pus m’agripper à une autre grosse branche. Elle se rompit également. Je me rattrapai à deux de ses branchages. Mais la tempête les brisa et les emporta.. C’est alors que je me suis réveillée. » En l’entendant, le Messager de Dieu(s) éclata en sanglots, serra Zeinab contre sa poitrine, lui caressa doucement les cheveux puis lui dit : « L’arbre est ton grand-père, la première branche de l’arbre est ta mère Fâtimah, la seconde ton père ‘Alî et les deux branchages sont tes deux frères Hassan et Hussein.. Le monde ici-bas va s’obscurcir par leurs pertes (disparitions) et tu porteras leur deuil dans leur malheur. » (in Sahîh an-Narmadhî vol.3 p308) La tempête de l’incroyance avait tout balayé sur son passage. Les derniers arbres de lumière qui avaient résisté à son passage venaient d’être terrassés. Une pluie de fer et de sang s’était abattue.. L’obscurité avait envahi les cieux, le soleil s’était enfui de honte et la lune s’était voilée la face. Il s’en était fallu de peu que la terre de Karbalâ’ n’eût englouti ses habitants, tant sa tristesse et sa colère étaient grandes.
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