Effets des péchés dans ce monde et dans l’autre, selon le Coran et les hadiths



Parmi les autres conséquences funestes des péchés figurent : l’arrêt de la pluie, la destruction de la maison, une incarcération de cent ans lors de la résurrection, la colère et la malédiction divines, des malheurs sans précédent, le regret, l’impudence et l’ignominie, le raccourcissement de la durée de la vie, le séisme, la pauvreté générale, la tristesse, la maladie, la domination des méchants.

Effets et châtiments du péché dans l’autre monde

« Ceux qui viendront avec une mauvaise action seront précipités la face dans le Feu : ‘Êtes-vous rétribués pour autre chose que ce que vous faisiez ?’. Â» (An-Naml (La fourmi) ; 27 : 90)

« Le Feu de la Géhenne est destiné à ceux qui désobéissent à Dieu et à Son Prophète. Ils y demeureront à tout jamais immortels. Â» (Al-Jinn (Les djinns) ; 72 : 23)

« Il arrache les membres. Â» (Al-Ma‛ârij (Les voies d'ascension) ; 70 : 16)

« Le feu brûlera leurs visages et leurs lèvres seront tordues. Â» (Al-Mu’minûn (Les croyants) ; 23 : 104)

Annulation des bonnes actions

L’un des contrecoups du péché réside en ce qu’il annule et rend les bonnes actions non-effectives. Entendez que dans le cas où le pécheur accomplit une bonne action, celle-ci se trouvera sans fruit ni récompense. Dans le Coran, l’expression « annulation de l’acte Â» revient seize fois. De l’ensemble des occurrences, il est possible de conclure que les grands péchés tels que la mécréance, l’associationnisme, le démenti des versets divins, le déni de la vie future, l’apostasie, l’opposition aux prophètes, causent l’annulation de la bonne action. Dans ce monde également, si un individu ôte une pierre du milieu du chemin afin qu’elle ne cause pas de tort aux passants, mais qu’un peu plus loin il détruit le chemin en gênant ou en en empêchant le passage, dans ce cas, le fait d’avoir perpétré ce grand péché annule sa bonne action précédente. Par conséquent, les grands péchés rendent inopérantes les bonnes actions, ils les annulent, de la même manière que le refus d’Iblis de se prosterner devant Âdam (as) a annulé les six mille années d’adoration qu’il avait accomplies (Nahj al-Balâgha, discours n° 192). Sur ce principe, il faut considérer que le pécheur ne peut s’attacher à ses bonnes actions car maintes fois ses péchés ont justement pour rétribution la perte de ses bonnes actions.

Le Prophète (s) dit : « Dieu prescrit quinze malheurs à celui qui se relâche concernant la prière, la jugeant légère : sa vie sera raccourcie, il aura peu de subsistance, son visage perdra le caractère des pieux, ses adorations ne seront pas rétribuées, son invocation ne sera pas exaucée, il ne jouira plus de l’invocation des pieux, il connaîtra une mort misérable, il mourra tandis qu’il aura faim et soif, un ange sera chargé de le torturer dans sa tombe, sa tombe sera étroite, sa tombe sera obscure, un ange sera chargé de le traîner sur le sol, ventre à terre, à la vue des gens, son compte sera terrible le jour de la résurrection, Dieu n’aura ni regard ni attention pour lui, il connaîtra un châtiment douloureux. Â» (Safînat al-Bihâr, Vol. 2, p. 44)

De manière analogue, le noble Prophète (s) dit : « La fornication comporte six effets. Trois dans ce monde et trois dans l’autre monde. Les effets dans ce monde sont : l’ignominie, le raccourcissement de la durée de la vie et l’interruption de la subsistance quotidienne. Les effets dans l’autre monde sont : la sévérité du compte, la colère divine, l’immersion perpétuelle dans le feu. De même, ses bonnes actions seront sans récompense, ses invocations ne seront pas exaucées et il ne jouira pas de l’invocation des pieux. Â» (‘Iqâb al-‘Amâl Sadûq)

Considérant les versets du Coran, il apparaît que l’appel des prophètes (as) comportait en réalité deux objectifs. L’un concerne le pardon des péchés, autrement dit la purification de l’âme, du corps et du lieu de vie de l’être humain. L’autre concerne le fait que la vie dure jusqu’au moment prescrit. Ces deux aspects se conjuguant en réalité l’un l’autre, pour donner ensemble la possibilité à la société de poursuivre sa vie, purifiée du péché et de la tyrannie. Au cours de l’histoire, la plupart des sociétés ont vu leur vie raccourcie sous l’effet de l’oppression, de la tyrannie, de la débauche et des différentes formes de péchés. Selon l’expression coranique, elles n’ont pas atteint leur fin prévue. Dans un hadith détaillé et intéressant, l’Imâm al-Sâdeq (as) dit également : « Ceux qui meurent par le péché sont plus nombreux que ceux qui quittent ce monde de mort naturelle et ceux qui vivent de manière bienfaisante (et ont une longue vie) sont plus nombreux que ceux qui restent sur une vie ordinaire… Â»

Note :

1 Traduction Denise Masson.

 

 



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