Les bases de l’éducation se trouvent dans la prièreDe même, on nous dit : « L’adoration que tu veux accomplir comporte un moment précis et déterminé à la minute près. Lorsque la prière de l’aube va du début du lever de l’aube jusqu’au début du lever du soleil, si tu commences intentionnellement une minute avant le lever de l’aube ou une minute après le lever du soleil, ta prière est invalide, elle est incorrecte. Elle doit se situer entre ces deux limites. Tu ne peux dire : ‘Là j’ai sommeil, j’ai veillé cette nuit, il ne reste qu’une heure avant le lever de l’aube’, Dieu ne connait ni le sommeil ni l’éveil, est-ce que Dieu doit s’habiller entre les deux aubes (Que Dieu nous en préserve !) et se préparer afin que Sa prière soit acceptée ? Pour Dieu, toutes les heures, tous les instants sont indifférents. » « Ni l’assoupissement, ni le sommeil n’ont de prise sur Lui ! » (5) (Al-Baqara (La vache) ; 2 : 255). « J’ai veillé toute la nuit, j’ai très envie de dormir, je veux accomplir ma prière une demi-heure à l’avance ! » « Tu dois connaître la discipline du temps, tu ne dois pas accomplir la prière en dehors de son temps. » « Cela fait-il une différence pour Dieu qu’il s’agisse de ce moment-ci ou de ce moment-là ? » « Non, c’est pour toi que cela fait une différence, tu dois être éduqué à cette prière ; même si tu étais réveillé jusqu’à deux heures du matin, tu dois te réveiller entre les deux aubes et accomplir ta prière, et il en va de même pour les prières de midi et de l’après-midi, avant le moment ce n’est pas accepté, et après le moment non plus. Il en va de même pour les prières du crépuscule et de la nuit. » Le lâcher-prise « Vous dites que la prière c’est l’adoration, que l’adoration de Dieu est liée à ces questions et que l’islam ne sépare pas l’adoration des autres questions. » Il est possible que quelqu’un dise : « J’accomplis la prière mais je souhaite pleurer tandis que je prie. Un malheur me touche, quelque chose m’inquiète, je veux pleurer au milieu de la prière, ou bien je me souviens de quelque chose, je vois quelque chose alors je ris, ce n’est rien ! » « Non, la prière est le modèle du lâcher-prise. » « En prière, lorsque tu es tourné vers un point, tu dois te trouver face à ce point, tu ne dois te tourner ni de ce côté-ci, ni de ce côté-là , ni te retourner. Tu n’as même pas le droit d’incliner ta tête de ce côté-ci ou de l’autre, tu dois te tenir droit, comme un messager. » « Qu’en est-il du fait de rire, de pleurer ? » « Jamais. » « Qu’en est-il du fait de manger, de boire ? » « Jamais. » « On dit qu’aucune de ces choses ne convient à l’état d’adoration, or je pense à Dieu lorsque je me mets à rire, alors je veux rire, de même lorsque je pleure, alors je veux pleurer, ou manger quelque chose durant la prière. » « Non, à ce moment, tu dois t’entraîner afin d’être victorieux sur ton estomac, victorieux sur ton rire, victorieux sur tes pleurs, victorieux sur ton indiscipline. » Il s’agit là d’une suite de questions éducatives, même s’il s’agit d’adoration, car l’adoration en islam n’est pas autre chose qu’un programme d’éducation. L’adoration, privée de la mise en œuvre de ces fondements, n’est pas agréée. Lenteur et tranquillité « Tout cela est vraiment incroyable ! Lorsqu’en prière je récite les deux sourates, je mets en œuvre toutes ces clauses citées, or, si je bouge, si j’avance un pied, si j’avance l’autre, si je vais vers la droite ou vers la gauche, on me dit : ‘Ta prière est invalide.’» « Si je bouge lors de l’inclinaison ou de la prosternation, si mes pieds ou mes mains bougent, on me dit : ‘Ta prière est invalide, tu dois l’accomplir avec tranquillité, avec lenteur, ce qui veut dire que lorsque tu te tiens debout et veut prononcer : « Allâhû akbar », tu ne dois pas le faire tant que ton corps n’est pas stable. Si tu dis Allâhû akbar alors que tu es en mouvement, ton Allâhû akbar est invalide. Il faut que tu sois tranquille, puis que tu dises Allâhû akbar. Ensuite, si tu veux bouger, fais-le, mais ne dis rien, ne mentionne rien. Si par exemple ton pied te fait mal ou si l’un de tes membres te gêne, reste silencieux, reste tranquille, et lorsque tu es stabilisé, dis : « Bismillâhir-Rahmânir-Rahîm * Al-Hamdû lillâhi Rabbi-l-‛alamîn... » De même, si au milieu de la prière ton pied te fait mal, reste tranquille, reste silencieux, et continue. Cela doit être accompli avec lenteur et tranquillité. A la fois, ton esprit doit être tranquille, et à la fois, ton corps.’ »
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