Le martyr de Fâtima Zahrâ (as)Là , elle étendit les pieds vers la qibla et s’allongea. Elle tira son vêtement sur elle et dit : « Ô Asmâ’, attends une heure. Ensuite appelle-moi. Si je ne réponds pas, demande ‘Alî, car j’aurais rejoint mon père. » Moi, Asmâ’, j’ai attendu une heure. Puis j’ai appelé son Excellence. Je n’ai rien entendu. Alors un soupir vint du plus profond de moi, disant : « Ô fille de Mostaphâ ! Ô fille du meilleur des fils d’Âdam ! Ô fille de la meilleure personne ayant marché sur la terre ! Ô fille de celui qui le soir du voyage nocturne atteignit le degré de proximité vis-à -vis de Dieu « inférieur à la portée de deux arcs » ! » N’obtenant pas de réponse, j’ai retiré le vêtement qui recouvrait son visage béni et vu que son âme, mue par la peine, avait pris son envol. Alors je suis tombée sur elle, l’embrassant et disant : « Maintenant que tu te trouves auprès de l’Envoyé, transmets-lui le salâm de Asmâ’ bent (4) Omays. » Ses fils Hasan et Hosayn (as), entrèrent. Ils dirent : « Ô Asmâ’, pourquoi notre mère dort-elle à cette heure-ci ? » Je dis : « Votre mère ne dort pas, c’est qu’elle a rejoint la miséricorde du Seigneur des Seigneurs. » Alors Hasan se jeta sur son Excellence. Il embrassait son visage lumineux et disait : « Mère ! Dis-moi quelque chose sinon mon âme va se séparer de mon corps. » L’Imâm Hosayn tomba sur ses pieds, il les embrassait et disait : « Mère ! C’est moi, ton fils, Hosayn. Dis-moi quelque chose, sinon mon cœur va se fendre. » Alors je leur dis : « Ô enfants chéris de l’Envoyé, allez avertir votre noble père. » Là , les deux Hasan (5) partirent. Lorsqu’ils arrivèrent à la mosquée, ils se mirent à crier en pleurant.
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