L'IMAMATIl était présent lors de la tragédie de Karbala, mais la providence divine voulut qu’il soit malade et qu’il échappe au massacre, contrairement aux autres membres de sa famille. Fait prisonnier, il fit des discours très importants à Koufé et à Cham, pour expliquer les objectifs de son père et défendre les droits de l’Imam Hossein. Il dénonça cette horrible tragédie et décrivit le sort des martyrs qui avaient offert leur vie, pour défendre la religion de Dieu. L’Imam Sajad (Que le salut de Dieu soit sur lui), fut condamné à l’isolement, il ne pouvait enseigner ni les sciences islamiques, ni les règles de jurisprudence. Il se consacra donc à ses prières et à son culte de Dieu, profitant de chaque occasion pour former des disciples. Pour propager l'idéologie islamique, il choisit une autre méthode en faisant passer l’enseignement islamique sous forme de prières (do’a) et de supplications qui furent compilées dans un recueil intitulé. "Sahife Al Sajadieh", (les invocations de l’Imam Sajad). Cette œuvre est une œuvre de base dans la pensée chiite, l’Imam Sajad quitta le monde à 57 ans, le 25 ou le 18 du mois de Moharram, selon les historiens, en l’an 95 de l’Hégire, à Médine où il fut enterré, dans le cimetière de Baghi. L'Imam Sajad (Que le salut de Dieu soit sur lui), préférait partager ses repas avec les orphelins, les aveugles, les déshérites, les infirmes et ceux qui souffraient, Il leur donnait à manger, lui–même. Au milieu de la nuit, sans qu’on puisse le reconnaître, il apportait aux familles dans le besoin, des vêtements et de la nourriture. Le visage caché et le fardeau sur l’épaule, il frappait une à une, à la porte de ces pauvres qui l’attendaient avec espoir. Certains l’attendaient même au seuil de leur porte et se réjouissaient quand ils le voyaient arriver. Pourtant personne ne savait qui était cet homme qui parcourait tous les soirs les ruelles de Médine, ce n’est qu’après la disparition de l’Imam qu’ils comprirent qu’il s’agissait de l’Imam Sajad (Que le salut de Dieu soit sur lui), et qu’ils se mirent en deuil pour pleurer sa disparition. LE CINQUIÈME IMAM L’Imam Mohamad Bagher naquit le troisième jour du mois de Safar, à Médine en 57 de l’Hégire. Son père était Ali Ibn–Al–Hossein et sa mère Fatemeh, fille de l’Imam Hassan. L’Imam Sajad, sur l’ordre de Dieu, désigna l’Imam Bagher, comme successeur. Cet Imam fut surnommé "Bagher–ol–Oloum" "Celui qui ouvre la science", en raison de sa science et de l’étendue de son savoir. Les savants de cette époque reconnaissaient unanimement, sa sagesse et sa supériorité scientifique. Ils s’agenouillaient humblement devant lui pour lui poser leurs questions comme des élèves, devant leur maître. Les conflits politique et les dissensions internes furent l'occasion pour l’Imam Bagher, de propager librement son enseignement des règles islamiques aux musulmans. Cette situation qui n’existait pas à l’époque des autres Imams, lui permit de laisser un héritage culturel qui comporte des milliers d’informations et des Hadiths importants.
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