L'IMAMAT



Hazrate Ali et le trésor public: Le responsable du trésor public raconta qu’un jour, une des filles de l’Imam Ali (Que le salut de Dieu soit sur lui) vint lui emprunter un collier de perles fines qui appartenait au trésor public. Elle me dit qu’elle voulait ce collier pour trois jours, pour une fête, et qu’elle me dédommagerait au cas où elle le perdrait. Hazrate Ali (Que le salut de Dieu soit sur lui) reconnut le collier, au cou de sa fille et m’accusa d’avoir touché, sans en avoir le droit, au trésor public.

J’ai essayé de lui expliquer que sa fille s’était portée garante ainsi que moi–même, mais il m’ordonna de le récupérer sur–le–champ et me menaça de me punir si je me rendais coupable d’une telle erreur, dans l’avenir. Sa fille lui demanda pourquoi elle n’avait pas le droit d’emprunter ce collier seulement pour trois jours et à l’occasion de cette fête, il lui répondit: "Ma fille, n’outrepasse jamais tes droits! Est–ce que toutes les musulmanes portent un tel collier pendant les fêtes?"

La bonté d’Hazrate Ali

Un jour, Hazrate Ali croisa une pauvre femme qui portait une cruche d’eau, il lui dit: "Donne–moi cette cruche, permets–moi de t’aider". Sur le trajet qui conduisait à sa demeure, il lui posa quelques questions sur sa situation.

La femme répondit que son mari était décédé lors d’une mission aux frontières, sur l’ordre d’Ali Ibn Abi Tâleb. Elle raconta qu’elle avait des orphelins à sa charge, qu’ils n’avaient ni vêtements, ni de quoi manger, et qu’elle était obligée de travailler comme servante, pour subvenir à leurs besoins.

Hazrate Ali (Que le salut de Dieu soit sur lui) porta la cruche jusqu’au seuil de sa maison et retourna chez lui. Il passa une nuit agitée et le lendemain se rendit chez la veuve avec de la nourriture. "Ouvrez la porte, je vous ai apporté à manger".

La femme dit: "Que dieu soit satisfait de toi et juge entre Ali et moi"! Hazrate Ali (Que le salut de Dieu soit sur lui), entra et dit à la mère: "Si tu veux, donne–leur à manger, je vais cuire le pain ou bien prépare la pâte et je leur donnerai à manger".

La veuve répondit: "Je préfère faire le pain, occupez–vous des enfants". Hazrate Ali (Que le salut de Dieu soit sur lui), se mit à divertir les enfants et tout en les caressant, préparait aussi la viande qu’il avait apportée. Quand la viande et le pain furent prêts, Ali prépara lui–même des bouchées de viande et de dattes qu’il mettait dans la bouche des enfants.

Avec bonté et affection, il leur tendait ces bouchées en disant: "Mangez, mes chers enfants et soyez contents d’Ali".

Une des voisines reconnut l'Imam Ali et dit à la veuve: "Cette personne est Ali, l’Emir des croyants!".



back 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 next