L'IMAMATEn 200 de l’hégire, le calife Ma’moun fit venir l’Imam Reza (Que le salut de Dieu soit sur lui), qui vivait à Médine, à Marv, capitale des Abassides. Une fois installé à Marv, Ma’moun lui proposa d’accepter le califat, mais l’Imam refusa cette proposition. Ma’moun insista alors pour lui faire accepter le titre de prince héritier, dans deux buts: Premièrement, il cherchait à se donner une image religieuse et pieuse, à se rallier les descendants de la Famille prophétique et les chiites, et à se mettre à l’abri de leur opposition et de leurs activités politiques. Deuxièmement, il voulait rapprocher l’Imam Réza de son gouvernement et le faire participer à certaines décisions pour lui faire perdre l’immense popularité dont il jouissait, ternir sa réputation et affaiblir la dévotion que les chiites lui vouaient. Hazrate Réza (Que le salut de Dieu soit sur lui), connaissait bien les intentions de Ma’moun, cet homme qui avait assassiné son propre frère pour asseoir son pouvoir. Comment était–il possible qu’il fasse cette proposition en toute honnêteté? L’Imam refusa aussi le poste de prince héritier mais l’insistance de Ma’moun était telle que l’Imam fut contraint d’accepter sous certaines conditions. Une des conditions était qu'il ne participerait à aucune décision ni ne désignerait aucun nouveau gouverneur. Peu à peu, Ma’moun se rendit compte que, non seulement le prestige de l’Imam n’avait en rien été entaché, mais qu’au contraire, il augmentait de jour en jour. C’est pour cette raison qu’il décida de l’éliminer. L’Imam Réza (Que le salut de Dieu soit sur lui), à l’âge de 55 ans, fut empoisonné par Ma’moun et rendit l’âme, le dernier jour du mois de Safar, en 203 de l’hégire, dans la ville de Tuss qu’on appelle actuellement Mashad, où se trouve son mausolée. Quelqu'un a rapporté que l’Imam Réza (Que le salut de Dieu soit sur lui), avait l'habitude de partager ses repas avec les serviteurs, blancs ou noirs. "Je lui ai dit qu’il valait mieux que les serviteurs mangent à part mais il m’a répondu: Silence! Notre Dieu est le même et notre religion est la même. Nous avons des ancêtres communs et notre situation dans l’au–delà dépend de nos actes d'ici–bas. (10) LE NEUVIÈME IMAM
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