Les Repères des deux Ecoles (Ma'âlim-ul-Madrasatayn)



Le puisement des jugements du Fiqh de la sunnah prophétique 471

Les hadîths authentiques d'après les juristes de l'Ecole d'Ahlul-Bayt 471

La diffusion des récits de l'Ecole des califes parmi les partisans de l'Ecole d'Ahlul-Bayt 473

La probité scientifique des savants de l'Ecole d'Ahlul-Bayt 474



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1ère partie

- I -

Préliminaires
Introduction

Allah instaura l'Islam et en fit pour l'homme un système de vie compatible avec sa Fitrah, son innéité (sa conception originelle), IL le guida par l'intermédiaire de Ses prophètes (a. s)(1). Quand l'un parmi ceux-ci vint à mourir et que sa communauté altéra, après lui, Sa Shari'a (loi divine), Allah envoya un nouveau prophète afin de renouveler Sa religion. De par Sa sagesse, IL décida de couronner Ses shara'î' successives par celle du Sceau des prophètes et sauvegarder les fondements de l'Islam par la conservation éternelle du Qur'ân(2) contre toute altération par addition ou par soustraction. La clarification des lois et leurs explications sont consignées dans la sunnah (Tradition) du Messager d'Allah (SAW). Toutefois, celle-ci ne fut pas conservée au même titre que le Coran; ses rapporteurs ne furent pas exempts de l'inadvertance ou de l'oubli et les transcripteurs de livres de hadîths (récits de la sunnah) n'échappèrent pas non plus à l'erreur et à la faute. Durant quatorze siècles, les récits de la sunnah du Prophète (SAW) étaient transmis par les Musulmans qui, en matière de Sîrah (biographie du Prophète) et de traditions diverses, rapportèrent beaucoup de récits contradictoires. L'existence de l'implicite et de l'explicite, du général et du spécifique dans les dits récits, l'infiltration et la diffusion des traditions judéo-chrétiennes dans les études islamiques par des personnages tels Ka'bul-Ahbâr et Tamîm Ad-dârî, les histoires et les récits apocryphes inventés par des hypocrites tels Ibn Abîl'Aujâ' et Sayf b. 'Umar, contribuèrent à susciter la discorde et l'opposition dans les commentaires des Mujtahidînes ou Ulémas qui, en évaluant ces récits pour en retenir les plus valables, exprimaient aussi leurs opinions particulières dans les différents domaines des sciences islamiques. Les uns et les autres s'agrippant à leurs opinions respectives, des clans se formèrent, chacun ayant une vision spécifique de l'Islam conformément à laquelle il interprétait les versets "équivoques" (Mutashâbihât) du saint Coran et y ramenait la signification des versets clairs et confirmés (Muhkamât).

Avec de tels contrastes et de telles oppositions, comment est-il possible d'unifier la parole des Musulmans? Non. Le rapprochement entre eux ne se réalisera jamais ainsi et tant qu'ils resteront, dans leur imitation non fondée, cramponnés aux prises de positions du Salaf (musulmans des premières générations).

Il est nécessaire que tout rite musulman clarifie sa position en exposant ses différentes vues de l'Islam, les procédés adoptés pour l'interprétation du Sain Coran, du hadîth et des avis religieux résultant des efforts déployés (ijtihâd) par le salaf (les anciens) quand ces avis sont matière de divergence et de polémiques. Toutefois, il faut que cette exposition se fasse dans le cadre d'une recherche scientifique rigoureuse, dans le style consacré de l'appel à la vérité et sans recours aucun aux injures et aux diffamations en vue de faire triompher son point de vue et son clan - qu'Allah nous en préserve -. Ensuite, la vérité étant fille de la recherche, il faudra écouter sans parti pris ce que les autres écoles ou clans veulent aussi faire entendre et valoir.



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