Comment aimer Allah ?



Les deux frères n'ont pas demandé à Allah de les protéger contre Pharaon et sa clique, ni de leur assurer la sécurité dont ils ont besoin. Ils se sont contentés d'évoquer leur faiblesse et leur crainte de la puissance et de la terreur de Pharaon: «Notre Seigneur! Nous craignons qu'il ne l'emporte sur nous ou qu'il ne se montre rebelle». Pourtant Allah a pourvu à leur besoin de protection, de soutien et d'appui: «Allah dit: "Ne craignez rien, oui Je suis avec vous; J'entends et Je vois».(69)

4- Le Prophète Nûh (Noé) exprima devant Allah son désir de sauver son fils du déluge: «Noé invoqua son Seigneur en disant: "Mon Seigneur! Mon fils appartient à ma famille. Ta promesse est sûrement la Vérité; Tu es le plus juste des juges».(70)

Notons qu'ici Noé ne demande pas au Seigneur qu'Il sauve son fils, mais s'est limité à lui faire part de son besoin de le sauver du naufrage.

Dans l'hagiographie des Prophètes, on rencontre un exemple où l'exaucement est le résultat du concours de trois facteurs, ou l'effet de trois causes conjuguées: 1- le besoin (manque inconscient); 2- la demande ou la requête (manque conscient); 3- l'effort, le mouvement et l'action. Il s'agit de l'histoire du nourrisson Ismâ'îl (p) et de sa mère lorsqu'ils furent amenés par le Prophète Ibrâhîm (p) dans une vallée aride, sur ordre d'Allah. Une fois sur place, Ibrâhîm (p) les laissa là et les confia à la protection d'Allah en disant: «Ô Seigneur, j'ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta Maison sacrée (la Ka'bah), - ô notre Seigneur - afin qu'ils accomplissent la Çalât».(71)

Lorsque l'eau laissée par Ibrâhîm (p) fut épuisée, le nourrisson Ismâ'îl, assoiffé, se mit à crier, à agiter les pieds et les mains, tandis que sa mère Hâger s'efforçait de chercher de l'eau en faisant le va-et-vient entre les monticules, Çafâ et Marwah, montant alternativement sur l'une et sur l'autre pour jeter un regard scrutateur sur le désert dans l'espoir de découvrir une source (c'est ce qu'on appelle, le sa'y = effort, une autre cause ou motif de la descente de la Miséricorde), tout en implorant Allah de lui trouver cette denrée rare qu'est l'eau dans cet endroit isolé et désertique (et c'est là la demande ou la prière de demande (le manque conscient). Après quoi, Allah répondit au besoin et au manque du nourrisson, aux efforts et au mouvement de la mère, à sa demande et sa prière, en faisant jaillir de la terre, aux pieds de l'enfant une source abondante (à l'endroit dit ZamZam aujourd'hui). En voyant le miracle, la mère descendit du monticule précipitamment pour abreuver son nourrisson et se mit à amasser de la terre pour la disposer en remblai autour de la source dans le but d'empêcher l'eau de se dissiper, tout en répétant le mot zam zam.

Cette scène que les pèlerins rejouent chaque année en commémoration de cet événement historique hautement symbolique constitue l'une des plus belles scènes de la relation du serviteur avec le Créateur, relation fondée sur trois points de départ:

1- Le besoin et le manque

2- L'effort et le mouvement

3- La prière de demande (do'â') et la sollicitation ou la requête. Le deuxième moyen: la prière de demande et la sollicitation

Revenons aux moyens que l'Imam al-Sajjâd présente pour s'attirer la Miséricorde d'Allah pour rappeler que le premier de ces moyens est "son besoin et son manque", le second en est "le do'â'", lequel constitue l'une des principales clés de la Miséricorde". En effet Allah dit: «Appelez-Moi, Je vous répondrai». (Sourate Ghâfir, 40: 60) et: «Mon Seigneur ne se souciera pas de vous sans votre do'â'». (Sourate al-Furqân, 25: 77).



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