Les Relations Sociales



 

Iraq) en compagnie d'un non musulman. Lorsque le non musulman est arrivé au lieu où il devait se séparer du prince des croyants (que la paix soit sur lui), ce dernier l'a accompagné un moment pour lui faire ses adieux. Intrigué, l'homme l'a interrogé à ce sujet et 17mâra'Ali lui répondit: «Cela fait partie du parfait accompagnement, ce qui veut dire que l'homme accompagne son ami un moment afin de lui faire ses adieux et c 'est ce que nous a ordonné notre Prophète»1. Cette réponse poussa l'homme à se convertir à l'Islam.

Al-Sha'bī nous rapporte une anecdote concernant l'équité du commandeur des croyants [l'Imam Ali] envers ses sujets non musulmans et nous dit: «lAli b. Abī Talib (que Dieu l'agrée) s'est rendu au marché et y rencontra un nazaréen qui voulait vendre un bouclier. L'Imam'Ali (que Dieu l'agrée) a constaté qu'il s'agissait du sien et dit: C'est le mien et on doit demander à un qādī (juge) déjuger entre toi et moi. Le qādī s'appelait Sharī^. Il fut nommé à cette fonction par l'Imam'Ali. Sharīh et dit : Que dis-tu? O Prince des croyants! L'Imam'Ali (que Dieu l'agrée) lui répondit: Ce bouclier est à moi. Je l'ai perdu depuis un certain temps. Sharīh poursuivit : Que dis-tu? O nazaréen.

1 - Ibid., tome 12, p. 135.

 

Celui-ci répondit : Je ne mets pas en doute la parole du commandeur des croyants mais ce bouclier est le mien. Alors Sharī^ dit: On ne peut pas lui enlever ce bouclier. Y a-t-il une preuve évidente? L'Imam'Ali (que Dieu l'agrée) répondit: Sharī^ dit la vérité. Le nazaréen dit alors : Quant à moi, je témoigne que cela fait partie des jugements des Prophètes. Le commandeur des croyants vient auprès de son juge et celui-ci rend un jugement contre lui! Par Dieu! O commandeur des croyants! Ce bouclier est le tien. J'ai suivi ton armée et il est tombé de par-dessus ton chameau de couleur cendrée et je l'ai pris, et je témoigne qu'il n'y a point de divinité si ce n'est Dieu, et Muhammad est l'Envoyer de Dieu. L'Imam'Ali lui dit : Puisque tu es devenu musulman, ce bouclier est à toi. Il lui offrit, en plus, un cheval de race». Al-Sha'bī finit conclut ce récit en disant: «Je l'ai vu se battre contre les gens qui s'associent avec Dieu. Ceci est le texte de l'affirmation d'Abi Zakariyā.»1.

Il est instructif de souligner ici un fait relatif au commandeur des croyants (que la paix soit sur lui) et qui constitue une avance historique précédant les lois de la sécurité sociale appliquées actuellement

1  - Al-Sayyid Al-MaylānÄ« :  qadatuna kayfa na'rifuhum, d'après Al-BayhaqÄ« : al-sunan, tome 4, p. 135.

 

dans les pays de l'Occident. Il s'agit du fait que l'Imam 'Ali (que la paix soit sur lui) ne faisait pas de distinction entre le musulman et le non musulman, dans l'État de l'Islam. On peut constater cela à travers le ce récit suivant : «Un vieil aveugle passait en demandant l'aumône. Le commandeur des croyants demanda : Qui est-ce? On lui répondit: O commandeur des croyants! Ce n 'est qu 'un nazaréen. Le commandeur des croyants répliqua: Vous le faites travailler et une fois qu'il est devenu vieux et faible, vous le déshéritez. Assurez donc ses dépenses de l'argent de bayt al-māl (le trésor public)»1.



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