La femme et l’acquisition de ses droits



Voilà le piège…

L’un de ces facteurs était l’avidité des industriels qui voulaient faire sortir la femme de sa maison pour aller à l’usine, afin d’exploiter sa potentialité économique. Aussi ont-ils plaidé pour les droits de la femme, pour son indépendance économique, et pour l’égalité de sa liberté et de ses droits avec ceux de l’homme.

Dans le chapitre IX de son livre : « Les Plaisirs de la Philosophie Â», Will Durant, sociologue, après avoir cité certaines théories humiliantes pour la femme, élaborées par Aristote, Nietzsche, Schopenhauer et après avoir rappelé que pendant la Révolution française, bien qu’on ait évoqué un peu la liberté du genre féminin, il n’y eut pratiquement pas de changement dans la condition des femmes ; Will Durant écrit que jusqu’à la fin du XIXème siècle, aucune loi n’obligeait l’homme à respecter la femme !

Puis traitant des causes du changement de la condition féminine au XXème siècle et de la libération de la femme et des répercussions de la révolution industrielle, voici ce qu’il écrit   :

« Les ouvrières touchaient un salaire inférieur à celui des hommes et les patrons les préféraient aux hommes en raison de la fréquence de la révolte de ceux-ci. Il y a un siècle, il était difficile pour les hommes de trouver un emploi en Angleterre, alors que les annonces incitaient ceux-ci à envoyer leurs femmes et leurs enfants aux usines. Le premier pas franchi dans la voie de la libération de nos grand-mères fut la loi de 1882, en vertu de laquelle les femmes de Grande Bretagne jouissaient désormais d’un privilège sans précédent, à savoir le droit de garder pour elles-mêmes l’argent qu’elles gagnaient. Cette loi éthique chrétienne a été déposée par les patrons à la Chambre des Communes dans le but d’attirer les femmes d’Angleterre vers les usines.

Et depuis cette date-là, jusqu’à nos jours, le désir irrésistible du gain a conduit les femmes à se libérer des corvées de la maison pour être asservies dans le magasin ou à l’usine… Â»

Avec le développement de la machine et la croissance continuelle de la production, il est devenu nécessaire pour les capitalistes d’employer tous les moyens audio-visuels, intellectuels, émotionnels, artistiques et sexuels, afin de transformer l’homme en un consommateur sans volonté et de lui imposer le surplus de leur production.

Cette fois encore les capitalistes avaient besoin de se servir de la femme pour atteindre leur but.

-Comment ? En utilisant sa beauté, son charme, son pouvoir de séduction sur les consommateurs potentiels. Ainsi, ils arrivèrent à persuader la femme de vendre son honneur et sa dignité pour ne devenir finalement qu’un simple « objet de consommation Â».

Mais alors, la femme est-elle confrontée à un dilemme permanent ?



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