Les grandes étapes de l'ImamatQuatrième étape de l’Imamat : l’ère de la propagation et de la préparation La quatrième étape est celle de la préparation. Elle débute par l’imâmat d’Imam Zaynoul Abidine (as) et se termine par l’occultation de notre 12ème Imam (as). Durant cette période nos Imams n’ont jamais mené une lutte ouverte contre les pouvoirs en place, non pas parce que les Imams avaient peur ou ne maîtrisaient pas les arts de la guerre. Une lutte ouverte contre les pouvoirs en place n’était pas possible car : · Le nombre de personnes totalement dévoué à la cause de nos Ahlulbayt (as) était beaucoup trop faible. Toute velléité d’affirmation claire de la légitimité des Ahlulbayt (as) aurait été écrasée par les pouvoirs en place. Sans les Ahlulbayt (as) plus aucun rempart n’aurait préservé le message original de l’Islam. Nos Imams devaient donc soigneusement condidéré les conséquences d’un soulèvement car leur priorité était la préservation de l’Islam. · Nos Imams (as) devaient protéger la communauté contre l’égarement et préparer la venue de notre 12ème Imam (as) afin d’instaurer son autorité. Le travail s’est donc porté sur le plan idéologique, la formation des érudits et des savants, la propagation des préceptes originaux de l’Islam ou encore la lutte contre les déviations et les révisions que les puissances de l’époque ont organisés. Imam Zaynoul Abidine (as), par exemple a toujours lutté contre la volonté du califat omeyyade de légitimer les massacres de Karbala. Notre 6ème Imam (as) n’a eu de cesse de centrer le travail de falsification des Bani Abbas. C’est souvent affolant de voir que les musulmans sont trop souvent les premiers à fouler du pied les valeurs transmis par nos Saint Imam (as) : la médisance, l’irrespect, la ségrégation et tant d’autres pratiques sont devenue monnaie courante. C’est devenu tellement banal qu’on n’y prête plus attention pire, on tente de les justifier. Comment justifier l’indéfendable ? On s’octroie de rabaisser quelqu’un en prétextant que c’est une personne faible ou pauvre ou étrangère. On traite différemment deux personnes faisant deux poids deux mesures. Pourquoi ? Comment peut-on justifier la différence de traitement entre deux personnes ? Parce que l’une est riche et l’autre pas ? Ou parce que l’un a des relations haut placées et l’autre pas ? C’est le genre de justifications que l’Islam condamne très fermement. Vous connaissez tous l’histoire de cet homme qui vola la scelle de notre Imam Ali (as). Notre Imam était à cette époque le calife. Il n’a pas usé de sa position ou de son pouvoir pour récupérer sa scelle. Non, comme tout individu, il va aller devant un juge pour faire valoir ses droits. Mais de nos jours, c’est absolument l’inverse qu’on observe. Les musulmans n’ont finalement pas appris grande chose de la vie de nos Imams (as). Ce qui fait la valeur d’un homme, ce n’est plus ses bonnes œuvres mais sa position sociale et la taille de son portefeuille. C’est une réalité : appelons un chat un chat. Comme Imam Ali dit à propos de ce monde: « Il évalue les autres d'une manière qui l'avantage mais ne juge pas ses propres actes d'une manière qui tourne à son désavantage. Il craint la créature pour des motifs qui ne se rapportent pas à Dieu, mais ne craint point Dieu dans son comportement. » Il y a une chose curieuse. Lorsqu’on écoute les gens, ils vous expliquent que ce qu’ils apprécient le plus dans les prêches nos aalims ce sont les fazilat de notre Imam Ali (as). Quand un aalim parle des qualités de nos Imams (as), on entend plein de salawaat ou de nara haydari. Mais cela ne reste que du domaine du témoignage verbal. Mais est-ce que les musulmans essaient de ressembler un peu à nos Imams (as) ? Trop rarement. Là aussi on tente de trouver une justification inacceptable : on met en avant la perfection et la pureté de nos Imams égalés. C’est vrai mais il est de l’obligation de chacun de se rapprocher d’Allah en prenant exemple sur eux : le but du jeu n’est pas de ressembler aux Imams (as). Le but du jeu c’est de se rapprocher au maximum d’eux. Les gens savent cela mais les considérations matérielles, l’argent et le pouvoir prennent le pas sur la conscience, la raison et la foi.
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