La connaissance de Dieu



1. Le monde vu du point de vue de l'أھtre et de la rأ©alitأ©; la nأ©cessitأ© de l'existence de Dieu.

  La conscience et la perception, qui sont insأ©parable de l'Ø£Ú¾tre mØ£Ú¾me de l'homme, rendent أ©vidente l'existence de Dieu aussi bien que celle du monde. Contrairement Ø£  ce qui expriment des doutes sur leur propre existence et des autres choses, considأ©rant le monde comme une illusion, nous savons qu'un Ø£Ú¾tre humain quand il vient Ø£  l'existence, prend conscience de lui-mØ£Ú¾me et du monde. Il ne doute pas qu'il existe et que d'autres choses que lui existe. Tant que l'homme sera homme, cette conscience existera chez lui et ne pourra Ø£Ú¾tre mise en doute, ni subir la moindre variation.

  La perception de cette rأ©alitأ© que l'homme affirme est immuable et ne peut Ø£Ú¾tre niأ©e, malgrأ© les sophistes et les sceptiques. Les prأ©tentions du sophiste et du sceptique qui nient la rأ©alitأ©s, ne pourront jamais Ø£Ú¾tre vraies, de part l'existence mØ£Ú¾me de l'homme. L'immense monde de l'existence possأ¨de donc une rأ©alitأ© permanente qui demeure en lui et le pأ©nأ¨tre, et qui se rأ©vأ¨le Ø£  l'intelligence. Pourtant, chaque phأ©nomأ¨ne de ce monde qui possأ¨de la rأ©alitأ© mØ£Ú¾me, en tant qu'Ø£Ú¾tres humains conscients et douأ©s de perception, nous lui dأ©couvrons qu'il perd tأ´t ou tard cette rأ©alitأ©s et devient inexistant. De ce fait mØ£Ú¾me, il est أ©vident que le monde visible et ses parties ne sont pas l'essence de la rأ©alitأ©, laquelle ne peut jamais Ø£Ú¾tre dأ©truite. Mais ils reposent sur une rأ©alitأ© permanente par laquelle ils acquiأ¨rent la rأ©alitأ© et passent Ø£  l'existence. Tant qu'ils lui sont reliأ©s et rattachأ©s, ils possأ¨dent l'existence et dأ¨s qu'ils  en sont sأ©parأ©s, ils sont anأ©antis (1). Nous appelons cette Rأ©alitأ© immuable et impأ©rissable, l'أٹtre Nأ©cessaire, Dieu.

2. L'Unicitأ© de Dieu.

Chaque rأ©alitأ© de ce monde que nous pouvons imaginer est une rأ©alitأ© limitأ©e, c'est-a dire une rأ©alitأ© dont l'actualisation dأ©pend de certaines causes et de certaines conditions nأ©cessaires. Si ces conditions ne sont pas rأ©unies, cette rأ©alitأ© ne peut exister dans le monde. Chaque rأ©alitأ© connaأ®t des limites au delØ£  desquelles elle ne peut أ©tendre son existence. Seul Dieu est tel qu'il ne connaأ®t aucune limite, car Sa Rأ©alitأ© est absolue et Il existe dans Son Infinitأ© d'une maniأ¨re que nous ne pouvons concevoir. Son أٹtre n'est pas dأ©pendant et n'a besoin d'aucune cause ni condition.

il est clair que dans le cas de l'infini nous ne pouvons envisager la multiplicitأ©, car toute seconde rأ©alitأ© supposأ©e serait autre que la premiأ¨re il en rأ©sulterait que chacune de ces rأ©alitأ©s serait limitأ©e par l'autre. Par exemple, si nous considأ©rons un volume illimitأ©, nous ne pouvons concevoir un autre volume illimitأ© prأ¨s de lui. Et si nous supposons quand mØ£Ú¾me un autre volume, il serait tout simplement le mØ£Ú¾me que le premier. Par consأ©quent Dieu est  Un et n'a pas de partenaire.

Nous avons dأ©jØ£  mentionnأ© l'histoire de ce bأ©douin qui s'approcha de 'Ali (a.s), lors de la آ«bataille du chameauآ», et lui demanda s'il affirmait que Dieu أ©tait Un. La rأ©ponse de 'Ali (a.s) fut la suivante: آ«Dire que Dieu est Un, comporte quatre sens, deux qui sont faux et deux qui sont corrects.

Quant aux sens faux, l'un consiste Ø£  dire-. آ«Dieu est Unآ» tout en pensant au nombre et calcul. Ce sens est faux car ce qui n'a pas de seconde ne peut entrer dans la catأ©gorie du nombre. Ne voyez-vous pas que ceux qui disent que Dieu est le troisiأ¨me d'une trinitأ© - c'est-Ø£ -dire les Chrأ©tiens - tombent dans l'infidأ©litأ©? Un autre sens consiste Ø£  dire que telle chose est une de son genre, c'est-Ø£ -dire une espأ¨ce de son genre ou un membre de cette espأ¨ce. Ce sens n'est pas correct non plus quand il est appliquأ© Ø£  Dieu, car il implique le rapprochement de quelque chose Ø£  Dieu, or Dieu est au-dessus de toute ressemblance.

Quant aux deux significations exactes, lorsqu'on les applique Ø£  Dieu, l'une consiste Ø£  dire que Dieu est unique, en ce sens que rien ne Lui ressemble parmi les choses; Dieu possأ¨de une telle unicitأ©. Et l'autre consiste Ø£  dire que Dieu est un en ces sens qu'aucune multiplicitأ© ou division n'est concevable en Lui, ni Ø£  l'extأ©rieur, dans l'esprit ou dans l'imagination. Dieu possأ¨de une telle unitأ©آ». (Bihar al- anwar II,65)

Ali a dit aussi: آ«Connaأ®tre Dieu, c'est connaأ®tre Son Unitأ©آ» (Bihar al- anwar II, 186). Cela signifie que prouver que l'Ø£Ú¾tre de Dieu est illimitأ© et infini suffit Ø£  dأ©montrer Son Unicitأ©, car concevoir un second pour l'infini est impossible. Il n'y a donc pas lieu de recourir Ø£  d'autres preuves, bien que celles-ci existent en grand nombre.

3) - L 'essence divine et ses qualitأ©s (Sifأ¢t).



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