L’Imam Ali vu par les autresGeorgie Zaydan, un écrivain chrétien affirme : « Mon entendement ne me laisse pas dire que Jésus (as) est au dessus d’Ali (as). Ma religion ne me permet par de dire que Ali (as) est plus élevé que le Messie ».([47]) Le Docteur Boulis Salâma, un poète libanais qui a écrit près de 3500 vers de poésie, rien que pour l’Imam Ali, l’Imam Hassan et l’Imam Hossein (as) et un livre de 300 pages sur la fête d'Al-Ghadir, a dit : « Je suis un chrétien, mais j’ai une vision avertie. Je ne suis pas fermé dans la perception des choses. Je suis un chrétien qui parle d’une grande personnalité sur qui les musulmans disent : « Dieu est satisfait de lui et peut-être le respecte. Les chrétiens parlent de lui entre eux et profitent des lumières de ses enseignements et s’inspirent de son modèle dans la permanence de sa foi. Les gens de Dieu aimeraient adorer Dieu comme lui, en suivant les voies qu’il a suivies pour atteindre la perfection atteinte par lui. L’histoire est pleine des gens nobles. Mais on peut dire que Ali (as) est le plus noble d’eux tous ». « Ali ! Ta personnalité est l’étoile la plus élevée de la constellation. Elle est marquée par une lumière qu’aucun nuage n’arrive à ternir. Ô Maître des Lettres ! Ta manière de s’exprimer est à l’image de l’océan qui, dans ses vagues, consolide et unit les âmes ».([48]) Jabarân Khalil Jabarân, un poète et philosophe chrétien déclare : « Ali (as) était une âme complète et une source où coulaient les mélodies de l’éternité sous les cieux d’Arabie. Et comme il était au-delà de leur temps, les Arabes ne pouvaient pas le connaître et encore moins s’imprégner de sa connaissance. Tout ce qu’on n’a pu dire de lui n’est qu’une goutte d’eau par rapport à la mer ou un grain dans le désert. Selon moi, le fils d’Abou Talib est le premier Saint relié à la mémoire du monde avec qui il a cohabité et s’est consolidé. Il est le premier qui a porté dans les oreilles les mélodies de l’univers. Des mélodies jamais entendues jusqu’ici. Une mutation s’est opérée entre ses dires et l’obscurantisme d’antan. Ainsi celui qui se lie à lui exprime son ascension vers la lumière et celui qui lui voue inimitié prouve qu’il vit encore à l’époque de l’obscurantisme ».([49]) Souleymane Kitâni le décrit ainsi : « Malgré la fluidité des plumes sur le portrait d’Ali (as) et ses gloires, malgré la réalité qui le dégage des personnages mythiques, beaucoup de choses restent encore inédites sur sa gloire et son héroïsme. En effet, Ali (as) est au-delà de ce que les écrivains ont pu dire sur lui. Les mots et les expressions ne suffisent pas pour exprimer ses qualités… Tout ce qu’on dit sur l’Imam Ali ibn Abou Talib (as) souffre des limites du temps et de l’espace. Les mots utilisés sont limités aussi bien dans le sens que dans le contexte. Beaucoup de plumes ont confiné les réalités de ce grand personnage dans des termes et des idiomes dépourvus de vitalité. Elles n’ont pas pu s’envoler de l’espace de la Mecque avec elle ».([50])
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