L’Imam al-Khomeiny et le Hajj
Quand les musulmans avaient renoncé - pour différentes raisons - à leur rôle de «nation intermédiaire», de «témoins» sur la scène historique, l'esprit qui donnait efficacité à leur mouvement a disparu en eux, et s'est éteint aussi la flamme qui les poussait sur la voie de la recherche de la perfection de soi. Cette extinction et cette disparition ont touché l'ensemble des aspects de la vie islamique, lui ont donné un caractère d'inertie et l'ont dépourvue de sa vitalité et de son efficacité.
Devant ce spectacle dramatique qu'offrait la situation des musulmans, des réformistes ont apparu dans le monde musulman qui a tenté de sauver les musulmans de leur léthargie, et de faire revivre l'esprit d'initiative et de mouvement dans leur société.
Mais la plupart de ces réformistes n'ont pas été à même de concrétiser leurs objectifs, et la cause de leur échec réside dans leur faible appréhension des situations prévalant dans le monde musulman, en d'autres termes, leur échec est dû au fait que les bases de leur message et de leur lutte ne s'enracinaient pas dans l'authenticité islamique.
Certains d'entre eux ont voulu réformer leur société avec des conceptions et des structures de pensées empruntées à l'Est ou à l'Ouest. fis se sont alors engagés dans la démocratie, le nationalisme, le socialisme, le libéralisme, le communisme dans l'espoir d'y trouver le remède à l'état de leur société; ignorant que ces vues orientales et occidentales ne sont nullement compatibles avec le substrat intellectuel et culturel de notre communauté; et oubliant que notre drame est d'abord représenté, en premier lieu, par l'invasion colonialiste du monde musulman, et que ces conceptions importées tendent à consacrer cette invasion, à l'enraciner davantage, et à aggraver notre mal.
D'autres, parmi ces réformistes, soutenaient que la transformation de la société n'est possible que par la seule voie de la prédication et de l'orientation morale, s'imaginant pouvoir, par là , faire face aux moyens d'information infidèles et déviationnistes, et rendre à la Oumma sa dignité bafouée, et son existence aliénée. Ceux-là insistent sur le non recours à la violence, et refusent la confrontation avec les forces sataniques dominatrices. L'attitude de ces réformistes témoigne de leur ignorance de la réalité de la Oumma musulmane, et des plans diaboliques des «grands» de ce monde, tout comme elle témoigne d'autre part, d'une effondrement interne face aux forces tyranniques qui exercent leur hégémonie sur les potentialités musulmanes.
Face à ceux-ci et ceux-là , un groupe réformiste a vu le jour qui a compris l'Islam, et a saisi la réalité dans laquelle il vit, et a amorcé la transformation authentique et consciente de la société. Ce troisième groupe parmi les réformistes ne s'est pas laissé influencer par les suggestions de la réalité établie, et n'a pas eu une attitude craintive à l'égard des forces titanesques hégémoniques. Il a entrepris de mettre en branle l’Oumma sur une voie «islamique» «authentique». Il entama la mobilisation des énergies pour relever les défis qui se dressaient devant les musulmans.
L'Imam al-Khomeiny (que Dieu le garde) est à la tête de ce noble groupe grâce à l'authenticité islamique des principes qu'il défend, et grâce à la conscience aigue qu'il a des intrigues des colonialistes et de leurs plans visant à éliminer de la terre toute présence islamique.
Les caractéristiques propres qu'il a conférées à son orientation réformiste ont concouru à faire de lui le guide qualifié pour la direction (l'imamat) générale des musulmans dans le monde d'aujourd'hui.
1)- Son esprit révolutionnaire qui ne flatte jamais l'infidélité et l'athéisme, et n'accepte nulle trêve et nulle compromission avec eux.
Ces forces de l'athéisme et de l'infidélité ainsi que leurs agents ont essayé d'amener l'Imam à accepter un pacte, et de lui proposer des solutions modérées, et des solutions «progressives», mais il refusa de faire pas même une concession fut-elle d'une pouce, quant à ses positions islamiques résolues.
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