Les sources sunnites sur les souffrances de Fatima (p)



"انّ أبابکر أرسل إلى علیّ یرید البیعة فلم یبایع، فجاء عمر و معه فتیلة! فتلقته فاطمة على الباب. فقالت فاطمة: یابن الخطاب، أتراک محرقاً علیّ بابی؟ قال: نعم، و ذلک أقوى فیما جاء به أبوک..."

 Abou Bakr a fait chercher Ali (béni soit-il) pour qu’il lui fasse allégeance, mais il s’y est refusé. C’est alors qu’Omar s’est rendu à la demeure de Fatima muni d’une torche. Il a trouvé Fatima au pas de porte de sa maison. Fatima lui a dit : « O ! Fils de Khattab je vois que tu te prépares à incendier ma maison ?! Â». Et Omar a répondu ! «  Oui. Et c’est pour aider à une chose pour laquelle ton père a été chargé de la mission prophétique Â» ! [2]   

2-      Ibn Qotaibah et le livre « al-Imamat et al-Siyassat Â»

Abdullah Ibn Moslem Ibn Qotaibah Dinwari célèbre écrivain et historien de la grande époque islamique (212-276 de l’Hégire) dont « Adab al Katib Â» et « Tawil mukhtalif al-Hadith Â» font parties de ses Å“uvres les plus connues, écrit dans son « al-Imamat et al-Siyassat Â» :

" انّ أبابکر رضی اللّه عنه تفقد قوماً تخلّقوا عن بیعته عند علی کرم اللّه وجهه فبعث إلیهم عمر فجاء فناداهم و هم فی دار علی، فأبوا أن یخرجوا فدعا بالحطب و قال: و الّذی نفس عمر بیده لتخرجن أو لاحرقنها على من فیها، فقیل له: یا أبا حفص إنّ فیها فاطمة. فقال، و إن!!"

ثم أضاف ابن قتیبة: " ثمّ قام عمر فمشى معه جماعة حتى أتوا فاطمة فدقّوا الباب فلمّا سمعت أصواتهم نادت بأعلى صوتها یا أبتاه یا رسول اللّه ماذا لقینا بعدک من ابن الخطاب، و ابن أبی قحافة، فلما سمع القوم صوتها و بکاءها انصرفوا. و بقی عمر و معه قوم فأخرجوا علیاً فمضوا به إلى أبی بکر فقالوا له: بایع، فقال: إن أنا لم أفعل فمه؟ فقالوا: إذاً و اللّه الّذی لا إله إلاّ هو نضرب عنقک"

Abou Bakr a demandé des nouvelles des personnes qui ont refusé de lui faire allégeance et qui se sont rassemblés chez Ali. Il a envoyé Omar pour prendre des nouvelles. Ce dernier arrivé devant la porte de la demeure d’Ali (béni soit-il) a appelé tout le monde de sortir. Tout le monde a refusé. C’est à ce moment là  qu’Omar a menacé d’incendier la maison en criant : Je jure devant Dieu à qui je lui dois ma vie que je mettrai le feu à cette maison si vous ne sortez pas de là !».  A ce moment là, quelqu’un lui dit : mais Omar, la fille du Messager de l’Islam, Fatima est dans cette maison ! Et Omar a répondu « Et alors ? Â»![3]

Et d’Ibn Qotaibah de continuer : Â« Accompagné par un groupe de personnes, Omar s’est rendu chez Fatima, frappé à la porte. Lorsque Fatima a entendu la voix d’Omar, elle a dit à haute voix : O ! Messager de Dieu après toi, que nous fait-il, le fils de Khattab. Les personnes qui accompagnaient Omar, ont rebroussé chemin, lorsqu’elles ont entendu le sanglot de Fatima Zahra. Mais Omar et quelques uns de ses camarades n’ont pas bougé. Ils ont fait sortir Ali de la maison, et l’ont accompagné chez Abou Bakr. Ils lui ont dit de faire allégeance à ce dernier. Ali a dit que se passerait-il si je refuse. Par Dieu, nous te couperons la tête.[4]

Ces paroles sont certes désagréables aux partisans des Cheikhs cités. C’est la raison pour laquelle certains ont préféré émettre des doutes sur le livre d’Ibn Qotaibah. Or, Ibn Abi al-Hadid, historien arabe affirme que ce livre est bien l’œuvre d’Ibn Qotaibah et il le cite souvent. Malheureusement, le contenu de ce livre a été victime de falsification et l’une de ses parties a été supprimée lors d’une nouvelle édition. Pourtant les mêmes paragraphes précités ont été intégrés dans le commentaire d’Ibn Abi al-Hadid sur « la voix de l’éloquence Â».

« Zarkali Â» affirme, lui aussi, que ce livre est bien l’œuvre d’Ibn Qotaibah ajoutant que certains Oulémas disent que les doutes émis sur ce livre ne viennent pas de leur part mais de la part d’autres personnes. Elias Sarkis[5] estime lui aussi que le livre en question est écrit par d’Ibn Qotaibah.



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