Commémoration deQuel jour alors plus que le Jour de Hossein pourrait bien mériter d'être commémoré comme grandiose Jour de Dieu par tout fidèle qui entend s'opposer aux ténèbres du mal et avancer vers la Lumière? Et quelle terre plus que la terre de Hossein pourrait bien mériter d'être terre de guérison de nos maux et défauts et terre de prosternation devant l'unique Perfection, et qu'y affluent en pèlerinage les fidèles de la religion de Dieu, cette terre où reposent de leur dernier sommeil d'aussi nobles temples humains des Perfections divines? Non, aucun jour, aucune terre, j'en atteste par Dieu, ne sont comme le Jour de Hossein et la terre de Hossein au cœur du cœur de la religion immuable de Dieu: "Il n'est point de jour comme ton jour, ô père du serviteur de Dieu (lâ yaoma ka-yaomik yâ Abâ 'Abdallâh)."(Hadith de l'Imam Hassan al-Modjtabâ, que la Paix soit avec lui) Et ce n'est pas tout. On va voir que les deux sources les plus fondamentales de la religion immuable de Dieu et de la divine nature de l'homme, à savoir la divine intelligence et l'amour divin, regardent clairement la commémoration du martyre de Karbala comme une prescription centrale et fondamentale de leur sharî'a et de leur sonna. Commémorer le martyre de Karbala, est prescrit par la sharî'a de la divine intelligence Depuis que le monde est monde, chaque fois qu'un être humain fait une action remarquable ou se distingue éminemment par quelque vertu, les autres hommes font en sorte que ce comportement puisse servir d'exemple édifiant et de modèle pour les générations futures. Ces personnalités modèles et leurs actions exemplaires devinrent ainsi les parangons de récits religieux, mythiques ou légendaires, ou bien furent immortalisés par des arts tels que la poésie, des sciences telles que l'histoire et des pratiques telles que les diverses commémorations religieuses et civiles. Corollairement, d'ailleurs, les hommes qui s'illustrèrent au contraire dans le mal et le vice furent aussi "immortalisés", non plus pour servir de modèle, mais pour servir de "repoussoir" au dégoût naturel qu'éprouve l'être humain envers le mal et l'imperfection. Les jours de notre histoire et les lieux de notre planète sont ainsi ponctués de "jalons" temporels et géographiques qui sont autant de "repères" (shaeâ'ir) sur la voie de l'humanité parfaite, "repères" de la religion immuable de Dieu et de la divine nature humaine: tel jour ou tel endroit a vu tel acte de bravoure, tel autre jour ou lieu fut témoin de telle abnégation, tel troisième date ou terre fut marquée par tel acte de miséricorde… ou bien, au contraire, tel jour funeste ou tel endroit fut entaché par telle vilénie, telle trahison, telle fourberie…
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