Commémoration deOn voit donc que, loin d'être une "innovation" comme le prétendent certains inquisiteurs du pseudo islam au cœur aussi vide d'amour que dénué d'intelligence, la commémoration du martyre de Karbala est au coeur du coeur de la religion immuable de Dieu - mais que savent ces nouveaux Pharisiens de la divine nature humaine? Prescrite aussi bien par la sharî'a de la divine intelligence que par la sonna de l'amour divin, cette commémoration est en fait si fondamentale pour la religion de Dieu que l'on peut sans hésiter affirmer que c'est grâce au martyre de Karbala et à sa commémoration que l'islam est toujours vivant. Le martyre de Karbala et sa commémoration sont ce qui a maintenu et maintient l'islam en vie Oui, c'est bien grâce au martyre de Karbala et à sa commémoration que l'islam est toujours vivant, et c'est d'ailleurs là un des sens du fameux hadith gravé à l'entrée de la mosquée de Sayyidnâ Hossein au Caire: "Al Hossayn est de moi et je suis Al Hossein" (Al Hossein min-nî wa anâ min Al Hossein ): le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens représente ici tout l'islam et Al Hossein représente le djihâd , et en particulier le djihâd ultime qu'il mena à Karbala le jour de 'Achoura, un djihâd incluant le sacrifice total de tout ce qu'il pouvait avoir à sacrifier, sans rien compter ni épargner, pas même son innocent nouveau-né. "Si la religion de mon grand-père ne peut demeurer droite qu'au prix de mon assassinat, ô sabres, ôtez-moi donc la vie", clama Hossein à Karbala Sans ce sacrifice suprême, l'islam que nous connaîtrions aujourd'hui serait l'islam de Yazîd ou même pire encore, un islam qui n'aurait pas plus à voir avec l'islam de Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, que le judaïsme actuel n'a à voir avec la religion de Moïse ou les églises chrétiennes avec la religion du Christ. Mais le sang versé à Karbala secoua la communauté musulmane tout entière de sa torpeur, même si elle ne tarda pas bien longtemps pour rentrer en hibernation. Mais la chose était faite: l'arbre de l'islam, planté par Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, était maintenant irrigué par le sang de Hossein et des siens, qui lui sauva la vie. L'islam doit ainsi sa naissance au Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, mais il doit sa survie au djihâd et au sacrifice de Hossein et des siens, à Karbala, le jour de 'Achoura "Al Hossein est de moi et je suis Al Hossein": si Hossein est mon descendant et si le djihâd (dont Hossein est la réalité essentielle) n'est qu'une partie de l'islam (dont je suis la réalité essentielle), il n'en demeure pas moins que l'islam de Mohammad n'a survécu et ne peut continuer de survivre sans déviation essentielle que grâce à deux choses: d'abord grâce au djihâd et au sacrifice de Hossein à Karbala; et ensuite grâce aux commémorations du martyre de Karbala, ces commémorations qui maintinrent vivant à travers l'histoire et continueront si Dieu veut de maintenir vivant l'esprit du djihâd et du sacrifice dans la voie de Dieu et de l'humanité véritable, une humanité conforme à la divine nature selon laquelle Dieu a pétri les gens et qui n'est autre que la religion immuable de Dieu. Abraham avait accepté de sacrifier son fils et pour cela son nom résonne de par le monde sur les langues de tous ses fils spirituels comme modèle du fidèle si confiant en la sagesse et la justice de son Dieu qu'il est prêt à Lui obéir fût-ce en sacrifiant son enfant. Mais Hossein lui, n'a pas seulement accepté de sacrifier son fils mais, outre sa propre personne, tous ses fils, tous ses compagnons, tous ses frères et soeurs, tous ses cousins et neveux, toutes ses épouses et toutes ses filles. A Karbala, chaque martyr ne connût le martyre qu'une fois, sauf Hossein qui fut martyrisé avec chaque martyr, qu'il fut un compagnon, un frère, un neveu, un cousin ou un fils… Et, selon les Pharisiens de l'islam, Hossein ne mériterait pas que son nom résonne de par le monde sur les langues de tous ses fils spirituels comme modèle du fidèle si confiant en la sagesse et la justice de son Dieu qu'il est prêt à Lui obéir fût-ce en sacrifiant tout ce qu'il possède? Et ces Pharisiens s'offusquent que le Juste par excellence donne en contrepartie à Hossein, non pas la "quantité" de ce Hossein a sacrifié, mais sa "nature", c’est-à -dire "tout ce qu'il a, sans compter". La Justice divine n'est pas une justice mesquine, mais Justice absolue: à celui qui a sacrifié pour Lui sans compter, Dieu accorde et donne sans compter, et c'est pourquoi il accorde tant de bienfaits et de récompenses inouïs à ceux qui pleurent Al Hossein et maintiennent vivant son souvenir et son exemple, ainsi qu'à ceux qui vont en pèlerinage à sa tombe, leur accordant même bien plus de récompenses qu'à ceux qui accomplissent des Hadjs ou des Omras surérogatoires. N'est-ce pas là justice? Et d'ailleurs, sans Hossein, le Hadj serait-il encore ce qu'il est? N'aurait-il pas plutôt été à nouveau transformé en la sorte de "kermesse" qu'il était avant l'islam? Nul doute que sans Hossein, l'islam que nous connaîtrions, revu et corrigé par Yazîd et les siens, ressemblerait bien plus à la religion de Hobol, d'al-Lât et d'al-Ozza qu'à la religion d'al-Rahmân…
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