Commémoration deRésurrection, tu intercéderas pour les femmes et moi pour les hommes: nous prendrons par la main chacun d'entre eux qui aura pleuré sur le malheur de Hossein et le ferons entrer au Paradis." (Bihâr, 44/292-293) Madjlissî rapporte d'après plusieurs sources dans son Bihâr al-anwâr […] que ['Ali Ibn Moussa] ar-Ridâ, que la Paix soit avec lui a dit: "Quiconque pense à nos malheurs et pleure en raison de ce qu'on nous a fait sera avec nous à notre degré au jour de la Résurrection. Quiconque entend évoquer nos malheurs et pleure ou fait pleurer, son oeil ne pleurera pas le jour où les yeux pleureront. Quiconque participe à une réunion où l'on fait vivre notre cause, son coeur ne mourra pas le jour où mourront les coeurs." (Bihâr, 44/278) Il est aussi rapporté de l'Imam 'Ali Ibn Moussa ar-Ridâ, que la Paix soit avec lui, qu'il a dit: "Moharram est un mois durant lequel les gens de la Djâhiliyya considéraient comme illicite de faire la guerre, et voilà qu'ils ont considéré licite d'y verser notre sang, qu'ils y ont porté atteinte à nos dignes épouses, qu'ils y ont capturé nos femmes et enfants et qu'ils ont mis le feu à notre campement et pillé ce qui s'y trouvait de nos trésors: ils ne firent en rien preuve du respect dû au Messager de Dieu en ce qui nous concerne. En vérité, le jour de Hossein a meurtri nos paupières et fait couler nos larmes. Celui qui nous est cher a été avili en une terre de Karbala qui nous laissa en héritage l'affliction (karb) et l'épreuve (balâ') jusqu'au jour où tout sera fini. Que ceux qui pleurent donc sur quelqu'un comme Al Hossein, car de pleurer sur lui diminue les grands péchés. Lorsqu'on entrait dans le mois de moharram, jamais on ne voyait mon père rire. Il était dominé par la peine jusqu'à son dixième jour, et lorsque ce jour arrivait c'était pour lui une journée de malheur, de tristesse et de pleurs, et il disait: "C'est le jour en lequel on a tué Hossein…" Pour terminer, je citerai encore cet extrait du testament politico spirituel de l'Imam Khomeiny, Dieu ait son âme, en espérant pouvoir traiter demain de la seconde partie de cette mise au point, consacrée à diverses pratiques liées à la commémoration du martyre de Karbala (avec documents audiovisuels), afin de montrer que ces pratiques n'ont pas le moindre rapport avec l'époque antéislamique de la jâhiliyya: Je conjure et supplie instamment les peuples musulmans de s’attacher comme il se doit, de tout leur coeur et de toute leur âme, en faisant don d’eux-mêmes et des êtres qui leur sont chers, aux Saints Imams [infaillibles de la famille du
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