La bataille d'Ohod et d'autres événements importantsLes Juifs Les Juifs de Médine, vivant dans des communautés indépendantes ou sous la protection des Arabes, étaient puissants. Ils étaient des gens industrieux et ils s'occupaient du commerce, ce qui leur avait permis de s'enrichir. Bien qu'ils ne constituassent qu'une petite partie de la population, ils exerçaient une grande influence sur les Arabes. Seuls quelques-uns parmi eux dont un Cohen, `Abdullah Ibn Salâm avaient embrassé l'Islam. La majorité d'entre eux ne croyaient pas que Mohammad fût le prophète promis dans leur Livre, car ils s'attendaient toujours à ce que l'Homme Promis fût un Israélite, qu'il apparaisse en Syrie (la grande Syrie) comme les précédents prophètes, et qu'il fût de langue hébraïque. Remarquant leur attitude arrogante et voulant se les concilier, Mohammad promulgua un Décret proclamant sa protection des Juifs, garantissant leurs droits de s'intégrer dans la nationalité des Musulmans et leur permettant d'exercer librement leurs rites religieux. Les Juifs acceptèrent avec joie les privilèges que leur offrait le Décret et ils conclurent un traité de paix avec le Prophète. Ils paressèrent satisfaits pendant un certain temps de leur nouveau sort, mais voyant grandir le pouvoir du Prophète, ils ne tardèrent pas à être jaloux et à essayer de le discréditer aux yeux de ses adeptes. Des disputes éclatèrent entre eux et les Musulmans, suscitant inimitié et haine mutuelles. Les Juifs traitaient les Musulmans et même le Prophète lui-même avec mépris chaque fois qu'ils le pouvaient. Les Juifs de Banî Qaynoqâ` Environ un mois après le retour du Prophète de Badr, un conflit éclata entre les Musulmans et les Juifs Banî Qaynoqâ` qui vivaient dans une banlieue de Médine, solidement construite. Ces derniers avaient agressé indécemment une jeune fille Musulmane, et un homme de chaque côté des antagonistes avait été tué dans l'échauffourée qui s'était ensuivie. Le Prophète convoqua les Juifs pour les rencontrer, mais ils réagirent par le mépris et par une attitude hautaine, sans se soucier du Traité qu'ils avaient conclu. Le Prophète fût donc contraint de prendre des mesures énergiques contre la tribu révoltée. Il assiégea leurs maisons, et après une quinzaine de jours ils durent se rendre. Etant coupables de trahison envers l'autorité nouvellement établie et reconnue par la plupart des gens, ils méritaient une punition exemplaire, mais grâce à l'arbitrage de `Abdullah Ibn Obay, ils furent seulement bannis vers la Syrie. Le Sort de Ka`b Ibn Achraf D'autres tribus juives vivant à Médine commencèrent à être rétives. Ka`b Ibn Achraf, l'ennemi le plus acharné du Prophète et de sa religion, un poète riche et influent, et chef de la tribu des Nazarites, se rendit à la Mecque pour comploter avec les Quraych contre le prophète, et en y faisant circuler des élégies pleurant le triste sort des Mecquois tombés à Badr et dénigrant sévèrement le Prophète, il suscitait des sentiments de haine contre lui. Revenant de la Mecque, il récitait personnellement des épigrammes contre le Prophète et ses partisans, et adressait publiquement des sonnets érotiques à leurs femmes. Ces sarcasmes abjects indisposaient les Musulmans qui finirent par perdre toute patience et par le tuer (le l4 Çafar, 3. A. H.). Les Juifs Hors-la-loi Dans de telles circonstances, le Prophète ne pouvait que constater que le Traité était devenu bel et bien nul et non avenu par l'abus des Juifs des privilèges du Décret. Par conséquent, ils devinrent hors-la-loi et quittèrent Médine tribu après tribu pour chercher refuge dans les quartiers juifs périphériques. Les Juifs les plus puissants et les plus riches ne quittèrent toutefois pas Médine, décidant ainsi de défier l'autorité du Prophète. Dispositions Préliminaires des Mecquois en vue de la Campagne d'Ohod
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